mercredi 25 novembre 2009

La rançon de la gloire!!

Ouin bin..... Le nombre de visites sur mon blogue a littéralement éclaté depuis mon dernier texte! Plus de 200 visites en deux jours! C'est vraiment bien! Je sais que plusieurs de mes copains/copines en ont parlé autour d'eux. Merci beaucoup!

Mais avec "la gloire" (hé hé hé!) vient aussi les commentaires moins plaisants... Quand j'ai commencé mon blogue, je m'étais juré que je ne répondrais pas aux commentaires négatifs mais que je ne les supprimerais pas non plus. Car je crois fermement au droit à l'opinion, même si cette dernière va à l'encontre de la mienne. Tant que les commentaires restent respectueux, j'ai pas de problème!

Je vous l'ai déjà dit, je n'aime pas l'anonymat.... Spécialement quand cet anonymat nous donne le droit d'insulter quelqu'un. Après mon texte de lundi, j'ai reçu deux messages (par courriel) moins l'fun et je prends quelques minutes pour y répondre ici:

1- Merci aux nombreux commentaires encourageants que j'ai lu suite à mon texte sur la dépression. Merci surtout à celui ou celle qui a dit être aussi en dépression et qui a partagé son point de vue. (Bon courage! On s'en sort! Je te le promets!) Mais je veux ajouter que, pour ma part, ma dépression est complètement guérie, que je suis très heureuse aujourd'hui et que, même si je reste avec quelques séquelles psychologiques de mon agression, je les accepte très bien! Life goes on, comme on dit en français!

2- À celui ou celle qui m'a envoyé un message en me disant qu'avec ce texte (ou peut-être est-ce avec mon blogue au grand complet???), je recherchais la pitié et que je désirais me montrer intéressante. Et bien sache, cher "admirateur", que pour moi, la pitié est le pire sentiment qui existe et que je ne la recherche pas. Je peux t'assurer que, pour ma part, quand j'ai de la pitié pour quelqu'un, c'est pire que quand je le déteste! Quand on est pitoyable aux yeux de quelqu'un, c'est que l'estime de soi est à son plus bas niveau! Et comme l'estime que j'ai de moi-même va très bien, je ne recherche aucune pitié! Pour ce qui est de me montrer intéressante, il faut croire que ça fonctionne puisque tu as pris le temps de m'envoyer un p'tit mot... ;-)

3- Finalement, j'ai reçu un courriel, toujours anonyme, d'une personne qui, après avoir lu mon dernier texte, a prit la peine de lire tous les autres textes archivés. Il (ou elle) me reproche que, bien que j'ai une jolie plume, ce blogue n'ait pas de sujet fixe ou de catégorie fixe. Que ce n'est ni un blogue politique, ni économique ou même social. De plus, il dit avoir été déçu de mon manque de constance dans mes opinions ("Vous n'êtes pas branchée sur vos allégeances. Tantôt vous êtes de gauche et tantôt de droite. Cela démontre un manque flagrant de sérieux dans votre démarche et dans vos réflexions", qu'il dit le ti-monsieur...) Bon, premièrement, merci cher inconnu d'avoir prit la peine de lire tous mes textes. J'en suis très touchée. Deuxièmement, si vous avez lu l'en-tête de mon blogue, il est écrit que ce dernier est celui d'une trentenaire qui a trop de choses à dire et qui n'a pas 15 000$ à mettre sur une psychothérapie de 10 ans. En bref, ce blogue me sert d'exutoire sur tout ce qui me touche et me passionne. Et comme je suis une fille qui s'intéresse à pleins de choses, il est normal que je parle de tout et de rien! Et c'est exactement le but recherché! Quand j'ai le goût de "bitcher" Jean Charest, je le fais. Mais quand j'ai le goût de chialer sur le fait que Sophie n'ait pas encore frenché Guillaume (Occupation Double), je le fais aussi! Je n'ai pas la prétention d'être une experte en politique ni une économiste érudite. Il serait donc très mal venu pour moi de faire un blogue sur ces sujets exclusivement. Je ne suis qu'une citoyenne moyenne qui a la chance d'être volubile et d'avoir certaines idées qui, ma foi, ne sont pas si poches! Troisièmement, vous avez complètement raison! Je suis une fille de gauche ET de droite! Je suis une personne qui croit que la gauche sociale est la meilleure des choses mais qui est complètement à droite, économiquement parlant (background bancaire oblige!). Je crois aux logements sociaux, à la réinsertion sociale, je suis contre la désinstitutionalisation mais je crois aussi qu'il faut couper dans l'État, qu'il faut revoir, à la baisse, plusieurs enveloppes budgétaires (de plusieurs ministères) , qui aimerait bien avoir plus d'amis à la chambre de commerce de Montréal, qui veut bien sauver l'environnement mais qui ne croit pas que cela doit se faire au détriment de l'économie et qui s'est mise à pleurer quand elle a vu la Bourse de New York la première fois! Je crois, que dans la vie, les choses sont souvent noires ou blanches. Je n'aime pas les zones grises! Mais elles n'ont pas besoin d'être toutes noires ou toutes blanches! Je suis une personne très tranchée en ce qui à trait à mes opinions mais aucune idéologie (quelle soit politique ou autre) n'a la vérité infuse. J'ai simplement décidé de prendre le meilleur des deux mondes et d'en faire ma vision!

Les commentaires, c'est bien. Je ne demande pas à ce qu'ils soient toujours complaisants! Au contraire, obstinez moi! Je ne demande qu'à lire vos points de vue, même s'ils diffèrent du miens. Mais en bout de ligne, si vous n'aimez vraiment pas ce que j'écris, pourquoi Diable me lisez-vous? Moi, je n'aime pas l'émission "La poule aux oeufs d'or".... Bin je ne la regarde pas!

Ce blogue, je l'écris vraiment pour moi! Pour me donner l'impression d'éduquer et d'être utile à mes semblables et ce, en toute humilité. Le but est d'amener la discussion et de porter à la réflexion. Sans plus!

Karine-qui-veut-finir-à-TLMEP-bon!

lundi 23 novembre 2009

Tu te suicides ou tu retournes travailler!!!!

Radio-Canada (et plusieurs autres réseaux d'informations) mettait en lumière, ce soir, le cas de Nathalie Blanchard, cette dame diagnostiquée dépressive et qui s'est fait couper ses prestations d'indemnité parce que la compagnie d'assurances a eu accès à sa page Facebook ainsi qu'aux photos, que la dame avait mise sur son profil, d'elle-même, souriante, lors d'une soirée dans un bar. Selon Mme Blanchard, son agent d'assurances lui aurait dit que, d'après ces photos, elle pouvait retourner au travail car elle ne souffrait plus de dépression!

Toujours sur le site de Radio-Canada, des gens pouvaient commenter cette nouvelle. J'ai lu tellement d'aberrations que j'en eu le souffle coupé! Voici un exemple:

Envoyé par Marietoni, le 23 novembre 2009

C'est moins cher que d'envoyer un agent pour la suivre. De toute façon, je ne vois pas la dame très déprimée. Elle a même pris le temps pour se maquiller. Le BS devrait aussi fouiller là dedans, probablement les impôts vont descendre.

J'imagine que Marietoni est psychiatre ou médecin pour se permettre de juger qu'une dame qui se maquille n'est automatiquement pas déprimée (...)

Chaque fois que j'écris un texte sur mon bloggue, il y entre 50 et 70 personnes qui viennent le lire. Quelques uns sont des amis mais beaucoup sont des gens que je ne connais même pas. Puisque mon bloggue est "un peu" populaire, je vais en profiter pour vous raconter une partie de mon histoire dans le but d'éduquer et de faire tomber certains tabous (sans prétention, bien sûr!)

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis gestionnaire de métier. J'ai toujours travaillé dans le monde financier. Jusqu'en janvier 2008, j'occupais un poste de directrice pour une grande institution financière. Je travaillais en succursale et devait m'assurer du bon déroulement de trois d'entre elles. Le 3 janvier 2008, je fût témoin du cinquième vol à main armée de mes succursales, et ce, en un an. Le problème de celui-là c'est que c'est à moi, en majorité, que s'est adressé le voleur. Vous savez, quand on est "boss" dans le domaine bancaire, on n'est pas seulement en charge des opérations mais aussi de la sécurité de nos employé(e)s qui sont, un peu, comme une famille. Alors, en bonne "môman" que j'étais, j'ai pris en charge le voleur en tentant de le calmer, en lui ouvrant une caisse et en lui tenant tête quand il a voulu me faire ouvrir toutes les autres. Et puis, pouf! Le méchant voleur avait disparu! Tout cela n'a duré que quelques minutes!

Après son départ, la patronne que je suis doit prendre les choses en main! Plusieurs téléphones à faire, plusieurs rencontres avec les policiers, plusieurs employé(e)s à réconforter... Pas le temps de souffler et de me mettre à pleurer! Mon adrénaline descendra plus tard, que je me dis.

Les jours passent... Je continue de travailler comme une cinglée! Ce dernier hold up a entraîné plusieurs départs d'employés. Je dois donc, avec l'aide de ceux qui restent, parer au manque d'effectif. Le problème est que, quand je rentre chez moi, je ne me repose pas. Depuis le 3 janvier, je ne dors plus, je fais des cauchemars, je dois prendre de l'alcool chaque soir pour me calmer les nerfs, je pleure sans arrêt, je ne sors plus le soir et je panique dès qu'il y a quelqu'un derrière moi. Mais je refuse d'avouer que c'est le hold up qui m'a fait ça. Je me dis que c'est simplement la fatigue accumulée...

À la fin de janvier 2008, mon cerveau décide d'arrêter de fonctionner. Je m'effondre. Mon médecin de famille, qui est une perle, me dit: "Écoute fille, ce que tu as, c'est un stress post-traumatique et tu dois arrêter de travailler". Je me mets à pleurer de toutes mes forces en lui répétant que c'est impossible, que je suis trop forte, que ce ne sont que les gens faibles qui s'effondrent... Malgré tout, je repars de chez le médecin avec des prescriptions et un abonnement chez un psy!

Les semaines suivantes furent les pires de ma vie. L'arrêt de travail a engendré une dépression nerveuse. La femme ambitieuse que je suis n'acceptait pas de ne pas être capable de passer par dessus. Elle n'acceptait pas non plus que, par un beau matin d'hiver, un crétin soit entré dans "ma" banque avec un "gun" et qu'il ait foutu ma vie en l'air!

Les membres de ma famille et mes ami(e)s proches savaient que je n'allais pas bien mais comme la dépression était encore, pour moi, signe de faiblesse, ils ne connaissaient pas l'ampleur de ma détresse.

Quelques temps après, sur un coup de tête, mais surtout parce que les médicaments ne faisaient pas encore effet, je décide de me rendre au Mexique, seule. Je prends quelques photos, montrant la plage, les gens que j'ai rencontrés, les activités que j'ai fait. Bien sûr, je souris sur ces photos. Mais il est évident que je n'ai pas photographié tous les soirs où je me suis soûlée seule dans ma chambre (je vous rappelle que je prenais des médicaments...) et la journée où j'ai voulu en finir pour vrai. D'ailleurs, c'était le but de ce voyage, dans ma tête! Mais bon, le Ciel étant de mon côté, il est arrivé un évènement, ce jour là, qui a fait que je suis rentrée au Québec en vie et en un seul morceau.

Pour faire comme tout le monde, j'ai mis mes photos de voyage sur Facebook. À ce moment là, j'avais, dans mes "amis" Facebook, certains collègues de travail que je croyais être des bonnes personnes. Et bien, comme vous l'aurez sûrement deviné, j'ai eu droit à des commentaires aussi intelligents que celui que vous avez lu ci-haut. "Une fille en dépression, ça ne part pas en voyage", "elle fake une dépression car elle ne veut pas travailler", "elle exagère car elle veut profiter du système" et combien d'autres encore... Il y a même un ancien collègue, de qui j'étais très proche, qui a dit que j'étais un capitaine de bateau qui avait abandonné son navire! J'ai pensé à poursuivre toutes ces personnes pour diffamation et atteinte à ma réputation mais en avais-je la force? La réponse est non, évidemment. Ensuite, est venu le temps où des gens, travaillant au siège social de mon employeur, se sont mis à téléphoner chez moi pour savoir quand est-ce que je reviendrais, pour mettre de la pression. Ils ont même envoyé un fax à mon médecin l'obligeant à donner une date de retour et à leur transmettre certains détails de mon dossier qui sont confidentiels. Une chance que mon médecin a mauvais caractère et qu'il connaît les droits de ses patients. Suite à un appel de sa part à mon employeur, la pression faite par ce dernier a cessé.

Mon médecin m'a donné le "ok" pour retourner travailler en mars 2009 soit plus d'un an après mon incident et seulement parce que je l'ai supplié de le faire. Dans les faits, je n'étais pas complètement guérie. Mais j'étais tannée de me sentir inutile et de passer pour la fille qui profitait du système. Pourtant, laissez moi vous dire que j'en ai arraché. Le chemin fût long et pénible jusqu'à la guérison. Encore aujourd'hui, je refuse d'entrer dans une succursale bancaire et je ne vais jamais au guichet automatique le soir. Un psychiatre a décrété que j'avais une lésion professionnelle et que je ne pourrai plus, à court ou moyen terme, occuper mon emploi, pratiquer mon métier! Imaginez combien on peut se sentir ratée!

Pourtant, durant ces mois de dépression grave, j'ai souri, je me suis maquillée et coiffée. J'ai sortit avec des amis dans des restaurants et dans des bars car ceux-ci voulaient me changer les idées. J'ai passé de bons moments en famille. Mais est-ce que tout cela enlevait mon mal de vivre? Ma détresse? Mes idées noires? Bien sûr que non. Il n'y a pas une façon précise de vivre sa dépression. Oui, il y a des signes qui ne trompent pas. Il y a des symptômes communs à tous. Mais le chemin jusqu'à la guérison est différent pour chacun. Et AUCUN ÊTRE HUMAIN ne peut juger si une personne est guérie ou non! Et ces paroles, elles viennent de mon psy et de mon doc!

Malgré toutes les publicités, toutes les paroles des gens "politiquement correct", malgré les lois, les maladies mentales et les maladies professionnelles sont encore très tabous. C'est encore très mal vu. On se fait regarder, juger, étiqueter. Vous essayerez d'expliquer le pourquoi de votre arrêt de travail en entrevue avec un nouvel employeur!!! Si vous saviez comme ils sont réticents à l'idée de vous embaucher. Et savez-vous pourquoi notre société est encore aussi fermée d'esprit face aux dépressions, burn-out et tout le reste? Parce qu'il y a encore des imbéciles, comme cette personne "Marietoni", qui écrivent sur des sites internet ou qui appellent sur des lignes ouvertes en disant que "la fille devait pas être déprimée puisqu'elle avait pris la peine de se maquiller" !!!! (oh, et en passant "Marietoni", une déprime et une dépression, c'est deux choses COMPLÈTEMENT différentes!). C'est avec des jugements aussi insipides que l'on se ramasse avec des employeurs qui congédient, des assureurs qui refusent de payer et des voisins qui chuchotent dans le dos des gens qui souffrent de dépression.

Et après, on se demande pourquoi le taux de suicide est aussi élevé au Québec!

Karine-qui-est-toujours-vivante!

dimanche 22 novembre 2009

Les ti-jos!

Qui n'a pas un "ti-jos-connaissant" dans son entourage??? Vous savez, ces personnes qui ont un bagage de connaissances tellement gros qu'ils font passer Stéphan Bureau pour un amateur!!! Que ce soit sur l'actualité, la politique, la construction d'un cabanon ou l'hygiène dentaire, ils connaissent tout tout tout, sans exception et peuvent SURTOUT te dire comment faire!

Bon.... là je vais m'adresser directement à tous les ti-jos de ce monde: Ce n'est pas parce que vous avez une légère expérience quelconque que cela fait de vous un pro en la matière! Ce n'est pas parce que vous vous êtes fait enlever les amygdales à 8 ans que vous êtes spécialiste en chirurgie d'un jour! Ce n'est pas parce que vous faîtes vos changements d'huile vous-mêmes que vous pouvez dire quel est le problème de ma voiture juste en entendant le petit "couik couik" qu'elle fait quand je roule! Ce n'est pas parce que vous avez eu un enfant que vous pouvez vous substituer à un pédiatre. Et ce n'est pas parce que vous avez le double de mon âge que vous êtes automatiquement plus connaissant, dans tous les domaines, que moi!

Que vous vouliez aider, donner un conseil à la mesure de vos connaissances, éviter à votre ami une erreur en lui parlant de votre expérience personnelle, ça va. Moi, je débarque, quand quelqu'un t'oblige à comprendre son point de vue et se fâche quand tu l'obstines ou quand tu lui dis que sa vision ne te convient pas. Je débarque également quand quelqu'un parle vraiment comme s'il connaissait tout mais qu'en fait, son expertise se limite à une seule situation de vie! L'expérience de l'un ne sera pas forcément comme celle de l'autre. Peut-être qu'une façon de faire convient dans une situation donnée mais serait catastrophique dans une autre.

Je pense qu'il faut donner son point de vue, dire ce que l'on pense, ce que l'on ressent. Mais il faut aussi accepter quand l'autre décide de faire à sa tête ou quand il a sa propre opinion. J'ai des gens, dans mon entourage, qui font des choses que je trouve complètement absurdes et stupides. Je regarde certaines personnes et je me dis que, quand ce sera moi, je ferai complètement le contraire. Ou je vois certaines gens prendre des décisions qui leur nuiront à long terme. Mais après leur avoir dit ce que je pense et leur avoir parlé de mon expérience personnelle, que puis-je faire d'autre? S'ils décident de faire à leur tête, ça les regarde non? Quand bien même je me fâcherais ou que je leur crierais par la tête que j'ai raison et qu'ils sont cons, à quoi ça m'avancerait? La seule chose que ça me donnerait serait de créer le vide autour de moi!

Mais attention, ne vous méprenez pas sur le sens de mon texte! Je suis quand même d'avis que l'on peut donner son opinion, et même de façon directe, si l'on croit avoir de bons arguments! Les humains ont la capacité de parler, de réfléchir et de juger.... Il faut s'en servir! Beaucoup de personnes ne voudront pas entendre ton conseil ou diront que tu les juges car ils savent que tu as raison et ils ne veulent pas admettre qu'ils se soient trompés! Par contre, si l'autre ne prend pas en considération nos conseils, et bien tant pis! Peut-être que l'avenir nous donnera raison.... ou peut-être pas! Personne n'a le monopole de la vérité sur un sujet donné. Même les plus grands cerveaux se sont trompés, quelques fois!

Karine-qui-sait-très-bien-ce-qu'elle-ne-sait-pas!

mercredi 18 novembre 2009

ALL IN!!!!

Petite montée de lait entre deux nausées!!

Vous savez ce qui me pue au nez? C'est quand les Québécois se prennent pour des Américains! Oui oui... quand on joue aux hypocrites et aux puritains! Quand on crie au scandale pour absolument rien! Quand on veut faire nos bien-pensants simplement pour se déculpabiliser d'une pratique, qui anyway, se fait déjà depuis longtemps! Et oui, je parle du "drame" de Loto-Québec qui se lance dans le poker sur Internet!

Oufff que ça crie fort dans les médias!! On s'insurge contre Loto-Québec car il veulent, selon plusieurs, "encourager les 18-35 ans à devenir des joueurs compulsifs"!!! WOH les narfes!! Loto-Québec ne fait que sauter dans l'arène des jeux de cartes en ligne (poker, black-jack, etc...) DÉJÀ disponible sur Internet. Vous croyez quoi? Que la société d'État invente la roue? Qu'ils vont aller chercher un nouveau marché? Pfffffffff.....

Les jeux en ligne sont déjà extrêmement populaires. La plupart des gens jouent déjà sur PartyPoker.net, sur certains sites populaires ou même dans des casinos virtuels. Et ça, c'est sans compter tous les tournois et parties entre amis qu'on peut se faire. Moi je dis qu'il était temps que Loto-Québec entre dans la danse. Tout cet argent perdu au profit de sociétés américaines ou basées dans des paradis fiscaux. Au moins, ça restera chez nous!

Et cette fausse raison que Loto-Québec encouragera le jeu compulsif chez nos jeunes. Les gens qui souffrent de cette maladie n'ont pas besoin du poker en ligne de la société d'État pour assouvir leur dépendance! Le Net regorge de sites de jeux virtuels. Et pourquoi moi, qui joue une fois de temps en temps, devrais-je me priver de ce loisir pour quelques personnes qui ne peuvent se contrôler? C'est là que je nous trouve hypocrite! Si on crie au scandale dans ce cas précis, pourquoi ne pas fermer les casinos? Enlevons les gratteux des dépanneurs! Ou même, fermons la SAQ car elle encourage les alcooliques! Bannissons les pharmacies car elles pourraient fournir les drogués! Brûlons les Playboy et les Hustler car il y a des dépendants sexuels! Pourquoi ce "deux poids, deux mesures"? Ce n'est pas le rôle de l'État de jouer au psychologue ou à l'intervenant social.

Ce débat sans intérêt m'a vraiment fâché, aujourd'hui. Les médias se sont garochés sur ce sujet comme la misère sur le pauvre monde! Tout cela m'a vraiment rappelé mes amis les "Amaracains" qui sont les plus gros consommateurs de pornographie au monde mais qui s'énervent le poil des jambes parce Janet Jackson se montre un "nipple" sur scène!

Et pendant ce temps, TVA fait une série de reportage sur le déficit du Québec et comment s'en sortir... Bin là, Loto-Québec vient de trouver une partie de la solution!

Karine-qui-s'en-va-donner-d'la-marde-à-son-voisin-chasseur-d'orignaux-car-il-pourrait-encourager-les-tueurs-en-série!

dimanche 15 novembre 2009

Petites vacances, toutes dépenses payées!

Cette semaine, un homme qui a coursé sur la rue Notre-Dame, à Montréal, et qui a tué deux jeunes filles de 16 ans, a connu sa sentence: cinq ans de prison! Et s'il a une bonne conduite durant son séjour "logé-nourri", il pourra sortir au 1/6 de sa peine... La famille d'une des victimes était scandalisée par la sentence "rose nananne" (comme dirait Claude Poirier!) et on les comprend!

Tout le monde s'entend pour dire que les sentences pour certains crimes, au Canada, sont vraiment ridicules. Quand on voit un pédophile sortir de prison après seulement 18 mois, on voudrait tout arracher! Quand on observe un juge donner deux ans de pénitencier à un ivrogne qui conduisait son véhicule en état d'ébriété pour la 7ième fois et qui a blessé à vie un adolescent, on se dit qu'il y a quelques claques "sua yeule" qui se perdent!

Mais qui doit-on blâmer? Les juges? Pourtant, il ne font qu'appliquer la loi en fonction de la jurisprudence. N'oubliez pas que si un juge décide de donner une peine exemplaire à quelqu'un, il y a de fortes chances que sa décision soit renversée en cour d'appel! Les procureurs? Peut-être.... car beaucoup de ces peines de prison aberrantes sont le résultat d'ententes entre procureurs de la couronne et de la défense... Mais bon, le mal est fait! À quoi bon y revenir? Alors doit-on blâmer notre système de justice au grand complet? Pourtant, nous avons l'un des appareils judiciaires les plus efficace au monde! On se compare souvent aux États-Unis, qui eux, ont des peines de prison très longues et qui, dans encore 35 états, appliquent la peine capitale! Plusieurs diront "qu'ils l'ont l'affaire les Amaracains" (à lire avec l'intonation d'Elvis Gratton) mais pourtant, les États-Unis affichent un taux de criminalité exorbitant. Faut croire que la crainte de pourrir au fond d'une cellule ou de se rendre dans le couloir de la mort ne décourage pas les délinquants états-uniens!!

Est-ce parce que nos prisons sont comme des Club Med? Mmmmm.... Peut-être..... Il est évident qu'au Canada, les pénitenciers sont très douillets. Salle de gym, bibliothèque, télévision câblée, retour aux études gratuit... Plusieurs prisonniers ont plus de chance et d'opportunités que leurs propres victimes! Mais sachez que cette méthode a aussi fait ses preuves. Plusieurs anciens "taulards" ont réintégré la société et y participent de façon honnête grâce au fait que notre système de pénitencier offre des thérapies, de l'aide à la réhabilitation, etc... Statistiquement parlant, faut croire que notre façon de faire fonctionne!

Alors? Qu'est-ce qu'il faut faire? C'est bien beau de vouloir donner des peines de prison plus sévères mais encore faut-il avoir la place et l'argent! Nos prisons sont pleines, on manque de place! Il faut donc construire des établissements, me direz-vous. Ok mais avec quel argent? Êtes-vous prêt à payer plus d'impôts pour qu'on puisse "parker" nos prisonniers plus longtemps? Pas certaine que les majorité des Canadiens seraient d'accord...

Allez, donnez moi votre avis! Selon vous, quelle est la solution? Car honnêtement, je n'en ai pas. Le système judiciaire est comme une boîte de Pandore... Si on l'ouvre pour réexaminer la façon de faire, on s'engage dans une restructuration à ne plus finir et qui coûtera chère.

Mais j'y vais quand même de ma petite suggestion. Premièrement, j'abolirais la possibilité de faire 1/6 ou 1/3 de sa peine. Si tu es condamné à cinq ans de pénitencier, tu en fais cinq, point à la ligne! De plus, je transférerais la plupart des pénitenciers à sécurité maximale dans le grand nord québécois! Là où il fait "frette" 9 mois par année! Et la seule activité disponible pour les prisonniers serait le retour aux études ou l'apprentissage d'un métier. Je leur fournirais aussi une bibliothèque très garnie pour qu'ils puissent lire et s'instruire, car n'oubliez pas que la pauvreté et le manque de scolarité sont deux facteurs directement reliés à la criminalité. Pour ce qui est des prisons à sécurité moyenne ou minimale, j'obligerais les prisonniers à effectuer des travaux durant leur peine de prison. N'est-ce pas la société qui paye pour leurs erreurs? Et bien, il est parfaitement normal que les détenus redonnent à cette dernière. Travaux forcés, bénévolat, assistance aux démunis, etc... Avec cette solution, fini les déchets sur le bord de l'autoroute, fini les graffitis sur les murs, fini le manque de ressources pour les centres d'aide aux gens pauvres. Il y a tellement d'endroits où l'on pourrait se servir de ce capital humain!

Et vous, vos solutions?

Karine-la-screw!

mardi 10 novembre 2009

Anonymement vôtre!

Je lisais aujourd'hui, sur un site web fort fréquenté, une phrase concernant un chanteur qui a fait une bévue dernièrement. La phrase avait été écrite par quelqu'un qui trouvait la dite bévue assez scandaleuse. Jusque là, pas de problème! Par contre, il y avait aussi une partie de la phrase qui parlait de l'épouse du chanteur et de son ancien travail pas trop reluisant (le genre de travail où tu restes pas habillé longtemps et où t'aimes beaucoup te frotter sur un poteau!) Là, j'embarque moins!

Peu importe si c'est vrai ou pas, il faut toujours se rappeler que, même caché derrière un écran d'ordinateur, le web est un espace public. Il faut donc faire attention pour ne pas tenir des propos diffamatoires. Je ne dis pas que la phrase de ce matin l'était, mais ce n'était qu'un petit exemple de ce que l'on peut trouver dans le cyber espace. Que ce soit sur les forums, les bloggues ou les sites web personnels.

Je trouve assez déplorable tout ce qu'on peut dire sous le couvert de l'anonymat. Premièrement, on croit qu'on ne se fera jamais prendre, ce qui est totalement faux, et deuxièmement, je trouve que cela enlève de la crédibilité à nos propos quand nous n'avons pas le courage de les signer, de les assumer. Même ici, sur mon bloggue, j'ai un peu de difficulté avec cela!

Je crois qu'on peut critiquer une idée, un acte, un talent. On peut haïr un fait ou même une personne. Mais on ne peut l'attaquer personnellement sur la place publique sans d'abord être certain de ce que l'on avance. On peut mettre en doute l'intégrité d'une personne, on peut la questionner mais on ne peut l'invalider. On peut trouver que les idées d'un individu sont stupides mais on ne peut dire que lui-même est stupide... Vous voyez la nuance?

J'ai moi-même des opinions tranchées, des idées parfois arrêtées ainsi qu'un langage coloré. Mais je m'efforce toujours de faire attention aux propos diffamatoires car on ne sait jamais qui peut lire ce que l'on écrit. On ne sait jamais si un de nos lecteurs sera le frère de la tante du cousin de la personne que l'on attaque. Et notre écran d'ordinateur ne nous protège pas de la loi. Nous ne sommes pas "anonyme" sur le web.

Rappelez vous... "Les paroles s'envolent mais les écrits restent"

Karine-qui-trouve-que-l'ADQ-est-un-parti-de-fanfarons-mais-qui-est-certaine-que-Gilles-Taillon-est-un-bon-monsieur-dans-l'fond....

dimanche 8 novembre 2009

Mêlons nous de nos affaires!

J'écoutais "Bazzo.tv" et le sujet de discussion était "Est-ce que le peuple québécois est désabusé?" En bref, les panelistes s'exprimaient sur le fait que les Québécois ne se sentent plus concernés, ils ne s'impliquent plus collectivement. On faisait surtout référence à la politique ou aux causes (ex: les marchés équitables, les OGM, etc...) et on disait que les Québécois sont bin bons pour chialer mais qu'ils n'ont pas "les bottines qui suivent les babines" !

Bon, peut-être est-ce vrai que mon peuple est un peu cynique et qu'il ne croit plus en rien. Il ne va plus voter, il ne fait plus de bénévolat, il ferme les yeux sur certains scandales en se disant "Bofff... ça revient toujours du pareil au même" mais peut-être est-ce parce que le Québécois moyen ne sait juste pas comment "faire la différence"?

J'ai donc décidé de vous donner la solution (chu fine hein????): Mêlez vous des affaires des autres! Bon, je sens que je vais devoir m'expliquer là.....

Je crois que les gens ne s'impliquent pas socialement car ils ne savent pas trop comment ni où le faire. C'est bien beau de croire à certaines idéologies politiques ou de vouloir faire quelque chose pour les pauvres producteurs de café d'Amérique du Sud qui s'font avoir mais le commun des mortels n'est pas nécessairement prêt à devenir député ou n'a pas les moyens financiers d'acheter, à toutes les semaines, du café équitable qui coûte 10$ de plus le kilo et qui, soyons honnête, goûte vraiment l'eau de vaisselle!!! Non, il faut des solutions concrètes et faciles qui s'offrent à la mère de famille débordée tout comme à l'étudiant en fin de session qui n'a pas dormi depuis deux semaines. Et je crois que l'une de ces solutions est de mettre fin à l'individualisme, à cette manie qu'on a de se mettre la tête dans le sable et de ne rien dire quand on voit des aberrations.

Il y a maintenant trop longtemps qu'on ne se mêlent plus de NOS affaires! Car l'environnement, la santé, l'éducation des enfants, ce sont NOS affaires en tant que société! Et le point de départ pour un changement collectif, sans être obligé d'aller chialer à Denis Lévesque, est de réveiller notre voisin!

L'été passé, j'attends avec ma soeur pour ramasser mon air climatisé chez Brault et Martineau. Une dame attend aussi, laissant son Nissan Pathfinder avec le moteur qui tourne. Après cinq minutes d'attente, je vais trouver la dame et lui dit: "Excusez moi, Madame... Est-ce à vous le gros camion qui marche inutilement dehors?" Elle me répond que oui, c'est à elle et que, non, il ne marche pas inutilement puisque sa mère est dans l'auto et qu'il fait chaud donc elle a besoin de l'air climatisé. Je lui réponds, tout de go: "Et bien, pourquoi votre mère n'ouvre-t-elle pas sa fenêtre et vous pourriez fermer le moteur car vous polluez drôlement là...." La dame s'énerve et me dit de me mêler de mes affaires. Alors je lui réponds: "Et bien, ma chère dame... c'est exactement ce que je fais puisque la couche d'ozone, la pollution de l'air et les gaz à effet de serre sont de MES affaires" ! Bien sûr, je ne pouvais forcer cette insignifiante à fermer son moteur mais au moins, j'ai essayé. J'aurais pu faire comme tant de Québécois et ne pas oser parler. J'aurais pu simplement le remarquer, en discuter avec ma soeur mais ne pas poser de geste. Mais n'est-ce pas mon devoir de citoyen que d'essayer d'éduquer les moins nantis intellectuellement que moi?

L'environnement vous tient à coeur? Pourquoi ne dîtes vous pas à votre voisin qui n'a pas d'enfant, qui n'est pas président d'une compagnie de construction, qui ne fait pas de camping et qui n'a pas 54 beaux-frères à déménager qu'il est stupide d'avoir acheté le dernier Mazda CX9 qui peut transporter 7 passagers et qui boit de l'essence comme si c'était de l'eau (imaginez les émissions polluantes!!!) pour simplement faire son frais-chier en promenant son épouse le dimanche après-midi? Une plus petite voiture n'aurait pas fait l'affaire?

Quand votre enfant est mal élevé, qu'il fait des crises monumentales et qu'il est un enfant-roi, OUI ce sont de mes affaires! Ce n'est pas vrai que vous pouvez élever votre enfant comme vous voulez car votre rejeton, quand il ira à l'école, il dérangera la classe, il ralentira le groupe, il demandera beaucoup trop de temps et d'attention de la part du professeur et c'est mon bambin qui écopera et qui ne pourra avoir les cours auxquels il a droit. C'est mon enfant qui devra s'habituer à une nouvelle professeur en plein milieu de l'année car votre enfant (et ses ti-n'amis qui ont été élevés comme lui) auront fait faire un burn-out à la pauvre maîtresse d'école. Alors, chers parents, quand votre enfant vous dit que le petit William, dans sa classe, fait toujours du trouble et que la professeur vous confirme, avec ses yeux cernés, que celui-ci est vraiment une peste, pourquoi ne pas avoir une petite conversation avec le papa de William? Le système d'éducation, le manque de professeur et de ressources vous en sera tellement reconnaissant.

Et des exemples comme ceux-là, il y en a des milliers. Que pouvons nous faire, au quotidien, pour éviter la surpopulation des prisons, les gens sous payés par des multinationales, le système de santé engorgé, etc...? Non, il n'est pas nécessaire de faire du lobbying ou de devenir la nouvelle Françoise David! Il suffit d'avoir des paroles mais surtout, des actes fidèles à ces paroles. Est-ce si difficile de dire aux trois jeunes d'arrêter de faire des graffitis sur les murs de l'école de votre quartier? Est-ce si demandant d'éviter d'aller chez WalMart? Ne le faites pas pour bien paraître ou parce que c'est "in" l'implication sociale, mais bien parce que vous être un citoyen averti, un être humain éduqué qui n'a peut-être pas le temps d'aller brandir des pancartes devant le prochain sommet du G8 (non mais!! Ya l'épicerie et le ménage du sous-sol à faire, sans oublier de commencer à magasiner les cadeaux de Noël!) mais qui sait que ces petits gestes, additionnés aux autres petits gestes de ses concitoyens, peuvent vraiment faire une différence à moyen et long terme!

Karine-qui-gueule-après-son-chum-à-chaque-fois-que-celui-ci-se-brosse-les-dents-car-il-ne-ferme-pas-l'eau-durant-le-brossage!!!

p.s: Bientôt, je ferai un texte sur la pauvreté du français écrit de nos jours et, bien que je m'efforce de lire et relire mes textes, il peut y avoir, quelques fois, des petites fautes d'orthographe qui m'échappent. N'hésitez surtout pas à me le faire savoir! Il est très important pour moi que mes écrits soient exempts d'erreur de français!

mercredi 4 novembre 2009

La "battante"!

"Grande gueule", "gueularde", "chialeuse", "défenderesse de la veuve et l'orphelin"... Name it! Je les ai tous eu, ces surnoms. Du plus loin que je me rappelle, j'ai toujours eu la verve facile, l'opinion sur le bout des lèvres, le commentaire facilement émit. Par contre, mon discours a évolué ou plutôt le choix de mes batailles. Adolescente, je parlais, tout simplement. Je me faisais remarquer en parlant plus fort que les autres, question de compenser pour un milieu familial où je devais me taire. Avec la jeune vingtaine est venu mon côté "défenderesse". Si quelqu'un avait un problème, je devenais son porte-parole. J'ai défendu des gens, des causes, des opinions. J'étais cette amie de qui on se servait quand il y avait un problème mais de qui on se lassait par la suite puisque je pouvais être dérangeante.

Aujourd'hui, j'ai encore certaines causes qui me tiennent à coeur, je défends toujours mes opinions mais très différemment, maturité oblige! Maintenant, je me défends MOI! Fini le temps où je prenais position pour tous et chacun, où je m'attirais les foudres pour défendre mes semblant d'ami(e)s (qui d'ailleurs, se sauvaient dès que ça commençait à chauffer....) J'ai aussi changé d'approche, de technique. J'ai réalisé, en regardant d'autres "gueulards" comme moi, qu'à force de s'insurger contre tout, les gens finissent par simplement voir le contenant et non plus le contenu du message. C'est pour cette raison que je choisis mes batailles mais aussi mes armes de guerre.

Oh, je sais que je dérange encore! On m'aime ou on me déteste! Il est rare qu'une personne reste insensible à mon contact. Des gens m'apprécient et d'autres me haïssent avec passion. "Pis c'est bin correct comme ça!" Il y a encore certaines personnes de mon entourage qui veulent rentrer sous le tapis quand je m'insurge publiquement, que ce soit parce qu'on vient de me dépasser dans la file à la banque ou parce que je viens d'apercevoir un gars tapochant sa blonde! Et il y a d'autres personnes autour de moi qui trouve que je me suis trop assagie, que j'en laisse beaucoup passer...

Il est vrai qu'il y a des batailles que je ne veux plus mener, il y a des situations et des endroits où il est inutile de faire une scène et il y a des façons de faire qui sont plus appropriées, plus rusées.

Mais ce côté dérangeant, je veux le garder. Car les "hommeries" amènent ce besoin de se défendre, de se battre, de se faire respecter. Je regarde ces personnes qui se disent que "ça n'en vaut pas la peine", que "chu pas pour faire un scandale pour ça!", que "anyway, je ne peux pas me battre contre un système" et j'ai pitié d'eux! Il y a des fois où, oui, il faut se battre, il faut monter aux barricades, il faut être David contre Goliath! À quoi ça sert d'être ce que nous sommes, d'avoir la capacité de raisonner, de parler, d'argumenter si c'est pour se faire bouffer tout rond par les autres? Quand on croit à la justice, au mérite, à ce que l'on est et à ce que l'on a droit, il n'y a aucune raison pour ne pas se tenir la tête haute et pour ne pas aller jusqu'au bout de nos aspirations.

Je viens de gagner une petite bataille contre le monstre de la CSST. Oui, il a fallu que je menace de sortir dans les médias avec mon histoire, mais j'ai eu ce que je voulais, j'ai passé par dessus un trou dans la loi.

J'ai une tante qui se bat contre un professionnel et son assurance. Ils n'ont pas répondu à sa mise en demeure car ils croient qu'elle n'aura pas le courage de les poursuivre en justice, bien qu'elle ait un dossier en béton! Ils croient qu'elle n'est "rien" contre eux et leurs 10 avocats! Ils croient qu'elle fera comme 70% des gens.... qu'elle abandonnera par peur de perdre, parce qu'elle les croit intouchable... Ils vont avoir toute une surprise!!!!

J'ai une amie qui ne dit jamais un mot plus haut que l'autre, qui a des choses à dire et qui aimerait se défendre mais qui n'a pas assez confiance en elle. Et bien, elle a commencé par tenir tête à son proprio un peu trop envahissant. C'est, pour elle, une belle victoire!

J'ai pas de mérite, je viens d'une famille de battants! J'ai été élevé par un père qui a fait de l'injustice, son métier pendant longtemps. Lui non plus n'a pas toujours fait l'unanimité avec ses façons de dire les choses. Il a été jugé, accusé, trahi... mais il a toujours persévéré dans sa façon de penser. Ma soeur et moi pouvons lui reprocher beaucoup de choses (comme à tous les parents) mais on ne peut lui reprocher de ne pas nous avoir enseigné la fierté et la justice. Mes parents ne nous ont jamais dit de ne pas faire bouger les choses par peur des représailles, bien au contraire! Ils nous ont enseigné à toujours croire que nous méritions le meilleur mais qu'il fallait se battre pour l'obtenir. Et quand j'entends certaines filles me dire qu'elles ont demandé à leur chum de leur obtenir un remboursement quelconque ou quand j'entends des gars accepter de perdre leur emploi, bien qu'ils subissent une injustice, car ils se disent qu'ils ne peuvent gagner contre une multinationale, je suis heureuse qu'on m'ait élevé en battante!

Karine-qui-a-appliqué-sur-la-job-de-Batman!

dimanche 1 novembre 2009

Pis pis pis?????

Alors, avez-vous été voter? Est-ce que vous avez fait votre devoir de citoyen? Pour ceux qui ne l'ont pas fait, je voudrais vous dire que malgré ma fatigue incroyable, mes nausées pire que si j'étais sul Titanic en train de couler et tout en risquant de rater le début d'OD, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai été mettre mon ti-X dans l'isoloir! J'espère que vous vous sentez "cheap"!

Parlant de vote, j'arrive à l'école secondaire où je devais voter quand j'me fais arrêter par un monsieur vrrrrrrrrrraiment trop enjoué pour un dimanche soir et qui me demande si je me rends voter! (Nanon Monsieur.... J'passais par là, j'ai vu de la lumière et j'me suis dit: "Allons piquer une jasette avec toutes les Armandes et les Yoland qui servent de scrutateurs!") Je réponds donc à mon Monsieur l'Enjoué qu'effectivement, je m'en vais exercer mon droit de vote. Il me dit, tout de go: "Je me présente, M.Untel et je veux devenir votre conseiller. J'espère pouvoir compter sur votre vote". Vous auriez dû y voir la face quand je lui ai répondu, devant tous ses partisans qui l'accompagnaient, que, malheureusement, mon vote allait à sa rivale mais que bon, "bonne chance pareil pour vos autres projets!" Ça valait 1000$!

Finalement, je suis un peu déçue.... Mike et ses bobettes-lignées-verte-lime sont partit! Snif snif... Il me tapait définitivement sur les nerfs avec sa manie de vouloir "communiquer" (depuis quand qu'un gars, ça communique????? Spécialement quand c'est un joueur de hockey??????) mais il était tellement beau à regarder! J'pense que je vais aller me faire faire un "poster" de sa face pour mettre dans ma chambre!

Karine-qui-pense-se-présenter-aux-prochaines-élections!