dimanche 27 février 2011

Le sens de la solidarité

C'est fini. Ils ont accepté de terminer cet intermède dans leur vie professionnelle qu'aura été ce conflit, le plus long dans l'histoire de la presse canadienne. Pour certains, ils rentrent au bercail. Pour la plupart, ils rentrent chez eux avec un goût amer, une sensation d'avoir quand même perdu la bataille. Bien sur, avec leur talent, ils retrouveront du travail ou continueront ce qu'ils avaient commencé afin de palier au "manque à gagner" que le conflit apportait, mais il n'en reste pas moins que ce n'est pas une "victoire" proprement dite.

Je ne vous énumérerai pas ce que les employé(e)s du Journal de Montréal désiraient ni ce que l'empire Quebecor offrait. À vous de faire vos devoirs et de vous renseigner sur l'historique du conflit. Ce qui est certain c'est que devant 80% de perte d'emploi, des conditions salariales revues à la baisse, des clauses de non-concurrence ridicules et de l'ingérence du "boss" dans l'impartialité de la salle des nouvelles, même le plus anti-syndicaliste d'entre nous se doit d'avouer que ça n'avait pas de bon sens!

La raison pour laquelle j'écris sur ce sujet aujourd'hui c'est que je suis d'accord avec André Forté, de la Fédération nationale des communications qui a dit que c'était "... le manque de solidarité de la population face au conflit" qui a nuit aux lock-outés dans le processus de négociation.

Comment un empire tel que Quebecor peut bien vouloir écouter les doléances de 253 travailleurs quand, même sans eux, le Journal de Montréal continue d'être publié mais, surtout, continue d'être lu par la majorité de la population du Québec!

Bien sûr que quelques uns ont annulé leur abonnement et ont fait savoir leur mécontentement face au comportement de M. L'Homme-le-plus-puissant-du-Québec, mais combien d'entre vous avez continué de le lire, ce satané journal? Combien l'ont lu dans les restaurants, dans les salles d'attente?

Ce qui me peine, c'est que cet "incident" n'est que la pointe de l'iceberg! Pensez-y! Vous ne pouvez vous passer de votre Journal de Montréal même si les lock-outés avaient réussi à créer un site web d'informations (www.ruefrontenac.com) ma foi, tout à fait honorable! Qu'est-ce que ce sera quand les employés de Vidéotron, de TVA et de LCN goûteront à la médecine de M. Péladeau? Que ferez vous quand vous ne pourrez plus admirer Julie et ses beautés, acheter votre revue à potin pour savoir comment Céline allaite ses p'tits derniers ou revoir en boucle les mêmes nouvelles de chien écrasé? RIEN!!!! Parce que l'empire Quebecor trouvera un moyen pas trop catholique pour vous donner accès à votre "vide" régulier et que, comme vous en serez bien heureux, vous continuerez à encourager sa conduite, question de ne rien changer à votre train-train quotidien.

C'est ça, mon peuple! Une gang qui se dit prêt à aider, à se battre, à faire valoir ses droits tant que ces batailles et ces démonstrations de solidarité ne viennent en rien déranger leurs habitudes de "petit être", tant qu'on vous laisse regarder votre tivi, lire votre journal et gratter vos "gratteux" !! On est fier d'être Québécois seulement le 24 juin après s'être "mis bin chaud", on est tanné de Charest seulement quand on a pas à se lever pour aller voter et on est indigné seulement quand on peut l'être assis, les fesses sur notre sofa, à regarder des nouvelles qui ne seront plus tout à fait objectives si on laisse un seul homme prendre tout le contrôle des médias québécois.

En ce moment, l'Égypte, la Tunisie, la Libye et bien d'autres pays essaient, tant bien que mal, de se débarrasser de leurs dictateurs qui font la pluie et le beau temps dans leurs états respectifs. Et nous, on encourage le nôtre par notre manque de volonté et notre paresse sociale. Et oui! Un dictateur, c'est le principal dirigeant d'un état, qui règne en roi et maître. Mais qui a dit qu'il devait faire carrière en politique?

Karine-déçue

lundi 14 février 2011

La St-Valentin!

Ah la St-Valentin!! La fête des amoureux, des chocolats, des douzaines de roses et des ti-cœurs durs rouges à la cannelle qui sont carrément dégueulasses! Moi, je l’aime bien cette fête. Mignonne petite journée dans l’année où c’est spécial de dire aux autres qu’on les aime. Car pourquoi réserver cette date à notre amoureux simplement? Pourquoi ne pas étendre les « je t’aime » et les tites-cartes rouges à nos enfants, nos parents, nos amis? Avec cette façon de faire, comment quelqu’un pourrait-il critiquer la St-Valentin?

D’ailleurs, ça me fait rire ce phénomène. Chaque année, on retrouve une gang de frustré(e)s qui décident de haïr le 14 février, prétextant que c’est une fête commerciale et boycottant toute démonstration d’affection. Et avez vous remarquez que ces mêmes dénonciateurs de la St-Valentin sont souvent célibataires? Coïncidence

Je ne vois pas pourquoi la St-Valentin est une fête plus commerciale que Noël ou que l’Halloween! Toutes les fêtes et les fériés de l’année sont prétexte à « l’over consommation » et à des « patterns » plus ou moins raisonnables. Mais le 14 février est vraiment plus visé que les autres par les détracteurs. Ces derniers gueulent contre la fête des amoureux mais « load » leur carte de crédit à Noël qui, je le rappelle, avant la venue des magasins et des traditions douteuses, était une fête célébrant la naissance de Jésus et n’avait aucun lien avec un quelconque sapin qui doit être plus fashion que celui du voisin et la montagne de cadeaux (valant tous plus de 100$) qu’on retrouve en dessous!

Hier, j’ai lu une phrase très intelligente qui disait « qu’une fête est ce qu’on en fait ». À vous de rendre une occasion spéciale « commerciale » ou pas. À vous de décider si la St-Valentin demeure un moment où l’on s’arrête pour prendre soin de notre couple ou une journée où l’on se bourre simplement dans le chocolat sans remord!

Je sais que, pour une personne célibataire, la St-Valentin peut rappeler combien on se sent à part, combien on aimerait avoir une personne à aimer et à gâter. Je l’ai vécu très longtemps. J’ai passé beaucoup de soupers du 14 février seule ou avec des amies sans amour comme moi à boire sur ma situation de « non-couple ». Mais je n’ai quand même jamais maugréé que la fête des amoureux était une fête « commerciale » et que c’était pour cela que je ne la fêtais pas. Bin voyons! C’est de l’hypocrisie, les amis! Allez, soyez honnête!

Pour ma part, que ce soit les innombrables cœurs rouges de la St-Valentin ou les milliers de lapins jaunes de Pâques ou même encore les belles grosses citrouilles de l’Halloween, bin j’aime ça les fêtes! Il n’y a aucune mauvaise raison pour célébrer quelque chose ou pour souligner un événement joyeux. Et c’est à moi d’instaurer les valeurs auxquelles je crois dans toutes ces fêtes. Si je ne veux pas que le 14 février devienne « commercial », à moi de promouvoir le fait que cette journée soit seulement pour me rappeler combien je suis bien entourée et me coller sur mon mari et ma fille.

D’ailleurs, je laisse un petit message à mon homme : Je t’aime sincèrement et de tout mon cœur. Chaque fois que je regarde ma fille, je me dis que tu m’as donné le plus grand bonheur qui soit et je t’en serai toujours reconnaissante. Maintenant, si tu pouvais me faire livrer une douzaine de roses, ça serait bien aussi! ;-) Je t’aime!
À vous tous, chers lecteurs, Bonne St-Valentin et je vous embrasse chacun et chacune!

Karine-la-valentine!