jeudi 1 décembre 2011

De moi à toi...


Je vais te parler à toi directement. Oui, à toi, qui est prit dans l’adolescence, qui vit des moments parfois difficiles et parfois euphoriques. Toi, qui change autant physiquement qu’émotionnellement. Toi qui, souvent, ne se comprends plus! Pas facile hein?

La raison pour laquelle je m’adresse directement à toi c’est que j’ai l’impression que tes parents ne «load» pas! Même si j’essayais de leur faire comprendre mon opinion, ça ne passerait pas. Que
veux-tu? Tu es fils ou fille d’un membre en règle de la génération X. Tu as 14, 15 ou 16 ans et tu fais partit de ce qu’on appelle « les enfants-rois ».

Ton père et ta mère ont été élevé par des parents plutôt durs, dans des familles où la discipline était de mise. Pas trop fort sur la psychologie de l’enfance, tes grands-parents! De toute façon, ils n’avaient pas le temps. Ton grand-père travaillait et ta grand-mère avait souvent plusieurs enfants à s’occuper. Pas le temps de comprendre les états d’âme de sa progéniture en crise d’adolescence. Quand tu es né, tes parents ont fait le pacte de ne pas te faire subir la même chose. Ils seraient à l’écoute de tes nombreux besoins, ne brimeraient pas ta liberté mais SURTOUT, ils n’useraient pas de discipline excessive afin de t’éviter de nombreux traumatismes. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que tous les autres parents de leur génération feraient la même chose. Ce qui a donné une cohorte d’enfants de ton âge qui grandissaient en se faisant expliquer les grandes lignes de la vie à un âge où une bonne punition aurait
fait l’affaire. Comme plusieurs de tes amis, on t’a mis à l’avant-plan, on t’a donné la priorité absolue, on a répondu à plusieurs de tes caprices, on n’a pas balisé ton comportement ni guidé dans
ce que tu pouvais et ne pouvais pas faire. On t’a laissé LIBRE. On ne t’a pas puni quand tu mordais les autres enfants, on ne t’a pas reprit quand tu répondais de façon insolente et on n’a pas levé le ton quand tu faisais une crise en plein magasin parce qu’on t’avait refusé ton 62ième jouet de la journée. Noooonnnnn…. On t’a expliqué, re-expliqué et re-re-expliqué les choses. On t’a parlé comme à un adulte car c’était la mode psycho-pop de l’époque.

Si on ajoute à cela que tu dois faire certainement partit des 52% d’enfants provenant d’union séparée, que tu as été « barouetté » entre deux maisons et que tu as été élevé en majorité par les éducateurs des services de garde, pas surprenant que tes parents te passaient plusieurs de tes caprices et n’osaient pas te dire non. Un parent, ça se sent coupable très vite! Mais ça, tu le sais déjà puisque tu as souvent profité de ce sentiment de culpabilité pour arriver à tes fins. En bref, tu n’as pas souvent connu
la frustration, la discipline ni la satisfaction qu’apporte l’effort d’accomplir quelque chose puisque tu as eu tout cru dans le bec! Et aujourd’hui, avec tous les changements de fou qui se trament dans ton corps et dans ta tête, on se demande pourquoi tu as de la difficulté à te retrouver dans cette société et pourquoi tu commets des actes répréhensibles tel que l’intimidation? Bin voyons!

Loin de moi l’idée de te mettre tout le problème sur le dos. Que tu sois l’intimidé ou le « bully », je trouve cela complètement déraisonnable qu’on s’en prenne à toi. Car vois-tu, même si tu te penses «grand» et mature, tu n’es encore qu’un enfant! Bon… un adulte en devenir, je te l’accorde, mais il te reste quand même une foule de chose à assimiler. Spécialement concernant ta personnalité. Et c’est pour cette raison que c’est le « job » de tes parents de te guider jusqu’à l’âge adulte. Et ce « job » là, il commence dès ta naissance!

Tu sais, je suis également une maman. Bon, ma fille a tout juste 18 mois mais déjà, je dois faire mon travail de mère! Je dois l’aimer, la bercer, en prendre soin… Mais je dois également punir ses mauvais comportements, lui dire NON quand c’est requis et souvent, me piler sur le cœur pour sévir quand je sens qu’elle dépasse les bornes! Je dois veiller à ce qu’elle comprenne, dès son plus jeune âge, que dans la vie, on ne peut tout avoir, qu’il faut apprendre à « dealer » avec la frustration et qu’il y a des
comportements qui sont inacceptables.  Bien sûr, ce n’est pas évident! Mais mon but, c’est de lui donner tous les outils nécessaires pour passer au travers de la vie sans trop souffrir.

Par contre, si ma fille devient un jour une intimidatrice, une p’tite « maudite » qui s’amuse à faire souffrir les autres, je peux te garantir que je ne resterai pas une gentille maman qui explique de long
en large que ce n’est pas bien de faire ça! Battre une autre ado, remplir son Facebook de vacheries ou la traiter de tous les noms, ce n’est pas une attitude que j’endosse. Laisse moi te dire que je saurais ramener ma fille dans le droit chemin et ce ne serait pas seulement en lui confisquant son cellulaire pour une semaine ou en l’empêchant d’aller sur Internet pendant trois jours! Jamais je ne blâmerais les
profs, les intervenants scolaires ou le gouvernement pour les agissements de ma fille. Et si je ne peux la « ramener » sur le droit chemin, je n’aurais que moi à blâmer!

Mais si au contraire, ma fille était la victime, l’intimidée, là aussi je serais une vraie lionne! Jamais on ne me verrait apparaître dans une publicité sur l’intimidation, demandant l’aide du gouvernement. Jamais on ne m’entendrait raconter que j’ai rencontré la direction de l’école et que, devant leur refus de m’aider, je n’ai plus su quoi faire. Jamais j’attendrais après les intervenants pour agir. Si ma fille
subissait ce que plusieurs jeunes doivent subir jour après jour à l’école, il y aurait des bureaux qui «orvolleraient» et des tapes sur la gueule qui se donneraient! Ce n’est pas la solution tu crois? Répondre à la violence par la violence, ce n’est pas bien tu penses? Parles-en à la mère de la jeune
Marjorie qui sera enterrée dans les prochains jours… Sans vouloir en rajouter sur sa peine et son
drame, je crois que d’attendre que d’autres interviennent, ce n’est pas la solution. Les parents des jeunes intimidateurs ne veulent pas prendre en charge leurs gamins?? Soit! Mais moi, je prendrais toutes les méthodes possibles et inimaginables pour que jamais je ne sois confrontée au suicide de mon enfant. Et quand je dis «toutes» les méthodes, c’est réellement « TOUTES » les méthodes!

Dans le fond, ce que j’essaie de te faire comprendre, c’est qu’il faut que le parent assume son travail de parent et qu’il commence à se «mêler» de la vie de son jeune. Il faut l’applaudir quand il réussit, il faut l’aider quand il a de la difficulté et il faut le ramener quand il s’éloigne du droit chemin. Tu sais, quand j’étais plus jeune, j’ai occupé les deux rôles : la victime au primaire et l’intimidatrice au secondaire. Ma sœur également. Je me rappelle une fois où je planifiais au téléphone, avec une amie, un mauvais coup à faire à une autre ado (oui oui… tu as bien lu… au téléphone!!! Les réseaux sociaux n’étaient pas inventés! Je suis vieille tu sais!) Mon père avait intercepté ma conversation en écoutant avec un autre téléphone. Je me rappelle encore très bien le voir débouler dans ma chambre en furie, arrachant
mon téléphone du mur et sautant dessus à pied joint en me disant que plus jamais je n’aurai le droit d’avoir un téléphone dans ma chambre puisque je m’en servais à mauvais escient. Et ça, c’est
sans compter les trois semaines de punition où je fus interdis de sortie! Mais d’un autre côté, j’ai également le souvenir de mon papa, ramassant un jeune par le collet devant chez moi et l’accrochant après un lampadaire puisque ce dernier avait écœuré ma sœur car elle avait un problème de poids. Le
jeune con s’amusait à faire pleurer ma sœur depuis plusieurs semaines déjà et ce fût LA fois de trop. Mon père avait tellement été « convaincant » dans sa colère et dans ses méthodes que le connard et ses amis n’ont plus jamais achalé ma sœur. Tu vois que je sais de quoi je parle!

Maintenant, le travail qu’il te reste à faire, c’est de réfléchir… Tu ne peux plus nier que l’intimidation existe et que cela a prit des proportions incroyables! Tu ne peux plus continuer de faire comme si cela n’existait pas. Que tu sois le méchant, la victime ou simplement le jeune qui regarde cela en silence, sans s’interposer, de peur des représailles. Tu dois agir… Et le suicide n’est pas la solution! Si tes parents ont oublié de t’élever ou de te défendre, sois maintenant le plus intelligent du groupe. Tu arrives bientôt à l’âge adulte? Commence déjà à le démontrer! La cigarette, c’est tellement
« out »! Tout comme les jeans trop amples ou les cellulaires qui ne prennent pas de photo. Pourquoi n’ajoutes-tu pas l’intimidation dans ta liste d’affaires « trop connes »? Et stp, fais lire ce texte à ta mère de 44 ans qui est directement la cible de mes critiques. Car je crois que cette génération de parent ne récolte que ce qu’elle a semé.

lundi 25 juillet 2011

Ma promesse...

Les gens qui me connaissent bien le savent: il n'y a pas grand chose qui m'émeut réellement, qui me fait ressentir de l'empathie. Je suis comme ça, un peu distante quand les choses ne me touchent pas personnellement. Par contre, il y a un fléau de la société qui me bouleverse à chaque fois, même quand c'est plus loin de moi. Un acte qui m'atteint, si on exclu la violence faite aux enfants et aux animaux (parce que là, il faut vraiment être débile pour être insensible à ça!!) c'est le suicide. Ce geste, que je ne peux ni définir de "lâche", ni de "courageux". Cette dernière décision qu'une personne prend, pensant être la seule solution à un mal qui lui est propre.

J'ai le jugement facile. Je suis un tantinet "ti-Jos-connaissante", j'ai une opinion sur à peu près tout mais le suicide, ça, je ne juge pas. Chaque personne qui a abrégé ses jours avait sa raison, qu'on la croit bonne ou mauvaise. Souvent, le désarroi d'une personne nous apparaît anodin mais qui peut savoir si pour cette dernière, ce n'est pas l'Éverest à surmonter? Non, ça, ça n'appartient qu'a la personne qui pose le geste.

Dans la vie, peu de gens peuvent se vanter de me laisser coite et sidérée. Je ne perds jamais (ou presque) mes moyens. Mais quand j'apprends qu'un être, quel qu'il soit, commet l'irréparable, qu'il prend les grands moyens pour finir sa vie, je suis sans mot. Ça ne me rend pas triste... Ça me désole! Je me demande à quel moment la personne a pris la décision fatidique, quelles furent ses dernières pensées, dans quel état était-elle avant de poser son geste. C'est une facette de l'humain qui me surprend à chaque fois.

Ceci étant dit, que peut-on faire pour essayer de faire comprendre au monde que ce n'est pas la bonne solution? Je ne suis ni docteur, ni psy. Je ne suis pas la meilleure oreille qui soit, je n'ai pas toujours les paroles douces... Je ne suis même pas une amie "parfaite" la plupart du temps. Alors? Dans toute mon imperfection, que puis-je faire pour "aider", pour faire ma part afin de faire une différence? Voici ma promesse...

Je fais la promesse d'être disponible pour quiconque aura besoin de moi, dans un moment de détresse. Que ce soit pour un ami proche ou pour une simple connaissance, que ce soit pour une fréquentation courante ou un parfait inconnu, que ce soit en personne ou via un courriel, que ce soit à midi ou à minuit, j'ai envie de promettre publiquement que je serai là. À partir d'aujourd'hui, je promets d'essayer d'aider mon prochain quand il voudra s'enlever la vie. Je ne garantis pas les résultats, je ne sais pas si je trouverai les bons mots mais je promets d'essayer fort fort.

Je n'ai jamais été forte sur les "missions" que les gens se donnent dans la vie. Je ne suis pas une âme charitable et je ne désire pas le devenir non plus. Sans coeur, vous direz? Peut-être... Mais pour éviter qu'on m'annonce, pour la troisième fois en 9 mois, qu'une connaissance a mis fin à ses jours, je suis prête à tenir ma promesse. Ça ne sert à rien, le suicide, je ne suis pas capable. Dans les 10 ou 15 dernières années, le suicide a été LA raison principale quand j'apprenais le décès d'un ami, le départ de la fille de Untel ou la mort du ti-cul avec qui j'allais à l'école élémentaire. Et que je connaisse la personne ou que cette dernière ne soit qu'un vague souvenir d'une histoire d'un soir, l'effet est le même; je reste sans voix.

Alors sachez, chers lecteurs, que qui que vous soyez, un grand ami ou un parfait étranger, si un jour, le désespoir frappe à votre porte, la mienne sera ouverte. Si, par un moment de pure tristesse, vous ne voyez aucune autre solution qu'un noeud coulant ou un ti-pot de pilules, sachez que je vous promets d'être là... Juste là. Et que pour une fois, je ne parlerai pas. Je ne donnerai pas de conseil. Je ne porterai pas de jugement. Mais je détacherai la corde et je jetterai les médicaments. Et je ferai tout ce que je peux pour vous mener aux bonnes ressources. C'est ma promesse!

Karine-encore-abasourdie

En terminant, dans la vie, il y a des choses qui manquent de classe... Des paroles qui manquent de délicatesse... Des gens qui manquent de respect. Et l'une d'entre elles est de parler de ses propres tentatives de suicide ou d'essayer de "plugger" qu'on a déjà "à peu près pensé à peut-être s'ouvrir les veines avec un couteau à beurre" afin d'attirer l'attention quand une famille ou des amis sont réellement éprouvés par le suicide d'un proche. Soyez intelligent et détachez vous de votre petite personne. Presque tout le monde a déjà, à différents niveaux, pensé au suicide. On a tous eu des moments de misère et de désarroi. Mais est-ce vraiment le moment de sortir son égocentrisme flagrant? Come on.... À bon entendeur, salut!

mardi 5 juillet 2011

Quand la monstruosité a un visage...

Il était inconcevable pour moi de rester sans dire un mot face à cette vague d'émotivité et de gérance d'estrade suite à l'annonce du verdict dans l'affaire de Guy Turcotte. Après avoir pris connaissance des opinions et des commentaires véhiculés sur certains sites de média, réseaux sociaux et lignes ouvertes, j'étais tellement abasourdie par ce que j'ai pu lire et entendre que j'étais incapable d'enligner deux mots afin de clarifier ma pensée. J'ai donc fait appel à l'être le plus intelligent que je connaisse et c'est avec une bonne partie de ses phrases que je réussi à coucher, sur "papier virtuel", ma pensée.

Au contraire de la majorité des gens aujourd'hui, ce n'est pas le verdict de non-culpabilité pour cause d'aliénation mentale qu'a reçu Guy Turcotte qui me désole mais bien ce qu'en dise ces mêmes gens. J'ai lu et entendu toutes sortes de choses qui m'ont fait sortir de mes gonds! Des phrases toute faite, entendues ici et là. Des énormités venant de gens qui n'ont pas compris grand chose de notre système juridique. Mais quand on sait que la majeure partie des Québécois ne savent même pas faire un Sudoku, comment peut-on s'attendre à ce qu'ils comprennent l'issue d'un procès tel que celui-là?

Sans entrer dans l'explication du système de justice (puisque je ne suis pas avocate!), il serait peut-être bon de réfléchir à ce qui s'est passé et aux raisons qui ont poussé le jury à rendre une telle décision. Difficile, me direz vous, de rationaliser un procès de trois mois impliquant un père qui a tué, de façon atroce, deux enfants innocents. Quiconque ayant un tant soit peu de coeur ne peu rester insensible à ces deux petits êtres qui ne sont plus parmi nous. Pour nous tous, rien ne justifie un tel geste. Devant la monstruosité de l'acte, nul ne peut rester de glace.

Par contre, si le procès avait eu une autre fin, si le verdict avait été différent, aurions nous été vraiment satisfait? Non, car devant l'incompréhensible, c'est toujours l'émotion qui l'emporte. Mais justement, il est là le point à se rappeler: l'incompréhension... Autant du geste que de ce qui s'est passé dans la tête du docteur Guy Turcotte le 20 février 2009. L'incompréhension ou plutôt l'ignorance de tous les faits, tout ce qui a été dit et analysé durant ce long procès. Ce que la majeure partie d'entre nous savons est ce qui a été rapporté par les médias. Qui de nous peut réellement poser un jugement sur les faits et gestes de Turcotte quand même un jury composé de 11 personnes a pris plusieurs jours afin d'en arriver à un accord?

Malgré tout ce que vous en pensez, ce n'était pas aux jurés d'analyser la loi. Ils se devaient d'analyser les faits et seulement les faits, grâce aux éléments de preuve et aux témoignages. Le juge, lui, leur avait donné quatre choix de verdict en analysant la loi. Le choix de déclarer l'accusé non-criminellement responsable faisait partit des options... C'est la loi! Ils ont cru les psychiatres qui disaient que Turcotte avait agi dans un moment de folie! Et si c'était vrai?

Turcotte était un père aimant et proche de ses enfants, la preuve l'a révélé. Monsieur était dépressif. Ça aussi c'est un fait. La situation était insupportable pour lui. Et soudainement, deux fils se touchent dans son cerveau! Il explose, il "pète une coche"! Vous n'y croyez pas? Que ceux qui peuvent affirmer, sans l'ombre d'un doute, que cet homme n'était pas malade se lève! Car le contraire aurait été tout aussi dramatique! S'il est vrai que cet homme est malade, fou, dépressif (ou toutes ses réponses!) et qu'il avait été reconnu coupable de meurtre au premier degré comme l'a été Stéphanie Meunier (cette marâtre qui s'est acharné sur le petit Jérémie jusqu'à ce que mort s'en suive), là il y aurait eu injustice! Les deux causes sont totalement différentes! Tucotte a-t-il vraiment besoin de faire 25 ans de prison ou a-t-il besoin de soins? Peut-on affirmer qu'il avait préparé son geste, qu'il avait planifié ses meurtres? Le jury a décidé que non.

Et si Guy Turcotte, dans un moment de pure folie, avait tué deux itinérants, au lieu de deux enfants, serait-on autant outré du verdict? Bien sûr que non! Notre émotivité part de là. Pourtant, il ne peut y avoir deux poids deux mesures. La justice se doit d'être équitable! Un être humain qui tue un autre être humain, dans un moment de démence, est non criminellement responsable. Le même humain qui tue en planifiant son crime, en souhaitant la mort de quelqu'un ardemment depuis longtemps est un meurtrier au premier degré. Que la victime soit un chérubin ou un vieillard. La même interprétation de la loi doit s'appliquer. La même analyse des faits doit se faire. Sinon cela voudrait dire que la vie d'un enfant vaut plus cher que celle d'un itinérant ou d'une prostituée, par exemple. Et c'est LÀ le danger de se laisser emporter par notre émotivité.

Je vous vois, scandalisé par le verdict et par le fait que Guy Turcotte pourrait retrouver sa liberté dans 45 jours. Premièrement, il faut savoir comment fonctionne un évaluation psychiatrique dans un endroit comme l'institut Philippe-Pinel pour conclure qu'il est peu probable que Turcotte sorte dans deux ou trois mois. Les différents psychiatres doivent s'entendre sur le fait que celui-ci n'est ni un danger pour la société ni pour lui-même avant de le laisser sortir et ça, ce n'est pas fait! De plus, ces mêmes psychiatres doivent certainement ressentir la pression sociale. Mais ce qui me surprend c'est la véhémence avec laquelle les gens se scandalisent par la fort peu probable sortie prochaine de Turcotte quand, pendant ce temps, Jean-François Harrisson, reconnu coupable d'avoir possédé ÉNORMÉMENT d'images pédophiles, incluant des très jeunes bébés se faisant agresser, sera libre comme l'air dans 9 mois. Ce même Harrisson, qui a toujours banalisé ses actes, ne reconnaissant pas sa déviance, aura purgé sa peine (sa détention préventive comptant pour le double!) et pourra aller et venir à sa guise. Qui de lui ou de Turcotte représente un plus grand danger pour la société? Est-ce que c'est Turcotte qui tuera de nouveau ou plutôt Harrisson qui succombera à ses pulsions déviantes et finira par réellement abuser d'un enfant? Pourtant, Harrison aura eu une peine de prison... Cette même prison où vous auriez voulu voir Turcotte.

Peu importe ce qu'on en dit, notre système de justice est l'un des meilleurs. Heureusement, la vengeance n'est pas admise dans une société civilisée. Imaginez le chaos! Il faut faire confiance aux lois et aux hommes qui appliquent ces lois. De toute façon, il n'y a aucun gagnant avec la justice... Il n'y a que des victimes et des bourreaux. Et il y a nous qui sommes menés par nos émotions! C'est d'ailleurs pour cela que nous n'aurions pas fait de bons jurés et que je lève mon chapeau à ces 11 personnes qui ont fait un travail colossal. Ils ont analysé des faits et en sont venu à une conclusion, en respectant les directives données par un magistrat. Bref, ils ont fait leur travail. Ils ont contribué à une justice qui, malgré tout ce qu'on en pense, a une efficacité reconnue.

Mais après toute cette histoire, que nous reste-t-il à faire? Haïr Guy Turcotte? Juger Isabelle Gaston? Vouloir s'en prendre à tous et chacun? Non... Je crois que la meilleure chose à faire est de prier. Prier pour que ces deux petits anges soient bien et en paix, là où il sont. Prier pour que chacun panse ses plaies et apprenne à vivre avec la douleur mais surtout, prier pour que plus jamais un être humain disjoncte de la sorte et pose un geste d'une telle monstruosité.

"Seigneur, donnez moi la force de comprendre l'incompréhensible"

Karine-et-Julie

p.s: Je voudrais remettre la palme d'or de la phrase la plus conne qui a été écrite sur ce sujet aujourd'hui. Une demoiselle a écrit: "Vive nos lois au Québec! Continuez à élire Charest"! Comme si Charest (ou tout autre politicien qui soit) avait un quelconque rapport dans un verdict tel que celui là! Une grosse main d'applaudissement à une fille qui, premièrement, parle à travers son chapeau et qui devrait réellement retourner faire ses devoirs quant à sa culture judiciaire et politique! Bordel!

jeudi 2 juin 2011

Notre histoire..

Il y a toute sorte d'histoire! Il y en a des belles et des plates. Il y a les contes de fée et les histoires d'horreur. En vieillissant, tu apprendras qu'il y a également les histoires tirées par les cheveux, les histoires banales que les gens embellissent afin de se rendre intéressant ou de se sentir important. Et il y a des histoires comme la nôtre... Pas très originale, voire même un peu ringarde mais bon, c'est celle que je te raconterai encore et encore, au fil du temps qui passera.

J'ai appris ton existence un mercredi soir. J'avais des doutes mais jamais je n'aurais osé m'avouer que tu pouvais être là. Quand j'en ai eu la confirmation, j'ai blanchi! J'ai dû m'asseoir et respirer par le nez. Tout tournait dans ma tête. Ma vie ne serait plus la même, pas "d'orvenez-y" possible. Et si, à cause de toi, je n'avais pu rentrer dans ma belle robe blanche, trois jours plus tard?

Après le choc initial, une longue et pénible attente commençait. Il y a eu des bons moments (comme par exemple, le fait que pratiquement tout l'monde nous trouve jolie et épanouie!) mais il y a eu aussi les moments plus plates! Je te passe tous les détails mais disons que les jours n'ont pas tous été agréable! Et ça, c'est sans parler de l'anxiété, la peur de l'inconnu qui augmente au fil du temps qui passe.

Et puis venait le moment fatidique. Tu as attendu la nuit pour arriver, après m'avoir fait souffrir 15 heures. Par contre, quand nous avons enfin décidé de travailler l'une avec l'autre, tu étais là trois poussées plus tard. Commençait alors NOTRE histoire...

Les nuits blanches, les nombreuses couches pleine de substances qui changent de couleur au gré des semaines (mais l'odeur, elle, reste toujours aussi affreuse!), les inquiétudes, les dents, la fièvre, les problèmes digestifs mais aussi les berceuses, les sourires, les câlins, toutes les "premières fois", les souvenirs qu'on se fait minute par minute, heure par heure.

Notre histoire, elle n'a rien d'extraordinaire aux yeux des autres. Chacun dira qu'il vit la même chose. Mais j'm'en fou! Pour moi, notre histoire est spéciale! C'est l'histoire de la rencontre entre une femme plus ou moins mature et une en devenir. C'est l'histoire d'un si petit être qui a totalement chamboulé toutes les idées préconçues que j'avais. On m'avait parlé de ce que ce serait mais jamais je n'aurais imaginé que ce serait si grand et si fort. Jamais je n'aurais pensé que tu me changerais tant que ça. Je ne suis plus l'ombre de moi-même depuis ton arrivée et c'est tant mieux!

Dans quelques heures, tu auras un an. Un an que je vis, respire et réfléchis que pour toi. Un an que tu es devenu le grand amour de ma vie. Un an que notre histoire à nous deux est commencée. Un lien intime que seule une mère et sa fille peuvent vivre. Ce lien si difficile à expliquer quand tu dors dans mes bras ou quand je te regarde sourire, changer ou tenter de faire tes premiers pas. Notre histoire qui évoluera, qui aura des chapitres tout doux mais également, des épisodes moins rose (avec ton petit caractère, l'adolescence ne sera pas de tout repos!) Mais, peu importe le genre de récit que nous aurons, je peux te garantir que je serai toujours là. Si pour moi, il n'y avait pas de retour possible quand mon pipi est devenu bleu, me confirmant que tu serais là 9 mois plus tard, c'était aussi la même chose pour toi. Tu ne le réalises peut-être pas encore mais tu seras toujours "pogné" avec moi, et crois moi, ce ne sera pas toujours facile!

Un joyeux premier anniversaire, ma Romy d'amour. Tu es définitivement la plus belle créature qui existe sur cette Terre. J'ai définitivement fait quelque chose de bien pour que le Seigneur me permette d'être ta maman. Jamais je n'aurais pu demander mieux!

Ta-maman-choyée-qui-t'aime-comme-tu-ne-peux-comprendre!

vendredi 25 mars 2011

Les bons coups!

Vous le savez, j’aime beaucoup donner mon opinion, passer mes commentaires et partager mes montées de lait. Quand je fais face à des absurdités, c’est plus fort que moi, il faut que je l’exprime. Et imaginez vous donc que je n’exprime que le quart de ce qui vient me chercher… C’est pas peu dire hein?

Mais il y a des bons coups qui valent la peine d’être soulignés. Je vous en offre deux que je trouve particulièrement « hot »!

J’ai la chance d’avoir une jolie nièce de 19 mois, prénommée Anne-Sophie. Sa mère, ma sœur, va la porter matin et soir au service de garde. Chaque soir, ma sœur passe par la même rue d’un quartier moins bien nanti et rencontre les mêmes sept ou huit jeunes qui jouent au hockey dans la rue. Hier soir, l’un de ces jeunes, âgé d’environ 14 ans, décide de faire le fanfaron et lance une roche dans le pare-brise de ma sœur. Ce qui devait arriver arriva! Une belle grosse craque barre en barre du pare-brise! Ma sœur débarque de sa voiture et, de son front de bœuf habituel, cherche à savoir quel jeune a fait le coup et où il réside. Après de multiples insultes, une tentative d’intimidation et une intervention des policiers, ma sœur fini par donner ses coordonnées aux policiers qui, eux, s’assureront que le parent du jeune effronté communique avec elle afin de régler le problème. Quelques heures plus tard, le téléphone sonne chez ma sœur. Un homme âgé, se présentant comme le grand-père et tuteur du jeune garçon, raconte qu’il doit élever ce dernier et ses deux frères puisque la mère des jeunes a disparu sans laisser d’adresse et il avoue avoir de la difficulté avec le jeune de 14 ans. Sans tomber dans le mélodrame, le grand-père est honnête avec ma sœur. Malgré ses maigres revenus de pension de vieillesse, il lui propose un dédommagement, ma sœur lui ayant expliqué que même si elle réclame le pare-brise à ses assurances, elle aura une réclamation à son dossier en plus de la franchise à payer. Ils s’entendent pour que le monsieur paie la franchise de ma sœur, l’homme lui disant qu’il demandera à un ami de lui prêter l’argent nécessaire.

La soirée passe et ma chère sœur réfléchit à tout ça. Étant défâchée, elle se questionne sur la situation. Le but premier de toute cette opération était de servir une bonne leçon au jeune homme car, comme elle le dit, s’il n’avait pas été grossier et menaçant, ma sœur aurait certainement juste expliqué au jeune homme que sa bravade était un peu conne et aurait réclame à ses assurances. C’est sa mauvaise attitude qui a fait que la situation a dégénéré. Malgré tout, soeurette a de la difficulté avec l’idée que le grand-papa devra emprunter pour rembourser la franchise. Il y a toujours bin une limite à fesser sur quelqu’un qui est déjà à terre! Elle rappelle donc l’homme âgé, lui expliquant qu’elle est revenu sur sa décision, qu’il n’aura pas à payer la franchise mais à la seule condition que ce dernier ne le dise pas à son petit-fils. Elle veut que le jeune croit sincèrement que son attitude et ses niaiseries ont coûté cher à son grand-papa, lui qui ne roule pas sur l’or. Elle veut que la leçon serve afin d’éviter une prochaine fois.

J’ai simplement trouvé que ma sœur a fait preuve d’empathie et de jugement. La charité chrétienne l’a emporté sur la colère. On peut t’accuser d’avoir un sale caractère, frangine, mais on ne peut te reprocher un manque de cœur. Bisous!

Autre bon coup : On part en famille au Salon de l’Habitation. Dans le centre, il y a un kiosque qui vante les bienfaits des produits laitiers. Une fromagerie artisanale de la région de Châteauguay est même présente et vend des coffrets de dégustation pour 20$ afin de faire découvrir leurs produits. Puisque nous sommes amateurs de fromage et que nous aimons encourager les producteurs du Québec, nous achetons le coffret. Après le bain et le dodo de Poupounne, mon chum et moi nous assoyons dans le salon, un verre de vin à la main, avec une baguette, des pâtés et l’assortiment de fromage de la fromagerie Chaput. Malheureusement, l’un des fromages est moisi et sent le Windex! Un peu déçue, je décide d’aller sur le site internet de la fromagerie et, comme il y a une section pour les commentaires, je fais part de mon mécontentement. Je reçois une réponse explicative et remplie d’excuses environ deux heures plus tard. L’homme qui me répond m’explique le pourquoi de la chose, me parle de la conception du fromage en question et me demande de lui envoyer mes coordonnées pour qu’il s’arrange pour me faire parvenir un autre fromage. Je lui réponds que le but de mon message n’était pas de me « faire des fromages sur le bras » mais bien de simplement leur laisser savoir qu’une « batch » de fromage avait été vendu moisi au Salon de l’Habitation. Je lui laisse aussi mon numéro de téléphone pour qu’il puisse me rejoindre, si le besoin y est. Et bien, hier après-midi, un beau gars habillé tout chic a sonné à la maison avec, dans les mains, pas un pas deux mais bien quatre fromages offert par la fromagerie afin de « réparer » leur bévue. Il y avait même des fromages que nous n’avions pas goûté, à prime abord, dans le coffret de dégustation. Je n’en revenais pas de voir une entreprise faire tant d’effort pour satisfaire la consommatrice que je suis. Un beau coup de chapeau à la Fromagerie Chaput de Châteauguay!! (En passant, ils sont hallucinants, leurs fromages!!)

Après la Libye, le Japon, le budget et les sourcils d’Ignatieff, vous trouvez pas que ça fait du bien de parler de bons coups desfois?

Karine-kié-contente!

dimanche 27 février 2011

Le sens de la solidarité

C'est fini. Ils ont accepté de terminer cet intermède dans leur vie professionnelle qu'aura été ce conflit, le plus long dans l'histoire de la presse canadienne. Pour certains, ils rentrent au bercail. Pour la plupart, ils rentrent chez eux avec un goût amer, une sensation d'avoir quand même perdu la bataille. Bien sur, avec leur talent, ils retrouveront du travail ou continueront ce qu'ils avaient commencé afin de palier au "manque à gagner" que le conflit apportait, mais il n'en reste pas moins que ce n'est pas une "victoire" proprement dite.

Je ne vous énumérerai pas ce que les employé(e)s du Journal de Montréal désiraient ni ce que l'empire Quebecor offrait. À vous de faire vos devoirs et de vous renseigner sur l'historique du conflit. Ce qui est certain c'est que devant 80% de perte d'emploi, des conditions salariales revues à la baisse, des clauses de non-concurrence ridicules et de l'ingérence du "boss" dans l'impartialité de la salle des nouvelles, même le plus anti-syndicaliste d'entre nous se doit d'avouer que ça n'avait pas de bon sens!

La raison pour laquelle j'écris sur ce sujet aujourd'hui c'est que je suis d'accord avec André Forté, de la Fédération nationale des communications qui a dit que c'était "... le manque de solidarité de la population face au conflit" qui a nuit aux lock-outés dans le processus de négociation.

Comment un empire tel que Quebecor peut bien vouloir écouter les doléances de 253 travailleurs quand, même sans eux, le Journal de Montréal continue d'être publié mais, surtout, continue d'être lu par la majorité de la population du Québec!

Bien sûr que quelques uns ont annulé leur abonnement et ont fait savoir leur mécontentement face au comportement de M. L'Homme-le-plus-puissant-du-Québec, mais combien d'entre vous avez continué de le lire, ce satané journal? Combien l'ont lu dans les restaurants, dans les salles d'attente?

Ce qui me peine, c'est que cet "incident" n'est que la pointe de l'iceberg! Pensez-y! Vous ne pouvez vous passer de votre Journal de Montréal même si les lock-outés avaient réussi à créer un site web d'informations (www.ruefrontenac.com) ma foi, tout à fait honorable! Qu'est-ce que ce sera quand les employés de Vidéotron, de TVA et de LCN goûteront à la médecine de M. Péladeau? Que ferez vous quand vous ne pourrez plus admirer Julie et ses beautés, acheter votre revue à potin pour savoir comment Céline allaite ses p'tits derniers ou revoir en boucle les mêmes nouvelles de chien écrasé? RIEN!!!! Parce que l'empire Quebecor trouvera un moyen pas trop catholique pour vous donner accès à votre "vide" régulier et que, comme vous en serez bien heureux, vous continuerez à encourager sa conduite, question de ne rien changer à votre train-train quotidien.

C'est ça, mon peuple! Une gang qui se dit prêt à aider, à se battre, à faire valoir ses droits tant que ces batailles et ces démonstrations de solidarité ne viennent en rien déranger leurs habitudes de "petit être", tant qu'on vous laisse regarder votre tivi, lire votre journal et gratter vos "gratteux" !! On est fier d'être Québécois seulement le 24 juin après s'être "mis bin chaud", on est tanné de Charest seulement quand on a pas à se lever pour aller voter et on est indigné seulement quand on peut l'être assis, les fesses sur notre sofa, à regarder des nouvelles qui ne seront plus tout à fait objectives si on laisse un seul homme prendre tout le contrôle des médias québécois.

En ce moment, l'Égypte, la Tunisie, la Libye et bien d'autres pays essaient, tant bien que mal, de se débarrasser de leurs dictateurs qui font la pluie et le beau temps dans leurs états respectifs. Et nous, on encourage le nôtre par notre manque de volonté et notre paresse sociale. Et oui! Un dictateur, c'est le principal dirigeant d'un état, qui règne en roi et maître. Mais qui a dit qu'il devait faire carrière en politique?

Karine-déçue

lundi 14 février 2011

La St-Valentin!

Ah la St-Valentin!! La fête des amoureux, des chocolats, des douzaines de roses et des ti-cœurs durs rouges à la cannelle qui sont carrément dégueulasses! Moi, je l’aime bien cette fête. Mignonne petite journée dans l’année où c’est spécial de dire aux autres qu’on les aime. Car pourquoi réserver cette date à notre amoureux simplement? Pourquoi ne pas étendre les « je t’aime » et les tites-cartes rouges à nos enfants, nos parents, nos amis? Avec cette façon de faire, comment quelqu’un pourrait-il critiquer la St-Valentin?

D’ailleurs, ça me fait rire ce phénomène. Chaque année, on retrouve une gang de frustré(e)s qui décident de haïr le 14 février, prétextant que c’est une fête commerciale et boycottant toute démonstration d’affection. Et avez vous remarquez que ces mêmes dénonciateurs de la St-Valentin sont souvent célibataires? Coïncidence

Je ne vois pas pourquoi la St-Valentin est une fête plus commerciale que Noël ou que l’Halloween! Toutes les fêtes et les fériés de l’année sont prétexte à « l’over consommation » et à des « patterns » plus ou moins raisonnables. Mais le 14 février est vraiment plus visé que les autres par les détracteurs. Ces derniers gueulent contre la fête des amoureux mais « load » leur carte de crédit à Noël qui, je le rappelle, avant la venue des magasins et des traditions douteuses, était une fête célébrant la naissance de Jésus et n’avait aucun lien avec un quelconque sapin qui doit être plus fashion que celui du voisin et la montagne de cadeaux (valant tous plus de 100$) qu’on retrouve en dessous!

Hier, j’ai lu une phrase très intelligente qui disait « qu’une fête est ce qu’on en fait ». À vous de rendre une occasion spéciale « commerciale » ou pas. À vous de décider si la St-Valentin demeure un moment où l’on s’arrête pour prendre soin de notre couple ou une journée où l’on se bourre simplement dans le chocolat sans remord!

Je sais que, pour une personne célibataire, la St-Valentin peut rappeler combien on se sent à part, combien on aimerait avoir une personne à aimer et à gâter. Je l’ai vécu très longtemps. J’ai passé beaucoup de soupers du 14 février seule ou avec des amies sans amour comme moi à boire sur ma situation de « non-couple ». Mais je n’ai quand même jamais maugréé que la fête des amoureux était une fête « commerciale » et que c’était pour cela que je ne la fêtais pas. Bin voyons! C’est de l’hypocrisie, les amis! Allez, soyez honnête!

Pour ma part, que ce soit les innombrables cœurs rouges de la St-Valentin ou les milliers de lapins jaunes de Pâques ou même encore les belles grosses citrouilles de l’Halloween, bin j’aime ça les fêtes! Il n’y a aucune mauvaise raison pour célébrer quelque chose ou pour souligner un événement joyeux. Et c’est à moi d’instaurer les valeurs auxquelles je crois dans toutes ces fêtes. Si je ne veux pas que le 14 février devienne « commercial », à moi de promouvoir le fait que cette journée soit seulement pour me rappeler combien je suis bien entourée et me coller sur mon mari et ma fille.

D’ailleurs, je laisse un petit message à mon homme : Je t’aime sincèrement et de tout mon cœur. Chaque fois que je regarde ma fille, je me dis que tu m’as donné le plus grand bonheur qui soit et je t’en serai toujours reconnaissante. Maintenant, si tu pouvais me faire livrer une douzaine de roses, ça serait bien aussi! ;-) Je t’aime!
À vous tous, chers lecteurs, Bonne St-Valentin et je vous embrasse chacun et chacune!

Karine-la-valentine!