samedi 27 février 2010

Se faire justice?

On apprenait hier, aux nouvelles, que deux détenus, qui circulaient dans le même fourgon cellulaire qu'un pédophile, ont reçu leur sentence pour avoir battu sévèrement ce dernier, avec l'approbation (ou plutôt l'aveuglement volontaire) de trois policiers de la ville de Québec. Le pédophile de 61 ans a reçu une bonne petite raclée, ce qui lui a valu plusieurs points de suture!

Bien sûr, la plupart des gens auront tendance à être d'accord avec le fait de laisser les autres prisonniers "régler le cas" des pédophiles, batteurs d'enfant et autres criminels de ce genre. Les méfaits qui atteignent les enfants, les personnes âgées et les femmes nous font dresser les cheveux sur la tête et c'est bien normal. Par contre, est-ce vraiment bien que de laisser les codétenus faire justice par la violence? Et avec l'approbation de l'opinion publique, par dessus le marché?

C'est un peu le même débat que les pères ou mères d'enfants abusés qui s'attaquent aux prédateurs sexuels en plein palais de justice. C'est évident que la réaction est comprenable. Qui ne voudrait pas passer à tabac le molesteur de notre enfant? Qui ne voudrait pas se faire justice soi-même quand on voit les sentences bonbons que la cours donne? Mais en bout de ligne, ça donne quoi? Vous pensez que le pédophile va "comprendre" son erreur et repentir son crime grave parce qu'il mange une volée? Vous pensez que ça soulage le papa du petit garçon que de ruer de coups le gars qui touché son enfant? Je ne pense pas...

Ça m'inquiète de voir que, de plus en plus, notre société applaudit les gestes de violence pour se faire justice soi-même contre les abuseurs. On ne peut tolérer de tels gestes quand on est une population civilisée et démocratique où un système de justice efficace (je dis "efficace" ici... pas "parfait") est en place. Cela mène au chaos! Quelle est la différence entre nous qui tolérons que les criminels sexuels se fassent battre et certains pays où on lapide la femme adultère ou encore nos voisins américains qui ont encore la peine de mort dans certains états? C'est un peu barbare de voir des hommes se donner le pouvoir de battre ou de mettre à mort un autre homme parce qu'il juge que ça en vaut la peine!

Ceci étant dit, je comprends très bien le sentiment. Pas certaine que si quelqu'un touchait à ma fille, je serais si "zen" et si réfléchie dans ma façon d'agir. Mais malgré tout, il faut que le bon sens l'emporte.

Et vous? Vous en pensez quoi? Êtes-vous quelque peu satisfait quand vous voyez un pédophile se faire tabasser? Quelle serait votre réaction si vous deviez vous retrouver face à face avec l'agresseur de votre enfant?

Karine-qui-essaie-fort-fort-de-faire-passer-la-réflexion-avant-l'émotion

mercredi 24 février 2010

Interdiction de fumer et de se balancer en même temps!

Les restaurants, je peux comprendre. Les hôpitaux, c'est assez évident. Les bars, ça passe encore! Mais là, les parcs!!!!

La ville de l'Ancienne-Lorette interdit la cigarette (et toutes autres affaires qui se fument!) dans les parcs de la ville. Si on vous prend à en griller une près des balançoires ou des "kaboums" (vous savez, ces planches de bois où vous et votre ami vous amusiez à vous taper le postérieur à terre quand vous étiez jeune!!), on vous sacre un ticket! Je commence à trouver que cette chasse aux sorcières (lire ici: les méchants fumeurs) frôle le ridicule.

Là, il est assez inutile de me faire un "speach" sur les effets néfastes de la cigarette; je sais déjà tout ça! C'est pas bon, c'est pas beau, c'est pas bien! Mieux vaut être lépreux que fumeur, en 2010! Mon point est que "ya" des maudites limites à l'ingérence des politiciens dans le mode de vie des gens! Les parcs PUBLICS sont des endroits accessibles à tous. Le nom le dit! C'est aussi un endroit en plein air où l'aération est difficile à égaler, tsé!

Vous croyez vraiment, chers élus, qu'en empêchant les adultes de fumer dans les parcs, cela découragera les enfants à commencer? C'est un peu comme le gars qui a eu la brillante idée de forcer les dépanneurs (à leurs frais!!) à cacher tous les paquets de cigarettes derrière des tites-portes! Depuis quand le fait de ne pas voir quelque chose me l'a fait oublier? (parlez en à la fille qui a une vaginite!!! T'as beau pas la voir, tu l'sais en mautadine qu'elle est là!!!!)

C'est juste vraiment trop! La ville de l'Ancienne-Lorette n'a vraiment aucun autre dossier à traiter pour avoir le temps de discuter de ça durant le conseil de ville? Ça va si bien que ça dans la région de Québec? L'idée de trouver des moyens pour dissuader les gens à fumer est bonne... Ce sont les méthodes utilisées que je trouve stupide! Il n'y a pas qu'au parc où nos enfants voient la cigarette, elle est présente partout! Et c'est la même chose pour la drogue, l'alcool et les loteries! C'est simplement aux parents d'éduquer les enfants et de leur faire comprendre les méfaits de ces vices! Le maire de la ville n'a pas à se mêler là dedans!

À force de vouloir mettre les jeunes dans des tites-bulles de verre, de vouloir les protéger de tout et les empêcher de voir ce qu'est la vie (avec ses bonnes choses et ses moins bonnes), on en fait des poltrons et l'État se substitue au rôle de parent. Et si cela peut nuire à leurs jolis poumons roses, je propose aussi au maire de l'Ancienne-Lorette d'interdire tous les camions de livraison et d'obliger tous ses habitants à conduire des voitures hybrides! Non mais, soyons conséquent cibole!

Karine-qui-voudrait-bien-devenir-mairesse-d'une-ville!

p.s: Juste une tite-pub pour un blogue que je trouve absolument délicieux! www.cliqueduplateau.com ! Mordant, incisif et tellement sarcastique! J'adoooooooooore!

dimanche 21 février 2010

On jase là!!!

Une copine à moi, après un souper entre amis, me faisait remarquer que les gens ne s'assumaient pas (ou plus) et ce, que ce soit dans leurs opinions, dans leurs sujets de discussion favoris ou dans ce qu'ils sont fondamentalement. De plus en plus, la tendance va vers le fait de ne pas déranger, de ne pas trop s'exprimer, de ne pas "se mouiller" et surtout de ne pas attirer l'attention même si pour cela on doit se laisser marcher dessus! J'étais, bien sûr, pas mal d'accord avec elle. Mais je me demandais, en même temps, si les gens qui s'assument vraiment tapent "sué" nerfs des autres? Comme dirait Mario Tessier, "j'veux avoir votre feeling là dessus!"

Pour comprendre mon point, faites seulement quelques tests. Essayez de parler de politique ou de religion durant un souper de famille ou d'amis. Peut-être aurez-vous deux ou trois personnes qui embarqueront dans le sujet et qui débattront avec vous. La plupart des gens autour de la table se sentiront mal à l'aise, auront peur que ça vire en chicane ou vous répondront qu'eux, "ils s'en foutent de la politique ou de la religion"!!! Moi, ça me renverse! Après avoir jasé pendant une ou deux heures de la pluie et du beau temps, des enfants et des maladies, on peut ti avoir des sujets plus profonds? Et il faudrait comprendre qu'une discussion animée n'est pas nécessairement une discussion où l'on se chicane! Et là, faudrait vraiment que quelqu'un m'explique comment une personne peut se foutre de qui dirige son pays, de qui fait quoi avec ses impôts et de quelles sont les décisions qui seront prises par notre gouvernement! Comment ça se fait que, moi, ça me fait dresser les poils quand j'entends que la ministre des services sociaux n'est même pas au courant des différents rapports confirmant que certaines maisons pour personnes âgées servent de la nourriture avariée pour sauver de l'argent alors que, pour la plupart de mes compatriotes de province, ça leur passe 100 pieds au dessus de la tête? Pourtant, mes chers ti-namis, ce sera bientôt au tour de nos parents ou de nous-mêmes d'être "parké" dans ces asiles de vieux!

Bref, ce genre de sujet passe complètement inaperçu dans un groupe d'amis. Faites simplement un test: Allez sur le site de Facebook, prenez votre liste d'amis et regardez, dans les infos personnelles de chacun, ce qu'ils ont répondu à "religion" ou "point de vue politique". Vous remarquerez que la plupart écrivent "on s'en fou" ou "c'est toute de la marde"

Est-ce vraiment parce que les gens s'en contrefichent ou est-ce par désillusion? Est-ce que de plus en plus, on veut éviter les sujets sensibles? Pourtant, plusieurs veulent en discuter, trouvent que c'est important mais n'osent pas s'assumer. Et bien moi, je m'assume!

Il y a aussi cette nouvelle tendance à ne pas assumer ses droits, à ne pas crier haut et fort quand quelque chose (ou quelqu'un) fait vraiment n'importe quoi! Vous savez, le genre de situation où une serveuse vous offre un piètre service, un voisin jette sa canette vide par terre, un "gentil" monsieur vous pique votre place de stationnement quand vous avez clairement mis votre clignotant depuis cinq minutes ou des personnes de votre entourage abusent de votre générosité sans jamais renvoyer l'ascenseur. Il est rare de voir les gens assumer leur indignation, faire part de leur mécontentement. Pourquoi? Parce qu'il est de plus en plus mal vu de s'affirmer et de s'insurger. Combien de fois ai-je vu des copains à moi vouloir rentrer en dessous de la table parce que je faisais savoir, bien calmement, à l'hôtesse du buffet chinois près de chez moi que j'aimerais bien qu'elle m'offre une "table ou une banquette" au lieu de "a table or a bench"! Et quand je regarde mes copains en leur demandant pourquoi ils se sentent mal quand j'essaie de faire respecter mes droits de me faire servir en français, on me répond que "ce n'est pas si grave" ou bien que "tout l'monde nous regarde croche" !!!

Vous ne trouvez pas que c'est un non-sens? Mais attention, assumer ses opinions et ses droits ne veut pas dire, pour moi, de gueuler partout, de faire des esclandres pas possible ou de manquer d'empathie. Ça ne veut pas dire de se foutre des autres au profit de nos petits besoins ou de notre petite personne ou de jouer au gérant d'estrade. Ça veut simplement dire de ne pas accepter les injustices et les stupidités du monde qui nous entoure. Ça veut simplement dire de respecter ses propres points de vue, ses propres sentiments, ses limites de l'acceptation. Ça veut dire d'être capable de répondre "assez, c'est assez" quand on croit que c'est le temps et ce, que ce soit la serveuse qui vous refuse un réchaud de café parce qu'elle veut que vous libériez la table pour asseoir d'autres clients ou votre frère qui abuse de vos finances ou de votre temps au nom de l'amour fraternel!

Ce n'est pas parce que vous assumez qui vous êtes et ce que vous pensez que cela fait de vous une personne colérique et gueularde. Au contraire! À mon avis, quelqu'un qui assume pleinement ses décisions vit beaucoup plus en paix avec lui-même et se sent beaucoup moins frustré et enragé. Je crois que la mode de "fermer les yeux" sur tout et de discuter de sujets toujours superficiels empêche les vrais débats d'idées et les relations profondes. Mais surtout, de ne jamais réellement s'assumer nous empêche de respecter nos propres besoins et nous oblige à tolérer un peu trop longtemps l'intolérable!

Karine-qui-aime-tellement-quand-son-amie-Maudetête-s'assume!!!

mercredi 17 février 2010

Je veux mourir!

Qu'il porte le nom de suicide assisté ou d'euthanasie, ce sujet est l'un des plus sensibles et ce, à travers le monde. Certains pays sont catégoriques: c'est illégal! D'autres regardent différents projets de loi. La Suisse, quant à elle, permet le suicide assisté (ou aide au suicide) mais interdit l'euthanasie. D'ailleurs, plusieurs personnes confondent les deux. L'aide au suicide est le fait d'aider quelqu'un à s'enlever a vie en lui apportant soit les connaissances nécessaires pour le faire (ex: un médecin qui montre à un patient comment s'administrer lui-même une dose mortelle de médicament) ou soit l'aide "mécanique" (ex: une dame apporte, à son mari paralysé, les médicaments mortels et le verre d'eau pour qu'il puisse ingérer ceux-ci). L'euthanasie, quant à elle, est le fait de tuer quelqu'un, à sa demande et par compassion. Dans notre code criminel, on appelle ça un meurtre!

Êtes-vous pour ou contre le suicide assisté et l'euthanasie? Est-ce qu'on devrait abréger les souffrances de quelqu'un qui le désire ou devrait-on laisser la nature s'en charger? Pour ma part, je suis un peu mitigée. Le fait que je sois croyante me porte à penser que seul Le Gars d'en Haut devrait décider de l'heure de notre grand départ, même quand la vie nous a joué le mauvais tour de nous faire souffrir ou de nous laisser prisonnier de notre corps. D'un autre côté, l'humaine rationnelle que je suis pense quand même qu'une personne devrait avoir le droit de choisir la fin de ses souffrances et de mourir dans la dignité. Bref, je ne sais pas quoi penser!

J'ai eu un beau-père, pendant presque 5 ans, qui souffrait de sclérose en plaque dégénérative. Il était un cerveau enfermé dans un corps qui ne répondait plus à aucune commande. Il ne mangeait plus par lui-même ni n'allait à la toilette sans l'aide de quelqu'un. Je vous le dis: il n'était pas beau à voir. Je me rappelle des moments où il était tanné de tout ça, où il aurait souhaité que la vie se termine, pour lui comme pour son entourage pour qui il était devenu un fardeau. Pourtant, un jour, son coeur a lâché. Il a fait un infarctus. Les médecins l'ont réanimé et mon ancien beau-père a survécu. Je me souviens l'avoir entendu dire, après coup, qu'il avait eu peur de mourir, qu'il avait réalisé qu'il n'était pas prêt. Bref, si le suicide assisté ou l'euthanasie avait été légal, peut-être que dans un moment de désespoir, il aurait demandé à ce qu'on abrège ses souffrances. Mais finalement, quand la vie a voulu acquiescer à sa demande, il n'a pas voulu partir, il a réalisé qu'il était encore trop tôt. Vous imaginez l'erreur que cela aurait pu engendrer?

Disons que si j'avais à réellement prendre position, je serais contre le suicide assisté. Quelle boîte de Pandore! En légalisant le suicide assisté, nous ouvrons la porte à tellement de gens qui demanderaient à des proches d'intervenir dans leur mort, de les aider à commettre l'irréparable. Vous imaginez la pression sur les personnes à qui on demanderait de l'aide? Vous imaginez combien pourraient vivre avec des remords incroyables? De plus, peut-être que plusieurs malades mouraient trop vite et que la science aurait fini par trouver le remède à leur maladie?

Pour ce qui est de l'euthanasie, je pourrais peut-être être d'accord mais à la seule condition où c'est un professionnel de la santé qui prendrait la décision, en accord avec le patient et la famille de ce dernier. De plus, l'acte serait fait dans un cadre médical et seulement s'il était prouvé hors de tout doute que le malade n'aurait aucune chance de réhabilitation. Et même encore... Personne n'est à l'abri d'une erreur, d'un mauvais diagnostic...

Depuis toujours, l'humain veut ressembler à Dieu et même, se substituer à lui. Il veut tout contrôler sur sa destinée, il veut pouvoir choisir de chaque partie de sa vie. Malheureusement pour lui, il n'a aucun mot à dire sur sa naissance et sur sa mort. C'est ÇA, la vie! Et dans mon for intérieur, je pense que c'est une bonne chose. C'est ce qui fait que la vie reste intrépide pour les gens. La vie, c'est de s'abandonner à celle-ci sans savoir quand elle s'arrêtera. Donner le droit de vie ou de mort à un homme ou à une femme, quel qu'il soit, c'est de dénaturer l'essence même du pourquoi de notre existence. C'est aussi prendre la chance de déraper. Car là où il y a Homme, il y a hommerie!

Karine-qui-est-vraiment-perplexe!

dimanche 14 février 2010

Tu te suicides ou tu retournes travailler, prise 2!

Une semaine que je n'ai pas écrit sur ce blogue. Une semaine que je rumine mon sujet, que j'attends que la frustration soit passée pour pouvoir trouver les mots justes. Une semaine que je revis, par l'entremise d'une grande amie, des moments bin plates! Je vais essayer de taire les noms, d'écrire ce texte avec classe... mais maudine que ça me tenterait de pointer du doigt publiquement!

Je vous ai déjà parlé du pourquoi de mon arrêt de travail (voir texte du 23 novembre 2009 intitulé "Tu te suicides ou tu retournes travailler") Je n'ai pas envie de tout raconter à nouveau. La seule chose que je veux dire c'est que, bien que les gens l'ignorent, les vols à main armée sont encore chose courante dans certaines succursales bancaires, spécialement dans la région du grand Montréal.

Quand mon drame est survenu, le soutient de la part de mon employeur fût à toute fin pratique absent. La vie devait continuer, me disait-on. Cela faisait partie des risques du métier. On attendait de moi, en bonne gestionnaire, que je passe par dessus tout ça et que je ramène mes troupes dans le bon chemin des ventes, des taux d'intérêt et des offres de cartes de crédit! Je devais gérer la crise, "dealer" avec les absences d'employés qui ne voulaient plus revenir travailler, continuer à diriger mes deux succursales et, bien sûr, participer à faire rentrer le "cash". Les actionnaires et autres patrons de banque n'attendent pas que ton cerveau veuille bien se remettre du choc... Le temps c'est de l'argent!

Quand j'ai quitté, quelques temps après mon cinquième vol, souffrant d'un stress post-traumatique et d'une dépression, ma patronne m'a remplacé par deux filles. La première a fini en burn out après environ 6 mois! La deuxième vient tout juste de tomber au combat!

Cette fille là, ce n'est pas seulement une ancienne collègue de travail. C'est MON amie! C'est une fille dynamique, talentueuse et qui, selon mon humble avis, était bien plus "faite" pour ce travail. Une personne dévouée qui a dû prendre les rênes là où je les avais laissé, sans préavis et sans expérience. Mais pour elle, c'était une chance! (et pour l'employeur aussi car elle coûtait beaucoup moins cher que moi! Ce qui, pour une gang de banquiers qui ne pensent qu'à l'argent, est un "must"!!) Et puis tout à coup, BANG! Trois "hold up" en un mois! C'est assez pour tomber!

Sans rentrer dans les détails, ma copine a eu droit à la même empathie de la part de la patronne que moi v'là deux ans. Des phrases comme "Inutile d'annuler notre meeting, la police est là... Les employé(e)s n'ont plus à avoir peur" ou bien "Bin là! Les vols font partit des risques. Si les employé(e)s ne sont pas capable de prendre la pression de ce risque, peut-être qu'ils devraient se trouver une autre job!" ou même "Là, faut quand même pas oublier que nous sommes en pleine campagne REER et que ta succursale est en retard dans ses objectifs!" Et tout ceci a été dit environ une heure après le vol à main armée!!!

C'est incroyable! Comment peut-on devenir aussi sans coeur au nom de l'argent, des objectifs, des bonus et du capitalisme? Comment une femme peut-elle dire à une autre femme, qui pleure de peur et d'anxiété, de telles atrocités? Comment une institution bancaire, employant plus de 3000 employé(e)s, peut fermer les yeux et endosser ces comportements? Notre société est-elle à ce point malade ou aveugler par le profit pour complètement oublier que nous travaillons avec des êtres humains?

Je me rappelle qu'une employée, considérée comme "à problème" par les gestionnaires de la banque, se battait pour obtenir un gardien de sécurité en succursale, question d'être sécurisée et que cela serve de dissuasion pour les voleurs. Évidemment, la réponse était que cela coûtait trop cher. Je me rappelle aussi avoir voulu instaurer une politique sur les mesures de sécurité, question d'apprendre aux employé(e)s quoi faire en cas d'urgence. La direction m'avait fait savoir qu'elle préférait ne pas alarmer les gens, que moins il en savait, mieux on se porterait. Bref, le proverbe disant qu'il vaut mieux prévenir que guérir était parfaitement inconnu par mes patrons.

Des exemples comme ceux-là, j'en ai des tonnes! Des phrases qui écoeurent, des mots qui blessent pour pouvoir tout ramener au profit. C'est à croire que la vie humaine ne vaut pas grand chose quand on est banquier et que l'on a des hypothèques à vendre ou une campagne REER à faire. Car oui, c'est de vies humaines que l'on parle ici! Un jour, il y aura un de ces voleurs armés qui trouvera que la caissière ne lui donne pas l'argent assez vite ou qui paniquera en entendant les sirènes de police et qui appuiera sur la gâchette de son revolver! Mais ça, dans la tête de mon ancienne patronne, c'est pas trop grave! Tant que le sang de la caissière ne tache pas le tapis tout neuf et que le voleur fasse une demande pour une carte de crédit avant de partir!

Je ne sais pas vraiment ce que je peux faire, concrètement, pour dénoncer ce genre de comportement. Je ne comprends pas pourquoi la CSST ne se met pas le nez dans cette merde. J'irais tellement crier mon indignation sur la place publique, j'avertirais la population sur ces pratiques de gestion complètement insensées. Je commence ici... Peut-être que je ferai de ce sujet, mon cheval de bataille! Peut-être que je partirai en croisade contre les pratiques douteuses des institutions bancaires!

Et dire que j'étais l'une de ceux-là. J'étais une "boss" qui, après un bon lavage de cerveau, a déjà répondu des atrocités à des employé(e)s craignant les vols à main armée ou autres actes de violence. Heureusement, la vie m'a fait comprendre que l'humain passe avant l'argent. Mon amie vient aussi de l'apprendre à ses dépends.

Karine-qui-rage-et-qui-pleure.

p.s: Ma chume, je pense à toi et je suis avec toi. Je t'aime!

dimanche 7 février 2010

Frottis-Frottas!

Il est évident que le témoignage du prof Henri Fournier à "Tout le monde en parle" m'a fait réfléchir. Pour ceux qui ne l'ont pas regardé, c'est un enseignant d'éducation physique qui a été blanchi de toutes les accusations d'agressions sexuelles qui pesaient contre lui. 19 petites filles (de 8 à 12 ans) l'ont injustement accusé et lui ont fait vivre un calvaire de deux ans. Bien que le tribunal l'ait acquitté, aucune excuse de la part des parents n'a été fait et la commission scolaire branle dans le manche pour lui redonner son dû monétaire.

Sur le coup, quand on entend ce genre d'histoire, on a tendance à être scandalisé, à crier à l'injustice. On se dit que ces petites filles, mais surtout leurs parents, ont carrément brisé la vie de cet homme. C'est tellement facile d'inventer ce genre d'histoire pour faire du trouble à quelqu'un. Qui n'a pas connu une ex qui s'est essayée pour enlever la garde à son ancien conjoint? Qui n'a pas entendu l'histoire de l'ado qui a raconté que son prof de maths lui pognait les fesses pour se venger d'une mauvaise note dans un examen? C'est la nouvelle machination féminine. Et que peut faire un homme contre ce genre d'allégation? Pas grand chose!

D'un autre côté, quand on est parent et que notre enfant de neuf ans nous arrive avec une histoire de touche-pipi avec son prof, on grimpe "din" rideaux! On s'énerve, on ne peut pas croire que ça nous arrive. Il y a tellement d'affaires qui se passent avec des coachs de hockey, des brigadiers scolaires, des moniteurs-scout... Ya d'quoi devenir fou! On connaît tous un p'tit gars qui s'est fait taponner par son entraîneur dans le vestiaire ou une fille qui a eu un oncle tripoteux dans les partys de famille. Est-ce qu'on prend la chance de taire les choses et de ne pas croire notre enfant? Je crois que l'instinct parental prend le dessus.

Alors, on fait quoi? C'est la faute à qui, toute cette paranoïa avec la pédophilie? Car soyons honnête, c'est devenu dingue! Ma mère me disait, cette semaine, qu'avec tous les fous qui se promènent, on ne peut laisser son enfant à un inconnu. Pourtant moi, v'là 32 ans, cette même mère m'a laissé à une gardienne qu'elle ne connaissait pas et qui a pris soin de moi durant les premières années de mon existence (et qui est restée dans ma vie jusqu'à sa mort il y a deux ans). Est-ce qu'il y a plus de pédophiles maintenant qu'avant? Pas certaine de cela... La seule différence c'est que, grâce à nos chers médias, on le sait! On en parle! Il y a aussi le net qui a amené une nouvelle dimension à ce fléau. Mais en gros, je crois que ce genre d'agression n'est pas plus courante maintenant qu'avant. Sauf que "dans l'temps", c'était plus des histoires de familles, des affaires qui se passaient derrière les portes closes. Et il ne fallait pas en parler!

Alors, si ça vous arrivait, si votre enfant vous rapportait un fait de nature sexuelle avec un adulte, iriez-vous discuter avec le principal intéressé ou iriez-vous voir la police directement? Prendriez vous la chance d'accuser à tors un individu ou de laisser votre enfant entre les mains d'un prédateur? Allez, soyez honnête! La plupart d'entre nous seraient déjà en train d'alerter la GRC!!!

Mais je crois quand même que l'histoire de ce monsieur Fournier nous amène à réfléchir à ce vent de panique qui souffle très fort concernant les agressions sexuelles. On ne peut même plus prendre des photos de notre bébé nu et de les faire développer chez Jean Couteux sans voir la police "retontir" chez soi! Ma soeur me disait que, quand elle travaillait en service de garde, le seul éducateur masculin de la place laissait toujours la porte de son local ouverte durant l'heure de la sieste pour éviter les problèmes. Même mon cher mari préfère ne pas laver les parties intimes de sa fille de 3 ans car il a peur qu'elle parle de ça à sa mère qui est déjà assez folle "sué bord" et qui pourrait mal interpréter les gestes! C'est rendu fou! Mais la meilleure que j'ai vu c'est quand mon père a eu sa nouvelle caméra avec toutes ses lentilles et qu'il a voulu photographier une jolie petite fillette de 4 ou 5 ans dans un resto. Cela faisait presque une heure que toutes les personnes du restaurant voyaient mon père photographier sans arrêt (vous savez, le genre "kid kodak"!!) pour tester sa caméra et quand il se tourne vers la gamine, sa mère fait un caca-nerveux en lui demandant ce qu'il va faire de ces photos, si elle peut les voir, etc... Mon père décide donc de tout supprimer les photos en la regardant comme la dernière des cinglées qu'elle était!

Je crois que le rôle d'un parent est d'analyser les situations de ce genre. Un enfant, ça peut mentir! Et ça le fait fréquemment! Pour manipuler, pour se sortir du pétrin, etc... Il faut que le parent comprenne également que les enfants de nos jours entendent les nouvelles, regardent la télé. Ils sont hyper informés et, surtout, hyper sexués. Et à un très jeune âge. Il faut donc, oui être prudent et veiller au grain quant aux fréquentations de nos jeunes mais il faut aussi faire attention avant de démolir la vie d'une personne avec notre aveuglement volontaire et notre paranoïa sociale!

Karine-qui-va-pêter-la-gueule-à-toute-personne-qui-s'approchera-à-moins-de-5-pieds-de-la-poussette-de-son-futur-bébé!

jeudi 4 février 2010

Sors de ma réserve!

Habituellement, je prends le temps d'analyser, de me documenter et de réfléchir avant de composer un texte pour vous, chers lecteurs! Habituellement, j'essaie de ne pas écrire sur le coup de l'émotion pour pouvoir faire preuve d'objectivité. Mais là, c'est plus fort que moi! Je suis en furie! Il y a toujours bin des limites à se faire rire dans la face dans notre propre pays!!!

Les Mohawks de Kahnawake ont décidé d'expulser 26 personnes, majoritairement blanches (of course!!), de leur réserve. Ces blancs sont, pour la plupart, des conjoints de Mohawks. Le conseil de bande a décidé de les foutre dehors pour préserver la culture et la tradition, nous dit-on. Suis-je la seule à penser qu'un dénommé Hitler avait à peu près les mêmes raisons, v'là quelques années, pour motiver l'un des pires génocides du 20ième siècle? Préserver la race?

Mais c'est quoi ce bordel? Ils ont le droit de faire ça? J'avoue que je m'y connais très peu en histoire d'Amérindiens et de réserves mais ont-ils vraiment le pouvoir d'outrepasser la charte des droits et libertés? Aux dernières nouvelles, les réserves amérindiennes sont au Canada non?

C'est totalement scandaleux! C'est du racisme pur et simple! Et si c'était nous qui faisions cela? Si c'était nous qui obligions les Amérindiens à rester dans leurs réserves sans jamais pouvoir s'établir ailleurs? Et si c'était nous, les blancs, qui leur disions de retourner chez eux car nous voulons préserver notre culture québécoise, notre langue française et notre tarte au sucre? Ça ne serait pas long que ça crierait, que ça bloquerait des ponts et que ça irait frapper à la porte de notre gouvernement! D'ailleurs, il fait quoi ce cher gouvernement fédéral? Il se cache! Il a peur! Il ne veut pas se mouiller! Sa porte-parole, Mme Gilbert a fait savoir que le gouvernement laissait le conseil de bande prendre ses décisions et qu'il ne pouvait faire de commentaires sur les décisions administratives de ce dernier! Encore une fois, le gouvernement fait le tapis et se fait bouffer les couilles par les Premières Nations!

Je suis hors de moi! C'est toujours le "deux poids, deux mesures"! Dire que pour bien moins que ça, le conseiller d'Hérouxville s'est fait lapider sur la place publique v'là quelques temps. Sa charte était peut-être farfelue mais, au moins, elle ne sacrait personne en dehors de la ville! J'ai hâte en maudit de rencontrer un Mohawk hors de sa réserve... Je vais tellement "l'inviter" à retourner chez lui! Je vous l'dis, si les expulsés avaient été noirs ou juifs, les choses barderaient plus que cela! Toute la population serait déjà ameutée. Mais là, ce sont des blancs... De pauvres petits blancs mous et sans envergure qui ne sont pas supportés par leurs élus et qui s'en iront sans faire d'histoire. Ces mêmes blancs qui sont pourtant en majorité dans ce foutu pays! Pourquoi ne pas tous se lever pour défendre nos semblables comme certaines autres communautés feraient si elles étaient victimes d'autant de racisme et de discrimination?

Je terminerai en disant à ces chers Mohawks de Kahnawake (même si je sais qu'ils ne comprendront rien puisque j'écris en français!!) que si vous tenez tant à vivre entre vous, sur votre réserve, sans "étrangers" blancs pour venir perturber votre culture et vos façons de vivre, si vous voulez vraiment vivre comme si vous n'étiez pas membre de ce pays et de cette collectivité qu'est le Québec (ou même le Canada!), vous ne devriez pas non plus bénéficier de l'aide sociale, des programmes gouvernementaux, de l'électricité gratuite (spécialement quand, en plus, vous avez droit à une exemption de taxe!!). Et comme moi qui ne pourrait pas travailler aux États-Unis sans avoir obtenu préalablement ma "green card" et mon permis de résident, je vous souhaite bonne chance pour vous trouver un travail sur votre réserve car je vous enlèverais le droit de travailler hors de celle-ci! Mais que dis-je???? Vous avez déjà du travail! Payant d'être croupier dans un casino ou tenancier de "dépanneur" qui vendent des cigarettes qui sentent drôles hein?

Karine-qui-bouille!