mercredi 23 juin 2010

J'ai un rêve...

Chaque année, à cette date, je me sens un peu triste. Je reprends le goût à la fête plus tard en soirée mais durant la journée, j'ai le vague à l'âme. Que voulez-vous, mon pays, je l'ai dans le coeur, dans la tête. Peu importe les arguments qu'on me sort, le temps qui passe, les partis politiques qui prennent le pouvoir, je continue de croire qu'un pays appelé Québec serait encore la meilleure des solutions.

J'ai le rêve d'un pays qui nous appartiendrait. Un pays où la langue française serait reine, où notre culture tellement distincte ne serait plus en danger. Je rêve d'un endroit qui, bien qu'entouré des monstres anglophones, se battrait pour rester différent, où les gens qui l'habitent seraient reconnus pour leur loyauté envers leur patrie. Je rêve d'un endroit où l'on accueillerait des immigrants de partout en leur faisant découvrir la beauté de notre peuple, de notre histoire et de nos valeurs. Je rêve d'un pays où nos impôts serviraient uniquement à nous et où nos ressources seraient à la base de notre économie.

En attendant que mon rêve se réalise, je continue d'exiger de me faire servir en français quand je suis à l'ouest de la rue St-Laurent, je préfère le cinéma québécois aux "blockbusters" américains et je manifeste contre un gouvernement fédéral qui démontre clairement une haine envers la culture francophone. Bon... j'avoue que ce n'est pas aussi glorieux que de mettre un petit X à côté d'un OUI sur un bulletin de vote mais ce sont des petits gestes qui, j'espère, peuvent faire une différence.

Bonne Fête Nationale, cher(e)s Québécoises et Québécois. Profitez de cette journée pour vous rappeler d'où vous venez, de faire un brin de recherche sur l'histoire de votre patrie et des acteurs qui ont fait de ce peuple tout ce qu'il est. Écoutez votre musique, regardez votre cinéma, laissez vous bercer au son de votre langue si riche. Bref, célébrez ce pays que j'aime tant. Oh... et en passant, pas besoin de se saouler comme des trous pour festoyer! On peut ti pas se faire honte s.v.p???

Karine-la-souverainiste

jeudi 17 juin 2010

Super Môman!

Je ne voulais pas faire un texte sur le sujet. Je trouve qu'il y a assez de blogues traitant de la maternité et de la vie au quotidien avec des enfants. De plus, je ne crois pas être tellement différente des autres nouvelles mamans. On passe toutes par là, ça l'air! Mais finalement, c'est plus fort que moi, faut j'en parle! Pas parce que je suis en symbiose avec ma fille (vous me connaissez... moi et les symbioses!!!) mais bien parce que je me demande quelle idée j'ai eu de faire un bébé!!!!

Bon... j'exagère... mais juste un peu! Je suis très contente de ma fille, je suis en admiration devant elle et je peux sincèrement dire que j'ai le plus beau bébé de la Terre (désolée pour les autres mamans!!) Par contre, on aura beau avoir été avertit, il n'y a rien ni personne qui peut nous préparer au changement de vie qu'un poupon amène! Non... ce n'est pas un changement de vie; c'est la disparition pure et simple de cette dernière!

Ma question existentielle, dans ces temps-ci, est: quand est-ce qu'on dort, bâzwell??? On se lève aux aurores pour donner le biberon, on doit préparer ceux de la journée (j'ai oublié deux fois l'eau qui bouillait sur la cuisinière, ce matin...), on fait faire les rots, on change les couches (parce que ma fille ressemble à son père lorsqu'il prend de la bière! Pour chaque consommation ingurgitée, elle en pisse deux!), on donne le bain, on change les vêtements qui puent le lait caillé, on redonne un autre biberon, on refait faire des rots (qui ne veulent pas toujours sortir en 5 minutes!), on essaie de suivre les recommandations de l'infirmière ("une demie heure de tapis d'éveil trois fois par jour, pas plus de deux heures consécutives dans la balançoire, il faut stériliser pendant 10 minutes chaque item que bébé se mettra dans la bouche..." ALOUETTE!) et pouf! On réalise qu'il est rendu 14h00, qu'on est toujours en pyjama, qu'on a réellement besoin d'une douche et qu'on a un foutu mal de crâne parce qu'on a toujours pas eu le temps de manger un morceau!

Mais le plus difficile, quand on a un nouveau bébé, c'est de constater que ta vie à toi s'est arrêtée mais que celles des autres continuent! Le facteur apporte quand même les factures qu'il faut payer, la banque n'a pas rallongé ses heures d'ouverture pour te permettre d'y aller entre deux tétées, le frigo se vide (d'ailleurs, je n'ai pas compris comment puisque je n'ai plus le temps de manger!) et l'épicerie ne se fait pas toute seule et pour finir le plat, le mari doit retourner au boulot parce qu'il faut bien travailler dans la vie! Je suis certaine que, simplement en lisant ce dernier paragraphe, vous êtes essouffles! Imaginez moi qui vit ce calvaire depuis deux longues semaines!

Et pour couronner le tout, les hormones sont toujours dans le tapis (ça devait pas arrêter avec l'accouchement, ça???), on pleure pour des riens, on se fâche pour d'autres riens. On a envie de retrouver notre intimité (lire ici "partie de jambes en l'air féroce pour faire descendre la tension") avec notre conjoint mais notre bébé a tout transformé en zone sinistrée pour 4 à 6 semaines! Rien pour aider à se calmer les nerfs!

Je sais bien que je ne suis pas la seule dans cette situation. Vous êtes des milliers de parents à vivre ce quotidien. Certains l'auront même plus dur que moi qui a, malgré tout, un bon bébé pas trop pleurnichard. Mais avouez qu'on se sent terriblement déconnecté et un peu seule quand ça nous arrive. Vivement le réseau affectif et l'entourage pour nous supporter. Et vivement la communication et l'amour solide avec le conjoint.

N'allez pas croire que je sois sur le point de péter les plombs, loin de là! Même que, quand je me regarde aller, ça me donne envie de rire! Je vous jure que si certaines de mes journées étaient filmées, on aurait une comédie burlesque qui ferait un malheur au box-office! Car en plus de courir comme une poule pas de tête, j'ai le syndrome de la nouvelle maman! Je me bats avec le pousse-pousse pour l'ouvrir, je n'ai toujours pas compris comment fonctionne le porte-bébé et j'oublie, une fois sur deux, qu'une petite fontaine de pipi peut jaillir quand on effectue un changement de couche! Je vous l'dis: Mister Bean peut aller se rhabiller!

En bref, c'est bin "cute" la vie de mère mais c'est aussi hyper exigeant. Je lève mon chapeau aux mamans monoparentales ou celles qui sont "pognés" avec un conjoint qui n'aide pas du tout! Car ce n'est pas pour rien que cela prend deux personnes pour "fabriquer" un bébé... Ça en prend tout autant pour parvenir à passer au travers des premiers mois de vie de famille!

Sur ces belles paroles, je vous laisse... Romy réclame sont 72ième boire de la journée!

Karine-qui-rêve-d'avoir-une-minute-pour-s'épiler!

mercredi 9 juin 2010

Un accident????

Selon le site www.linternaute.com, la définition d'un accident est "un évènement soudain et inattendu qui entraîne des dégâts et des dommages". Personne n'est à l'abri d'un accident, d'un évènement fâcheux ou même d'un moment d'inattention qui changera à jamais notre vie. Mais là, ce n'est pas un accident! C'est carrément de la négligence!

Je n'amènerai rien de nouveau sur ce drame qui s'est joué à St-Barnabé, lundi dernier. Une mère de 17 ans qui a laissé son bébé naissant par terre, seul et entouré de deux gros chiens, question d'aller faire un tour dehors! Un des chiens a soudainement décidé de se servir du bébé comme "appetizer" et le bébé est décédé! Je n'ai pas de nouvelle théorie sur ce qui s'est passé, je n'apporterai pas de point de vue différent. Je veux juste crier mon indignation!

Que ceux qui disent qu'on devrait laisser la mère tranquille pour qu'elle puisse vivre son deuil se taisent!!! Que ceux qui pensent qu'elle ne méritait pas d'accusation au criminel aillent se faire cuire un oeuf! C'est complètement irresponsable et stupide d'avoir fait une chose comme celle-là! Avec ou sans les chiens, on ne laisse pas un bébé de 21 jours seul dans la maison, par terre, pour aller faire je-ne-sais-quoi dehors! Voulez-vous bien me dire quelle bulle lui a passé par la tête??? Et c'est sans compter que la grand-mère, pas plus brillante, était là aussi! On a ici la preuve que le jugement (ou plutôt le manque de!) est héréditaire!

Non, aucune pitié ou de chagrin envers la mère de ma part! Elle devra vivre avec les conséquences de son geste pour le restant de sa vie. Elle aura à porter le poids de sa négligence jusqu'à son dernier souffle. Elle devra subir le regard des gens pendant bien longtemps!

La seule chose avec laquelle je ne suis pas d'accord est l'accusation d'homicide involontaire qui a été portée contre cette jeune fille. Si j'avais été procureur de la couronne, c'est une accusation de négligence criminelle que j'aurais porté. Pourquoi? Parce que le fardeau de la preuve pour le procureur est vraiment plus gros dans le cas d'un homicide involontaire. Ce dernier devra prouver qu'il y a eu intention de tuer pour que la jeune fille soit condamnée et il est quand même assez évident que ce n'était pas le cas. Les chances que la mère soit punie pour son geste, sous ces accusations, sont pratiquement inexistantes! Elle s'en sortira avec, si on est chanceux, un p'tit "speach" du juge et elle retournera à la maison. Tandis qu'avec une charge de négligence criminelle, elle aurait pu être reconnue coupable.

Je sais, je suis dure. Certains me trouveront sans-coeur, diront qu'elle souffrira bien assez comme ça. Je m'en fou! Je suis complètement révoltée par cette histoire d'horreur. Moi, qui se lève aux deux minutes pour vérifier que ma fille de 6 jours respire encore, ne peut comprendre qu'une maman puisse avoir été si irresponsable! Et, inutile de me le dire, ce n'est qu'un cas de négligence parmi tant d'autres. Si on savait tout ce qui se passe derrière les portes closes...

Message à Mgr Ouellet et au gouvernement Harper: Ce n'est pas le débat sur l'avortement et sur le choix qu'a une femme de terminer sa grossesse ou non qu'on devrait rouvrir mais bien le débat sur l'obligation de la ligature des trompes pour toutes les femmes qui sont assez connes pour faire des affaires de même qu'il faudrait entamer!

Karine-qui-ne-laisse-même-pas-une-mouche-approcher-sa-fille!

mardi 1 juin 2010

Tendresse de merde!

Cette semaine, j'ai été chercher une chaise berçante antique chez un p'tit monsieur d'environ 70 ans. Il m'a raconté qu'il vendait sa maison (et tout ce qui s'y trouve!) suite à son récent divorce. J'ai caché ma surprise mais quand je suis sorti de là, j'ai regardé mon chum et je lui ai dit: "Tu ne trouves pas ça triste, toi, de divorcer à cet âge? Cela faisait peut-être 40 ou 50 ans qu'il était marié avec la dame..."

D'un autre côté, j'ai pensé à ma mère qui a toujours répété que, même à 60 ou 65 ans, le jour où elle n'aimera plus mon père d'amour, de passion, le jour où il ne l'a fera plus rire et où elle n'aura que de l'affection pour lui, elle partira. Et je dois avouer que j'ai un peu de difficulté à imaginer comment on peut rester en couple avec un homme que l'on aime plus!

Et des exemples, on en a tous autour de nous. Je connais au moins trois couples qui devraient, assurément, vivre séparément au lieu de rester ensemble pour les mauvaises raisons. Certains décident de continuer vie commune pour les enfants, d'autres pour la vie sociale, d'autres encore pour l'argent. Vous ne trouvez pas que ce sont des bizarres de raisons pour gâcher le reste de sa vie avec une personne qu'on aime "bien"?

À quoi bon se vanter d'être marié depuis 40 ans si cela fait 15 ans qu'il n'y a plus d'intimité, de fou-rires et de passion? Et les gens croient que cela ne parait pas, ne se voit pas... Si vous saviez comme il est facile de reconnaître une femme qui n'a pas partagé le lit conjugal depuis 10 ans ou un homme qui n'admire plus son épouse! On reconnaît facilement la femme qui quémande de l'amour de son mari car celui-ci ne le démontre plus ou l'homme qui voudrait tellement être écouté par sa conjointe car celle-ci l'ignore depuis tant d'années. Mais on reste ensemble quand même... Pourquoi? Pour qui?

J'ai connu une fille qui a vécu dans une famille où l'amour n'était plus là, les parents restant ensemble pour elle. Il n'y avait pas de chicane dans la maison, pas de cris. Seulement un vide entre les deux parents. Quand la fille eut quitté le domicile familial, les parents décidèrent finalement de se séparer. Quand ils rencontrèrent leur progéniture pour lui expliquer leur décision de divorcer, la fille leur répondit: "Vous auriez tellement dû le faire avant. Vous êtes resté ensemble pour moi quand, dans le fond, cela m'a toujours rendu malheureuse de savoir que mes parents n'étaient plus bien ensemble. J'aurais tellement préféré que vous soyez heureux séparément!" Et dire que ces parents croyaient que leur vie de couple misérable était bien cachée et que personne ne s'en rendait compte. Surtout pas leur fille.

Bien sûr, cela ne doit pas être facile de tout quitter après plusieurs années de vie commune. De laisser aller une certaine quiétude, une sécurité pour se retrouver en solitaire. Cela implique tellement de choses, tant au niveau personnel que social. D'admettre que notre mariage est un échec après 30 ans et de décider de foncer seul pour les années qu'il nous reste n'est pas une mince affaire! Cela demande beaucoup de courage. Mais n'est-ce pas un cadeau que l'on doit s'offrir? Est-ce qu'il existe vraiment un être au monde qui mérite que l'on sacrifie son propre bonheur, son droit de retrouver le vrai amour?

"Quand tu commenceras à compter les jours
Qui séparent les fois où j'te fais l'amour
Si tu m'admires plus parce que j'ai peur de perdre
Si t'as plus pour moi que cette tendresse de merde
Tue moi

Tu m'tueras, si tu t'en vas
Simplement, si tu t'en vas"

-Dan Bigras

Karine-qui-se-demande-comment-ce-sera-pour-elle-dans-30-ans...