mercredi 29 décembre 2010

Qu'est-ce qu'on se souhaite pour 2011?

À chaque fin d'année, la plupart d'entre nous se faisons un devoir de faire une rétrospective de notre année, un petit bilan. Suite à ce bilan, nous pouvons déterminer ce que nous souhaitons, pour la nouvelle année, aux gens que nous aimons ainsi qu'à nous-mêmes... Je vais faire l'exercice de façon très rapide. Vous verrez qu'il sera assez facile de déterminer ce que je nous souhaite pour 2011!!

En 2010, voici certains des gens que j'ai croisé (et ce sont des vraies personnes!):

J'ai rencontré une dame qui ne m'a pas cédé son siège, dans une salle d'attente de clinique médicale, bien que j'étais enceinte d'environ 7 mois. J'ai engueulé un livreur de pizza qui roulait 70km/hre dans une zone scolaire de 30 km/hre. J'ai fait taire une dame qui donnait de la merde à deux jeunes vendeuses pour une histoire de promotion et de réduction de prix quelconque sachant fort bien que les dites vendeuses ne pouvaient rien y faire. J'ai tassé des tonnes de paniers d'épicerie qui trônaient au beau milieu des allées pendant que leurs propriétaires cherchaient une sorte de café ou la bonne boîte de céréale, bloquant le passage aux autres. J'ai appelé la police pour deux jeunes qui coursaient avec leurs voitures dans ma rue résidentielle et pleine d'enfants. J'ai soupiré d'exaspération devant les secrétaires médicales, les infirmières d'hôpital et les caissières de grands magasins qui ont préféré me faire attendre plusieurs minutes pour finir de jaser de leur fin de semaine au lieu de me donner le service à la clientèle auquel j'ai droit. J'ai failli étouffer quelqu'un qui a lancé un parasol sur le petit landau dans lequel ma fille de 1 1/2 mois prenait place. J'ai lu des inepties telles que souhaiter la mort d'un homme politique, vouloir pendre tous les gais ou blâmer tous et chacun pour son malheur. J'ai gueulé "Ô combien de fois" après les gens qui se stationnent dans les endroits réservés aux femmes enceintes ou aux jeunes familles et qui n'ont pas l'ombre d'un marmot dans la voiture. J'ai été flabergasté de rencontrer une fille qui se permettait de juger de la présence d'Un-Tel ou d'Une-Telle aux funérailles d'un ami et qui, par la suite, a profité de l'occasion pour essayer de flasher. Et j'en passe!



Mais j'ai également rencontré, en 2010:



Une médecin dévouée qui s'est arrangée pour que ma fille vienne au monde en bonne santé, un monsieur tout-gentil qui m'a demandé, à brûle pour point dans un endroit public, si on m'avait dit aujourd'hui que j'étais belle et intelligente? Quand j'ai répondu "non" en riant, il m'a dit" Alors mademoiselle, vous êtes belle et intelligente et je crois qu'une femme devrait entendre ces mots de la part d'un homme à chaque jour. Sur ce, bonne journée!", un ami qui m'a accompagné à Québec pour ne pas que je sois seule durant ce petit périple obligé, un homme qui m'a fait signe, en voiture, de passer en premier même si je n'avais pas la priorité, un agent de la CSST qui a été d'une humanité exemplaire, des infirmières qui ont pris soin de ma poupounne comme si elle était la leur pendant son hospitalisation, un voisin qui est venu mettre des caoutchoucs sur mes marches d'escalier, sans que je lui demande, car il ne voulait pas que je tombe durant l'hiver, spécialement avec mon bébé dans les bras...



Le plus drôle, c'est qu'il ne m'a fallu que 5 minutes pour me remémorer tous les égoïstes que j'ai rencontré en 2010 mais au moins 20 minutes pour me rappeler des bonnes actions que j'ai vu! Ça en dit long sur notre individualisme et sur notre façon de se foutre des autres.



Alors voici, chers lecteurs, ce que je NOUS souhaite pour l'année à venir, en tant qu'individu mais aussi en tant que collectivité. Je nous souhaite d'avoir plus d'égard et de respect envers les gens qui croisent notre route. Je voudrais que nous comprenions la signification de la phrase "aimer son prochain". Je désire que chacun d'entre vous se fasse un devoir de sourire ou de faire une bonne action pour un inconnu et ce, à chaque jour. Je suis certaine que si chacun d'entre nous commence à respecter les autres et à toujours agir avec civisme et courtoisie, nous aurons la plus belle des années. Passez le mot à vos amis ou invitez les à lire ce texte. Qui sait? Peut-être que la prochaine fois que vous aurez envie de couper quelqu'un en voiture ou de "blaster" le volume de votre radio d'auto à minuit, vous y penserez à deux fois car cette chaîne de courtoisie que j'essaie d'entamer vous aura touché!



Bonne année 2011, chers lecteurs. Que tous vos rêves se réalisent.



Karine-l'utopique!

dimanche 12 décembre 2010

Quelques petites montées de lait!

Et oui! Me revoilà! Vous pensiez vous être débarrassé de moi hein? Et bien non!! Je suis comme le malheur sur le peuple haïtien: je m'acharne! J'avais simplement pris une pause, question de me refaire une inspiration. Mais cette trêve a valu la peine... Voici, à la demande générale, quelques montées de lait!

1- Première bordée de neige! Il nous tombe quelques centimètres de cette manne blanche et nous assistons au phénomène du "devenage fou" généralisé! Kecé ça???? Ce n'est pas comme si c'était la première année qu'on avait de la neige en décembre hein? Pourquoi le monde paralyse et devient débile dès qu'il tombe un ti-peu de neige? Un exemple? Après la première tempête, je suis sorti pour pelleter mon entrée (communément appelé mon "driveway"!!). En deux heures de pelletage, j'ai réussi à me "pogner" avec deux voisins! Et je sais que vous n'allez pas me croire mais ce n'était pas de ma faute (j'vous l'jure!!). Le premier parce que j'ai malencontreusement fait "orvoller" un ou deux flocons dans son entrée de stationnement et l'autre parce qu'il avait décidé de s'approprier la rue et que j'allais porter ma neige sur SON bord! Savez vous de quoi cela a l'air une maman-fatiguée-qui-ne-fume-plus-mais-qui-est-toujours-en-manque-de-nicotine-avec-une-tuque-laide-sua-tête-pis-une-pelle-din-mains-et-qui-se-fait-dire-des-niaiseries-par-deux-tawouins? C'est digne de la première page du Journal de Mourial!!! Alors mes amis, je ne vous demande pas d'aimer la neige, de profiter de l'hiver ou même de pelleter avec le sourire. Mais de grâce, ne devenez pas des fous furieux qui tombent des nus dès la première neige! On est au Québec, calvinette!! La neige, le froid pis tout le reste, bin ça vient avec! Si c'est si pénible, vendez tout et allez vivre plus près de l'équateur!

2- Dans ces temps-ci, beaucoup de mes concitoyens (ou plutôt "cons" citoyens!! Mais je me prends pour Sol, ma foi!!) utilisent, à tord et à travers, l'expression "petit peuple", en parlant des Québécois. Bon.... Là, faudrait en revenir de cette phrase démagogique! Premièrement, elle n'apporte rien de bon, si ce n'est que de foutre tout l'monde dans le même bateau. Deuxièmement, elle a été surutilisée ce qui en fait une expression complètement "out" et troisièmement, ça serait bien si les "diseux" de cette expression s'assuraient de ne pas en faire partie eux-mêmes, du petit peuple, avant de traiter les autres comme tel...

3- Pu capable des gens qui se trouvent 300 000 raisons pour justifier des comportements ou des états injustifiables! Ou ceux qui comptent des petits mensonges au lieu d'assumer réellement ce qu'ils sont. Vous savez, la fille qui dit avoir perdue 5 lbs dernièrement quand tu sais pertinemment qu'elle bouffe du McDo à la planche et qu'elle est allergique à l'exercice physique (ça fait plus d'un mois que je vais au gym de 4 à 5 fois par semaine, que j'ai un entraîneur privé et que je surveille mon alimentation et je n'ai que 7 lbs de perdues donc venez pas me faire croire que vous perdez du poids simplement en respirant!), celle qui te parle de son ménage mais chaque fois que tu rentres chez elle, les planchers sont collants et tu as mal au coeur de souper là, celui qui est gros mais qui te dit que ce sont ses glandes, celle qui se fait un monde de rêve "virtuel", parlant de ses enfants prodigues, de sa vie tellement "hot" et de ses exploits quand tu sais fort bien que la réalité en est autrement, que sa vie est triste et banale et que son côté "show off" cache un mal d'être, celle qui fume durant sa grossesse et qui dit que son médecin lui a conseillé de ne pas arrêter parce que c'est stressant pour le bébé (moi, j'ai fumé durant ma grossesse et ma doc me donnait de la merde chaque fois qu'elle le pouvait!!), etc... Vous voyez le portrait j'imagine? On en a tous quelques uns comme cela dans notre entourage. Mais pourquoi on ne leur dit pas? Chaque fois que j'entends des conneries de ce genre, j'ai seulement envie de rouler des yeux mais je me retiens. Pourquoi? Je n'en sais rien... Peut-être parce que cela peut être vachement gênant pour l'autre de se faire prendre en flagrant délit de mensonge, peut-être que je n'ai pas autant de gueule qu'on peut le penser (ou de courage, c'est selon!) Mais je crois que ce sera ma résolution de 2011!

4- Les gens qui accusent les autres de "juger". Ça, c'est comme le "petit peuple", c'est surutilisé comme phrase! Bien sûr que les gens jugent! TOUS les êtres humains jugent, même ceux qui prétendent ne pas le faire. Si vous sortez dehors, que vous rencontrez quelqu'un et que vous vous dites, dans votre tête: "WOW! Cette fille est superbe!" ou "Ouach! Ce gars est laid!", c'est un jugement! Tous nos actes, nos paroles et nos réactions seront jugés par l'un de nos semblables! C'est inévitable car c'est le propre de l'être humain! Vous êtes certainement en train de me juger, en ce moment même! Vous vous dites que je suis soit une maudite folle ou une grande auteure de blogue rempli de bon sens (bon... la première option est plus plausible mais j'ai bien l'droit de rêver non?) D'où l'importance de S'ASSUMER! Quand on fait des choix, il faut vivre avec les conséquences que ceux-ci entraînent et l'une de ces conséquences est le jugement d'autrui. Si on se sent jugé par les autres, c'est que l'on n'assume pas ce que l'on est, ce que l'on vit ou ce que l'on choisit. J'ai souvent une grande gueule, je dis souvent ce que je pense sans y aller "avec le dos de la cuillère", j'ai fait des choix surprenants et parfois même douteux dans ma vie (juste avec ma fille... Je n'allaite pas, je retourne travailler seulement six mois après sa naissance et il m'arrive d'acheter des petits pots de purée Heinz pour la nourrir!! Je me fais tellement regarder croche, si vous saviez!) mais j'ai toujours assumé et je le fais encore. Je crois n'avoir jamais utilisé la phrase clichée "tu me juges" de toute ma vie!! (Ou si je l'ai fait, cela devait être dans un moment d'égarement!) Et si vous vous sentez jugé par des gens autour de vous, pourquoi ne pas faire un ménage de votre entourage? On devrait pouvoir s'assumer totalement avec les gens qu'on aime et voir leurs "jugements" comme de simples conseils ou opinions. Il se peut que, parfois, nous n'ayons pas le monopole de la vérité et que nous fassions fausse route. Le conseil d'un proche peut être plaisant à recevoir au lieu de le voir comme un jugement.

À bon entendeur, salut!

Karine-qui-avait-une-crotte-sul-coeur!

lundi 22 novembre 2010

Mini-thérapie!

Je suis tombé sur un exercice que j'ai fait, il y a environ deux ans. Quand j'en ai relu le contenu, je me suis dit que cela pourrait être bien de le refaire et de demander à mes lecteurs de faire cet exercice également et d'afficher les réponses dans la section "Commentaires" de mon humble blogue.

L'exercice consiste à écrire 25 choses aléatoires sur vous. Des faits, des buts, des habitudes. Mais elles doivent être personnelles, quelque peu profondes et parfois même embarrassantes ou surprenantes! Vous avez le choix de signer ou non votre commentaire.

Pourquoi je veux refaire cet exercice avec vous, chers lecteurs? Parce que je suis curieuse, parce que j'aime lire sur la vie des autres et que je considère que certains d'entre vous se serviront peut-être de ce moyen pour avouer quelque chose ou se libérer d'un poids qui les pesait. Qui sait?

Je me lance!

1- J'aime apprendre. J'adore quand mes neurones sont stimulées. J'ai dû arrêter l'université durant ma grossesse (donc, il n'y a pas si longtemps) et j'espère trouver le temps d'y retourner un jour! Pour mon simple plaisir. Sinon, en attendant, je lis à peu près tout ce que je peux trouver d'intéressant. Quand j'étais jeune, je prenais même le dictionnaire et je lisais la section des noms propres pour en apprendre sur les gens célèbres ou marquants.

2- Après un stress post-traumatique et une dépression majeure, j'ai fait une psychothérapie qui dura deux ans et c'est le plus beau cadeau que je me suis fait.

3- J'ai été fiancé à l'âge de 25 ans avec un homme de 10 ans mon aîné. Il avait deux jeunes enfants dont il avait la garde exclusive que j'ai élevé comme s'ils étaient les miens. Malheureusement, après notre séparation (moins d'un an avant le mariage!), je n'ai plus jamais revu ces garçons. J'ai dû faire un gros deuil qui a duré de longues années!

4- J'étais une workholique mais je suis guérie!

5- Je suis la fille la plus loyale que vous ayez rencontré. Quand j'aime, c'est pour la vie! Pas de demies mesures avec moi ;-)

6- Je suis également la personne la plus rancunière au monde. C'est vraiment mon pire défaut. Il est très difficile d'obtenir mon pardon et je n'ai pas encore assimilé le concept que "chacun a droit à l'erreur"

7- Je suis, malgré tout, une personne timide. Et je compense en parlant fort!

8- Mon mariage a exactement été comme dans mes rêves. Avec tous les éléments que j'aime le plus: l'automne, le lac, la montagne, l'endroit élégant, pas trop d'invités...

9- Mon mariage a également été comme dans mes pires cauchemars: Tapis à l'extérieur affreux et de couleur criarde, j'ai failli trébucher quand j'ai descendu l'allée, ma belle-soeur a fait un scandale qui a presque fini en bataille avec ma soeur, l'escorte d'une invité a décidé de se saouler et d'essayer de me pogner les fesses! Bref, beaucoup de moments cocasses!

10- J'ai toujours aimé les hommes plus âgés. Pour la simple et bonne raison que je tripe sur les cheveux poivre et sel. Imaginez ma joie quand j'ai rencontré mon chum!! Il a mon âge ET il a toute la tête grisonnante!

11- J'ai toujours voulu appeler ma première fille Florence. Et finalement, quand la situation s'est présentée, je trouvais ça moins "hot" comme prénom...

12- L'un des plus beaux honneurs qu'on m'ait fait c'est quand mon amie Carolyne m'a demandé d'être la marraine de son premier enfant. J'ai vu cela comme un pacte d'amitié à vie.

13- Je suis chrétienne évangélique (protestante) et très croyante.

14- J'adore faire du camping et je n'ai pas peur des bebittes!

15- Je suis bonne en réno. Les travaux de peinture, de "bouchage" de trous et "posage" de moulures ne me font pas peur. Si je demande à mon mari de poser une tablette, c'est simplement pour lui permettre d'afficher sa virilité...

16- Je suis très nostalgique. Je pense souvent au passé et j'ai encore beaucoup de regrets avec lesquels j'essaie de vivre.

17- Je n'ai peur de pratiquement rien. (même que ça frôle l'insouciance!) Sauf de la mort.

18- Si j'avais à choisir mon dernier repas, ce serait des tonnes de sushis et des queues de homard jusqu'à ce que mon estomac explose!

19- Je suis une quétaine extrême! Si vous avez besoin d'un titre de chanson de Claude Barzotti ou de Sacha Distel, je suis votre femme! Mes groupes favoris sont Bon Jovi et... La Compagnie Créole. Plus kitsch que moi, tu meurs!

20- J'ai un énorme tatouage dans le dos, qui part des épaules et qui se termine aux fesses.

21- J'étais une étudiante qui ne comprenait jamais rien du premier coup, à l'école. Je semblais toujours perdu dans les explications de mes professeurs mais quand venait les examens, je "pétais" toujours des "scores". J'ai même une prof de maths qui a parlé de moi et de ce trait de ma personnalité longtemps après ma graduation!

22- Dans ces temps-ci, les gens "trop profonds" m'énervent un peu.

23- Je suis "fuckée" politiquement. Je suis de gauche sociale mais de droite économique. Je veux bien conserver des forêts mais tant que ça ne ralentit pas le développement économique. Je déteste les extrémistes mais j'en suis moi-même une quand on parle de souveraineté. Et je considère toutes personnes qui répondent "Moi j'connais rien à la politique pis ça m'intéresse pas" comme des incapables intellectuellement parlant.

24- J'aime la culture, la poésie, le théâtre, la danse, l'histoire, la géographie, le chant. Par contre, je déteste les faux artistes qui commencent à s'enfler la tête dès qu'ils obtiennent un rôle de figurant dans une pièce à la Licorne! (Mes années sur le Plateau qui m'ont rendu comme ça!)

25- Si je suis mariée avec mon homme, c'est grâce à ma copine Carolyne car environ un mois après le début de ma relation avec mon chum, j'ai confié à mon amie que je voulais le laisser, qu'il n'était pas pour moi, qu'il me tapait sur les nerfs. Carolyne m'a conseillé de ne pas "tirer sur la plug" trop vite, comme j'avais l'habitude de le faire. Elle m'a demandé de laissé une chance à ce garçon car elle trouvait qu'il avait l'air d'un bon gars. Pour une fois dans ma vie, j'ai écouté les conseils et j'ai persévéré dans cette relation. Vous connaissez la suite!

À vous maintenant!

Karine-la-voyeuse

mercredi 10 novembre 2010

Réponse à un p'tit bout de "Paradis"!!

J'étais en train de lire un article qu'une copine à moi a écrit sur le Temps des Fêtes qui s'en vient, sur ses petits problèmes financiers qui font que, ce Noël, sera un peu moins riche en cadeaux "achetés" que les autres années. Donc je suis dans ma lecture et certaines parties de son texte me font sursauter. Je m'apprêtais à lui répondre quand je décide, finalement, d'afficher ma réponse ici puisque je trouvais le sujet assez intéressant pour tous mais surtout, parce qu'on voit le même genre de texte à chaque année et que je suis un peu tanné des clichés tout fait!

Je ne copierai pas le texte de ma copine ici parce que, premièrement, je ne lui ai pas demandé la permission et que, deuxièmement, ce serait vraiment trop long mais je vous résume le tout.

Ma belle amie parle de son Noël qui sera un peu plus difficile cette année, faute de moyens financiers pour toutes sortes de raisons qui lui appartiennent. Elle décide donc de limiter les cadeaux achetés à grands coups de centaines de dollars et d'offrir à sa fille et à ses neveux des cadeaux fait à la main et avec amour. Jusque là, je trouve ça très bien!

Elle dit aussi que ce manque de bidou lui permet de renouer avec les vraies valeurs qui devraient être véhiculées en ces Temps des Fêtes: amour des siens, partage, charité. Même si l'arrivée de cette période lui fait un peu peur cette années, elle partagera des beaux moments avec sa famille et ses amis et fêtera Noël d'une autre façon que la traditionnelle "surconsommation" où l'on s'offre des cadeaux à n'en plus finir. Là encore, c'est super beau!

Mais un moment donné, ma belle copine décide de se demander si le Temps des Fêtes n'est que pour les riches et que ce n'est pas parce que tu offres une grosse télé plasma ou autre méga cadeau que tu es plus heureux. Elle ajoute également (et je cite): " Acheter nos proches avec du gros tape-à-l'oeil, cela fonctionne t-il vraiment? Est-ce que l'on se sent mieux? Est-ce qu'ils vont nous aimer plus? Est-ce que l'amour se calcule en cadeaux?" Là, mon sourcil droit, celui qui me donne l'air de dire "bin woyons donc toé" a titillé!!!

Je vous offre donc ma réponse qui sera ma montée de lait de la semaine! (mais une montée de lait gentille tout de même parce que j'aime bien ma copine!! ;-)

Ma belle H*,

Tu m'connais, je me dois de répondre quand certaines choses m'interpellent. Tu sais, il n'y a pas grand monde qui ne sera pas d'accord avec le fond de ton article. Bien sûr que les vraies valeurs ne résident pas dans la grosseur du cadeau que l'on offre. Évidemment que le temps passé en famille est la chose la plus importante en ces temps de réjouissances. Of course que l'on pourrait trouver un peu de temps pour rendre le sourire aux gens seuls et moins nantis.

Ce qui me "bug" avec une réflexion comme la tienne (et tu n'es pas la seule à l'avoir! Messemble que, à chaque année, il y a quelqu'un pour nous tenir ce genre de discours...) c'est cette façon de faire automatiquement passer le monde riche pour des trous de cul! Tu sais quoi? Un riche qui flashe avec ses bébelles dernier cri pis qui veut que tout l'monde regarde ses gros cadeaux, ça m'énerve! Mais un pauvre qui, en plus de vouloir se remonter en disant que LUI, il connaît les vraies valeurs de Noël parce qu'il n'a pas une cenne, chie sur les mieux nantis en pensant qu'ils sont tous "fake" dans leurs intentions, ça m'énerve tout autant!

Là, le cliché de "La petite fille aux allumettes" ou de "Scrooge", faudrait en revenir! Ce n'est pas parce qu'on se promène en Porshe qu'on ne connaît pas les valeurs de l'amour et de la fraternité. Un homme peut aimer le gros luxe ET aimer son prochain! Oui, il y a des riches qui ont oublié les valeurs familiales que tu chéris tant mais ya des pauvres qui ont oublié les valeurs de la débrouillardise et du travail acharné (Note ici..... Je ne te vise NULLEMENT!!! Je parle en général et je fais valoir mon point face à un discours que tu as rendu public et que tu n'es pas la seule à tenir durant le Temps des Fêtes!)

Si la valeur de ton compte de banque n'interfère pas avec la personne que tu es, pourquoi ce serait différent avec une personne qui a de l'argent? Si tu gagnais le million demain matin, serais-tu une moins bonne personne à l'intérieur parce que tu pourrais enfin gâter ton monde? Deviendrais-tu une mauvaise mère, en arrêtant d'enseigner à ta fille la "vraie" vie parce que tu pourrais lui offrir tout ce que son coeur désire? Je ne pense pas...

Des "tout croches", il y en a partout et ce, dans toutes les sphères de la société. Et c'est tellement typiquement québécois de juger une personne à l'aise financièrement en se disant qu'elle n'a sûrement pas les valeurs à la bonne place. Les Québécois, on a de la misère avec ça les "trop riches"!! La preuve, René Angelil dit encore à Céline de ne pas parler publiquement de ses avoirs, du coût des items qu'elle s'achète pour ne pas "faire chier" son public, pour ne pas le choquer. Et pourtant, elle l'a pas volé son cash... elle l'a mauditement travaillé et ne semble pas avoir perdu son côté simple et généreux...

Tu sais, H*... moi je vais pouvoir gâter ma famille. Chacun recevra un cadeau et, bien que ce n'est pas un budget illimité, je suis en mesure d'acheter des présents qui, ma foi, ne se vendent pas chez Dollorama, disons. Et pourtant, ce Noël est d'une importance capitale pour moi! Ce sera le premier en tant que maman. Ce sera la première fois que je ferai mon gros sapin avec une VRAIE bonne raison. Ce sera la première fois que j'irai visiter ma famille élargie (disons!) avec ma propre petite famille. Mais ce sera surtout le début d'une longue lignée de Temps des Fêtes où j'apprendrai à ma fille les valeurs chrétiennes que j'ai, la chance qu'elle a d'avoir des cadeaux à son goût, que l'amour ne se démontre pas par des présents mais que c'est l'fun en maudit d'en recevoir une fois de temps en temps et que, bien qu'il ne faut pas faire étalage de nos avoirs devant les autres, on n'est pas obligé de se sentir mal et de se cacher non plus! Par contre, le fait de partager avec le autres peut aussi apporter beaucoup de bonheur et de paix intérieure. Tout est une question de juste milieu.

Tu sais, on se fait souvent dire d'arrêter de juger les BS, les pauvres, les "échaudés" de la société car plusieurs ont une histoire; on peut facilement dire de cesser également de juger les valeurs d'une personne bien nantie. La grandeur d'un coeur n'a aucun lien avec un portefeuille, dans un cas comme dans l'autre!

Karine-qui-veut-que-tu-lui-fasses-un-cadeau-de-tes-tites-mains! :-) :-)

dimanche 7 novembre 2010

Show off moi????

Il est toujours plaisant de savoir que quelqu'un s'intéresse à ce que l'on fait, à ce que l'on écrit. Cela fait chaud au coeur de savoir que quelqu'un aime les pensées et les opinions qui sont répertoriées ici. Et honnêtement, je trouve toujours assez divertissant de recevoir des courriels de gens qui détestent ce que je fais. On ne peut pas plaire à tous!

Par contre, il a des accusations qui méritent des mises au point! Je le dis et je le répète: je suis contre la censure. Alors quand je reçois un commentaire qui est en désaccord avec mes écrits, jamais je ne le supprimerai à moins, bien sûr, que le-dit commentaire soit attaquant ou menaçant. La liberté d'opinion et d'expression est un privilège qu'il nous faut protéger pour la simple et bonne raison que des millions de gens sur cette petite Terre n'ont pas cette chance. Alors que vous m'aimiez ou non, vous aurez votre tribune ici!

Mais je ressens quand même le besoin de remettre (encore une fois!) les pendules à l'heure. Vous le savez, je l'ai souvent dit, les réactions de l'être humain me fascinent! Moi, quand je n'aime pas quelque chose, je passe mon chemin tout simplement. Je n'aime pas le brocoli et je n'en mange pas (même si c'est bon pour la santé!), je ne trippe pas sur le cinéma européen et je n'en regarde pas (même si ça fait "in" dans une conversation d'être connaisseur de cinéma étranger!) et je n'ai aucun respect pour certains chroniqueurs journalistiques alors je ne les lis pas! Et, bizarrement, j'applique cette même ligne de pensée sur TOUT ce qui croise mon chemin de vie! Incluant ce que je lis sur le net. Vous comprendrez donc que j'ai beaucoup de difficulté avec les gens qui détestent mes écrits mais qui continuent de les lire quand même! Faut être mauditement maso!

J'ai aussi souvent dit que j'ai beaucoup de difficulté à donner de l'importance à un commentaire écrit sous le couvert de l'anonymat. Je vais devoir encore clarifier parce qu'il faut croire que ce n'est pas donné à tout l'monde de comprendre la simplicité!! Bien sûr que cette fonction est pratique quand un intervenant décide de nous confier publiquement quelque chose d'important. Là où je n'embarque pas c'est quand une personne se sert de cette fonction pour insulter, rabaisser ou mépriser. Chercher des poux à quelqu'un sans se nommer, je trouve que ça fait pitié! Assumez vous bâzwell!!

Pour le restant, et bien c'est libre à vous... Libre à vous de rester ou de quitter... Libre à vous de me trouver pertinente ou non. Est-ce que je suis la meilleure "blogueuse" du web? Bien sûr que non! Est-ce que je suis une écrivaine hors pair? Du tout! Est-ce que je veux faire changer le monde ou faire avancer certaines idéologies bien ancrées dans notre société? Peut-être... mais je sais que mon site n'est qu'un grain de sable sur une immense plage! Est-ce que tous mes billets et articles sont digne d'un Pulitzer? pfffffffff....pentoute! Je n'ai même jamais eu la prétention de penser que j'avais un talent indéniable! Alors, si vous cherchez à avoir un échange philosophique sur certains concepts existentiels, changez de blogue bordel!!!! Il est assez évident que je n'ai ni les connaissances ni l'envie de jaser philosophie (ou autre sujet parfaitement ennuyeux!) avec vous! Ça me fascine de voir combien de personnes cherchent un deuxième et un troisième niveau à tout! Pousser la réflexion plus loin, oui mais faut quand même pas exagérer! Restez "groundé" tout l'monde!

En terminant, il y a une "meudame" qui m'a dit que mon blogue n'était qu'une raison pour me pavaner devant un public, que mon ego cherchait des spectateurs. Alors Meudame Labrune, je vous réponds que BIEN SÛR que c'est l'une des raisons! Il est évident que pour vouloir s'exposer publiquement comme je le fais, pour penser que nos écrits peuvent intéresser quelqu'un et pour avoir envie de repandre nos opinions partout, il faut aimer se donner en spectacle! Connaissez vous beaucoup de gens qui feraient cet exercice en se disant: "Oh non!! Moi je ne veux pas qu'on me lise!!" ? Dhuh! Maintenant, est-ce que j'ai un ego? Sûrement. Un ego ou une grande confiance en moi-même, en mes capacités. Et je crois aussi que je suis doté de gros bon sens et d'ouverture d'esprit, chose qui n'est pas donné à tous les gros egos! Mais voyez-vous, chère dame, c'est cette confiance en moi qui m'a fait répondre à mon chum hier soir, quand il m'a demandé "Est-ce que ça t'ébranle de lire des courriels de "bitcheries" comme ça à propos de ce que tu écris?", "Pentoute mon amour! Parce que je tiens ce blogue avant tout pour moi-même! Ce n'est vraiment pas la première fois que je ne fais pas l'unanimité!"

Karine-qui-remercie-sa-centaine-de-lecteurs-assidus

dimanche 24 octobre 2010

La Faucheuse

Je n'ai pas peur de grand chose. Ce n'est pas pour faire ma "tough" mais j'ai toujours été comme cela. Je me promène le soir dans la rue, je prends l'avion aisément et je tue mes araignées toute seule comme une grande! Non, pas peur de grand chose, la fille sauf une seule: la mort! J'ai une phobie incontrôlable de la mort. J'y pense souvent. Je la crains autant pour moi que pour les gens qui m'entourent. Et dans ces temps-ci, j'ai l'impression qu'elle rode...

Pourtant, je suis croyante. Je ne devrais donc pas m'inquiéter de ma mort car je sais que ce sera le début d'une vie encore plus grande et plus magnifique que celle-ci. Je sais où mon âme ira quand mon corps aura décidé d'abandonner la partie. Si ma peur n'est pas du "après" ma mort, elle n'est pas du "avant" non plus (souffrir ou perdre l'esprit) puisque je sais qu'avec la médication, on peut facilement abréger la souffrance. Non, ma phobie réside dans le "pendant". Quand le corps commence à s'éteindre, quand la respiration devient de plus en plus absente. Qu'est-ce qui se passe? Est-ce qu'on se rend compte de ce qui nous arrive ou sommes-nous déjà ailleurs? Juste d'y penser, le poil me dresse!

Mais encore plus que ma mort, j'ai peur de celle des autres. Je crois que s'il y a une chose de désagréable avec l'amour, c'est cette pensée qui nous hante de perdre l'être aimé. Depuis la naissance de ma fille, c'est incroyable! Si je perdais ce petit être, j'en deviendrais folle. Même chose pour mon amoureux. De m'imaginer un instant qu'il puisse partir prématurément et que nous ne puissions vivre nos vieux jours ensemble me fait frémir!

Et puis il y a mes parents. Si moi je vieillis, mes parents font de même. Ils avancent en âge et bien que les miens soient encore relativement jeunes (ils sont encore tous les deux dans la cinquantaine), je sais qu'ils ne sont pas éternels. J'ai l'impression que je dois profiter de chaque instant avec eux, que je dois les voir le plus souvent possible avant que la fin arrive. On a beau avoir des enfants et se faire notre propre petite famille, on reste toujours la fille ou le fils de quelqu'un. Je reste la "pitounne" de mon père et de ma mère et j'ai l'impression d'avoir autant besoin d'eux que quand j'avais 10 ans. Est-ce qu'on fini par se faire à l'idée qu'un jour, on deviendra orphelin? Pas capable...

Finalement, il y tous les autres qui nous entourent. Nos frères et soeurs, neveux et nièces. Il y a les amis proches et les connaissances plus lointaines. Il y a ceux qui partent de cause naturelle et ceux qui décident d'en finir. Il y a celles qui "attrapent" un cancer ou une maladie du coeur soudainement et il y a les autres qui souffrent longtemps. Il y a ceux qui décèdent en nous laissant un immense chagrin et les autres pour qui nous trouvons que c'est un soulagement car leur mort nous semble libératrice.

Je ne sais pas pourquoi mais j'y pense beaucoup. Est-ce parce que la mort a frappé dans mon entourage dernièrement et ce, sans prévenir? Peut-être... Est-ce parce que j'aime trop les gens qui m'entourent? Sûrement. Ce qui est certain c'est que j'ai peur de manquer de temps pour profiter des gens que j'aime. Je crains de "rater" des moments importants de leur vie et qu'ils ratent les miens si je pars trop vite. Mais surtout, j'ai peur de ne pas savoir "dealer" avec le deuil de quelqu'un qui m'est cher...

Je sais, je sais... Vous allez me dire de profiter de chaque moment, de mordre à pleine dent dans la vie puisque cette dernière est, à toute fin pratique, assez courte. Mais vous savez comme moi que ce n'est pas toujours possible. Chacun a ses obligations, sa routine, son quotidien. Pas toujours facile d'intégrer la phrase "profiter de la vie et des gens qu'on aime" dans le journalier "métro-boulot-dodo"! Et moi, bin ça ne calme pas ma phobie!

La seule chose que je peux faire c'est de ne pas "m'enfarger din fleurs du tapis", comme dirait ma mère. De laisser de côté les détails inutiles qui nous font perdre du temps, d'ignorer les gens sans intérêt à mes yeux et de ne pas me museler par crainte du jugement ou du regard. C'est un peu ma façon à moi de combattre ma phobie et de faire un pied-de-nez à la Grande Faucheuse.

Je me relis et je me dis que plusieurs d'entre vous me donneront le numéro de téléphone d'un bon psy (Inutile! J'en ai un!!!) mais mon texte n'a rien de déprimant. La mort fait partie du cycle de la vie et comme je réfléchis sur à peu près tous les sujets qui la concerne... Alors dites moi comment vous voyez la mort? Êtes-vous aussi "freak" que moi ou avez-vous un côté beaucoup plus serein? Pensez-vous à ce genre de chose ou, au contraire, essayez vous de mettre tout ça dans le fin fond de votre pensée? Avez-vous eu des expériences de grand deuil? Partagez et permettez moi de cheminer.

Karine-qui-n'a-pas-hâte-de-manger-les-pissenlits-par-la-racine-même-si-c'est-super-bon-en-salade!

lundi 18 octobre 2010

Thank you Johnny!

Ce soir, mon coeur de francophone est triste. Moi, qui est fière de vivre dans cette belle province qu'est le Québec. Qui est fière de parler cette superbe langue qu'est le français. Oui, ce soir, j'entrevois le début de la fin, cette fin que plusieurs d'entre nous prédisaient. La fin du français au Québec.

Il y a toujours eu des pour et des contre face à la souveraineté du Québec. Il a toujours existé un débat linguistique ici. Chacun a sa vision, son opinion. Par contre, s'il y a une chose sur laquelle la majorité de la population québécoise s'accorde, c'est bien l'importance de parler le français et ce, toutes allégeances politiques confondues. Nous avons cette chance, ici, de nous distinguer par notre héritage linguistique, notre culture francophone face aux nombreux unilinguistes anglophones qui nous entourent. Pour la plupart d'entre nous, nous avons l'immense privilège de maîtriser le français et l'anglais, donc de pouvoir se respecter en tant que francophone mais également de travailler, de voyager et de converser dans la langue universelle qu'est l'anglais.

Depuis des années déjà, nous nous battons pour garder cette unicité, faire découvrir aux nouveaux arrivants la langue de Molière et convaincre nos jeunes de l'importance de bien parler et écrire notre français. Dernièrement, cette ferveur que nous avions à nous faire respecter s'est quelque peu atténuée, en grosse partie dû à nos élus qui ne font rien, qui ne s'insurgent plus.

Mardi prochain, le gouvernement libéral fera passer le projet de loi 115, permettant les écoles "passerelles", entre autre. Cette loi modifiera la Charte de la langue française et l'application du principe de l'enseignement en français au Québec. Un parent riche pourra envoyer son enfant dans une école privée anglophone pendant trois ans pour qu'ensuite, il soit éligible à l'école publique anglophone. Ex: Comme je ne suis pas anglophone, que je n'ai pas fait mes études uniquement en anglais et que je ne suis pas née dans une province anglophone, ma fille doit obligatoirement, si je veux qu'elle fréquente l'école publique, faire ses études en français. Avec cette nouvelle loi, un parent comme moi pourra contourner cette règle en envoyant son enfant à l'école anglophone privée pendant trois ans. Il pourra ensuite inscrire son enfant à l'école PUBLIQUE anglophone. En bref, avec de l'argent, certains pourront s'acheter le droit de ne pas apprendre la langue OFFICIELLE de cette province.

Voulez-vous bien m'expliquer qu'est-ce qui se passe avec ce gouvernement? Celui là même qui est censé représenter le peuple en entier et non pas seulement un groupe de lobbyistes anglais qui s'obstine à ne pas vouloir se plier aux règles et aux lois du Québec? La troupe à Charest s'entête à ne pas écouter son électorat, à faire tout le contraire de ce que l'on demande. Nous voulions une commission d'enquête sur le domaine de la construction, il ne l'a pas fait. Nous voulions seulement avoir la version de Marc Bellemare, sans plus. Charest fout des millions de dollars à l'eau en commission d'enquête sur le processus de nomination des juges. Et là, même si 36 des 43 mémoires, qui devaient être présentés en commission parlementaire, sont contre le projet de loi 115, notre cher Premier Ministre va de l'avant tout en bâillonnant l'opposition. Est-ce qu'il y a quelqu'un qui pourrait envoyer au "pas-si-honorable-que-ça" Johnny un Petit Larousse avec la définition du mot "démocratie" surlignée en rose nananne?

Nous sommes uniques. Nous sommes différents. Et grâce à cette différence, nous nous démarquons. Je ne comprends pas que certains s'obstinent à ne pas vouloir se rallier au gros bon sens. Pourquoi ne pas vouloir apprendre le français? Pourquoi ne pas vouloir respecter le choix de société, qui a été fait il y a plusieurs décennies déjà, qu'est de vivre, travailler et étudier en français? Cela n'empêche pas d'apprendre d'autres langues. J'ai moi-même étudié dans une école bilingue, en plus d'apprendre l'espagnol à temps perdu quelques années plus tard. J'ai la richesse et la chance de pouvoir comprendre environ 75% de la population mondiale sans pour autant renier qui je suis fondamentalement.

Je suis francophone. Je parle français à la maison. J'ai des amis qui sont Grecs, Italiens et Portugais. Eux, c'est leur langue maternelle qu'ils parlent avec leurs parents et enfants. Et quand je les visite, j'entends toutes les beautés de ces langues que je ne comprends pas tout à fait. Mes amis transmettent à leurs enfants l'héritage de leur culture comme moi, je transmettrai à ma fille le bonheur que je ressens quand j'entends Ferland ou Leclerc, quand je lis Marie Laberge ou Arlette Cousture, quand je vais à la cabane à sucre ou que je vois une pièce de Tremblay. Par contre, quand nous sortons hors de nos chaumières, la Chouinard que je suis veut discuter avec les Mendes, Nguyen et Amato dans la langue commune de ce pays, soit le français. Car pour pouvoir se comprendre entre différentes cultures et pour pouvoir apprendre à vivre ensemble dans le respect, il nous faut partager une langue commune, celle qui est officielle là où l'on vit. Si on encourage l'enseignement anglophone, comment nos enfants pourront-ils apprendre à se comprendre?

Ce projet de loi est une porte ouverte à l'assimilation. Bien sûr, pour l'instant, cela sera infime comme répercussion mais qu'est-ce que ce sera dans 20 ou 30 ans? Si nous permettons cette loi maintenant, quelle sera la prochaine étape? Et quel message envoyons nous aux générations futures? Le message qu'avec de l'argent, nous pouvons déroger de la majorité et faire comme bon nous semble sans respect pour celle-ci. Et la majorité de cette province, c'est vous et moi.

Mettons nos culottes et insurgeons nous contre ce gouvernement qui fait à sa tête et qui semble privilégier quelques riches à la population moyenne que nous sommes. Faites passer le message, parlez-en et faites connaître votre grogne. C'est l'avenir de votre culture et de votre langue qui en dépend.

Karine-qui-pense-vraiment-se-présenter-aux-prochaines-élections!!

vendredi 8 octobre 2010

Quand l'affection peut tuer votre rejeton!

Fallait j'en parle! J'ai rarement lu pareille aberration!

Hier, Papa, Maman et Poupoune se rendent au CLSC, vaccination oblige! Pendant que l'infirmière se préparait à mutiler les cuisses de ma fille, j'ai remarqué une affiche sur le mur nous avertissant des "dangers" de mettre la suce de bébé dans la bouche de l'adulte (vous savez, ce truc vieux comme la Terre qui consiste à se mettre la sucette dans la bouche au lieu d'aller la rincer pour enlever la poussière quand la-dite sucette tombe par terre pour la 872ième fois!), de partager ses ustensiles avec son rejeton et même, d'embrasser bébé sur la bouche! Selon l'alarmante mise en garde, nous, adultes maudits, pourrions transmettre des vilaines bactéries à notre poupon et lui causer... des caries!!!

Quelques "ah bin cliss!" et deux ou trois roulements de yeux plus tard, je me disais que cette folie de surprotection envers les enfants valait bien un petit texte sur mon blogue. Et enfin, on ne peut plus me fatiguer les oreilles avec l'éternel "Attends d'avoir des enfants, tu comprendras notre inquiétude de mère" parceque TADAM! J'ai maintenant un bébé!!!!!

Ok, je l'avoue! Avoir un enfant change complètement notre perception de la vie. Il y a réellement des sentiments qu'on ne connaît qu'avec l'avènement d'un bébé (désolée les non-maman! Je ne croyais jamais dire ça un jour mais bon... c'est vrai!). À la minute où ce monstre-à-pleurs-et-à-chiasses sort de notre "tunnel d'amour" (et le scrappe, par le fait même!), l'inquiétude, la culpabilité et les remords embarquent! C'est hallucinant! Et pourtant, je suis assez terre-à-terre comme fille... et malgré tout, je ne peux m'empêcher d'aller vérifier cinq fois par nuit si ma fille respire!

Mais là, il ne faut quand même pas devenir fou! Vous connaissez déjà ma haine intense envers les parents qui parlent à leurs enfants comme à des demeurés ("Il faut leur apprendre à bien prononcer voyons!"), qui demandent, à grands coups de "s'il vous plaît", à leur rejeton de trois ans de ne pas frapper la petite voisine ou de cesser de "garrocher" des haltères par les fenêtres (j'ai hâte de "ramasser" le parent qui n'aura pour réaction que de dire "SVP Gael-Alexandre, pourrais-tu cesser de frapper en plein visage la petite fille?" au lieu de l'arrêter immédiatement quand la petite fille en question sera la mienne!!), qui font un exposé oral à leur bambin pour lui expliquer pourquoi il ne peut pas manger quatre tablettes de chocolat avant le souper (quand une réponse courte avec une simple explication claire aurait fait l'affaire!) et qui répondent à la moindre demande et au moindre pleur de caprice par peur de "traumatiser" leur poupon!

Sauf que cette fois, cela dépasse l'entendement! L'affiche me disait donc de ne pas embrasser ma fille sur la bouche car je pouvais lui transférer des bactéries et des microbes! Et que dire de cette habitude, pratiquement mortelle, que j'ai de me foutre la suce dans la bouche au lieu de me "garrocher" à l'évier pour la rincer avant de la remettre dans la "trappe-à-fromage" de ma fille qui hurle dès que sa suce tombe! Peut-être que je devrais lui coller la sucette sur la bouche avec du "duct tape"!!! Drastique comme formule mais au moins, j'éviterais de polluer l'intérieur de ma poupoune avec des maudites bactéries!

Sérieusement, je comprends que certaines méthodes ancestrales soient désuètes. Je comprends que la médecine et les soins de santé aient évolué et qu'il y a des pratiques que nos mères avaient qui soient passé de mode mais depuis quand embrasser un enfant devient-il dangereux? Je le dis et je le redis: je n'ai pas été allaité, mes parents m'embrassaient partout, j'ai un album complet de photos de moi nue comme un ver, mes biberons n'ont pas été stérilisé à chaque fois et pourtant, je mesure 5'10", je suis en parfaite santé et le p'tit gars du Jean Coutu n'a jamais appelé la police pour leur dire que mes parents étaient des pédophiles!!

Voulez-vous vous calmer le pompon, chers experts de la santé et nouveaux parents? Comment se fait-il que ce soit également un premier enfant pour moi, que j'ai aussi passé des moments à l'hôpital avec ma fille mais que je sois capable de faire la part des choses? Je sais que je ne réinventerai pas la maternité, que les bons vieux trucs sont parfois bons et parfois inutiles et que embrasser son enfant n'a JAMAIS tué personne!

Je regarde certains enfants autour de moi, dans les parcs et dans les endroits publics et je me dis que cette nouvelle tendance à vouloir rejeter les "anciennes méthodes", à traiter l'enfant comme un adulte, à ne jamais sévir par peur des traumatismes et à craindre les microbes partout ne fait vrrrrrrrrrrrraiment pas des enfants "endurables"!!

P.S: En passant, aujourd'hui aux nouvelles, on apprenait qu'il s'est vendu 16 millions de pilules de Ritalin en six mois au Québec! C'est bizarre... J'ai comme l'impression qu'un peu plus d'implication de la part des parents, qu'un peu plus de discipline, d'encadrement et d'affection éliminerait au moins la moitié de ce nombre astronomique de drogues avec lesquelles on bourre nos enfants!

Encore une fois, on reste "groundé" tout le monde!

Karine-qui-payera-des-soins-dentaires-en-quantité-industrielle-mais-qui-ne-s'empèchera-jamais-de-bécotter-sa-poupoune-partout!

mercredi 29 septembre 2010

Lettre à un ministre

Dr Yves Bolduc, ministre provincial de la santé et des services sociaux.

Monsieur le ministre,

Suite à la Xième annonce de coupures dans le domaine de la santé et des services à la population, je souhaite vous faire parvenir cette lettre afin que vous sachiez qu'au moins une citoyenne appuie votre gestion du ministère.

Aujourd'hui, nous apprenions, dans les médias, que certains centres de santé et de services sociaux (CSSS) devaient obligatoirement couper dans les dépenses et abolir des postes pour éviter d'être déficitaire. Suite à ces coupures, certains centres de soins pour personnes âgées se retrouvent avec une seule infirmière, la nuit, pour environ 200 patients.

Bien que la majorité de la population (vous savez, ce peuple qui élit votre parti depuis 2003!) soit en profond désaccord avec ce genre de gestion, je tenais à vous faire savoir que je comprends pourquoi vous prenez ce genre de décisions et que je sais que ces coupures sont inévitables.

Il est assez évident que s'il y a un endroit où couper, c'est bien dans les services aux vieux! Premièrement, ces êtres fatigués et invalides sont souvent trop handicapés pour aller voter. À quoi bon prendre soin d'une partie de la population qui ne risque pas de mettre un petit X sur un bulletin de vote en votre faveur? Par contre, j'aurais une suggestion pour vous. Vous devriez faire construire un centre de soins longue durée hyper luxueux et où le personnel soignant serait suffisant. Pour être admis dans ce centre, il faudrait que le p'tit vieux soit riche, ait une allégeance libérale ET qu'il fasse un don substantiel (et renouvelable à chaque année!) à votre parti politique. Vous auriez donc une nouvelle source de financement et vous trouveriez enfin une utilité aux gens du troisième âge.

Deuxièmement, ces personnes séniles ne paient pratiquement plus d'impôts ni de taxes pusiqu'ils ne travaillent plus et sont trop malades pour sortir magasiner! Ils ne contribuent donc plus vraiment à faire rouler l'économie. Je sais que plusieurs vous diront qu'ils en ont payé toute leur vie et qu'ils méritent d'avoir accès aux services de santé de base mais bon... Nous savons tous les deux que cet argument ne tient pas la route. Quand j'arrête de payer mon compte Vidéotron, est-ce que ces derniers continuent de me fournir le câble simplement parce que j'ai été bonne payeuse pendant 10 ans??? (Note aux lecteurs: cette analogie boiteuse est voulue!)

Finalement, en enlevant le personnel infirmier des CSSS, vous contribuez à lutter contre la surpopulation vieillissante. Non mais soyons honnête! À quoi sert une tite-vieille si ce n'est que de causer des accidents sur les autoroutes, ralentir la file d'attente chez Jean Coutu car la tite-madame compte son ti-change pour payer ses pastilles et radoter des histoires du temps où elle faisait un "tour de machine" pour aller acheter son gros gin à la "Commission des liqueurs" et payer tous ses achats "Chargex"!! Il suffit que deux vieilles croûtes subissent un problème sérieux de santé en même temps et BINGO! Comme l'infirmière est seule la nuit, l'une des deux personnes âgées passera sûrement l'arme à gauche et ira rejoindre Saint-Pierre! Et ça, c'est sans compter tous les "frippés" qui mourront seuls à la maison, faute d'avoir pris leur insuline, leur Coumadin ou autre médicament vital parce que les CSSS coupent aussi dans les soins à domicile! Quand on y pense, monsieur le ministre, il ne suffira que de deux ou trois autres années avec vous à la tête du ministère de la santé et des services sociaux et on vient de trouver la solution au problème de la population vieillissante!

La seule chose que je ne comprends pas, cher M. Bolduc, c'est pourquoi, en même temps que toutes ces compressions, vous faîtes également une commission sur le droit de mourir dans la dignité. Il est évident que seules les personnes âgées qui ont une famille pour prendre soin d'eux jusqu'à leur mort auront le luxe de mourir dans la dignité. Quand tu as 75 ans et que tu doives attendre des heures dans ta merde parce qu'il n'y a pas assez de personnel pour venir changer ta couche, faute de budget, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle de la dignité. Mais hey! On s'en fou! Ce ne sont que des vieux!

Je tenais donc, cher ministre, à vous faire savoir combien j'étais d'accord avec les gestes que vous posez. Vous, et votre parti, êtes vraiment des visionnaires! Vous avez compris le truc pour vous débarrasser d'une partie de la population qui est inutile en faisant passer cela sur le dos d'un manque d'argent. Bon... cela a prit six gestionnaires grassement payés pour "brain stormer" sur la manière de faire gober ça au peuple mais qui s'en soucie? Vous serez quand même réélu aux prochaines élections!

En attendant, même si je m'ennuie de ma grand-mère (qui aurait 81 ans maintenant...), de ses tartes aux dattes, de son ragoût de boulettes, de sa "parlure" de vieille madame, de ses chicanes avec sa soeur Laurette, de ses histoires qu'elle racontait à propos de mon grand-père et de ses plats de bonbons rayés qui n'étaient pas mangeables, je suis heureuse qu'elle soit décédée car JAMAIS je n'aurais voulu qu'elle soit soignée dans l'un de vos centres de soins longue durée. Et vous? Votre mère? Votre grand-mère? L'auriez vous laissé dans un centre où il n'y a pratiquement pas de soin la nuit?

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, mes salutations pas vraiment distinguées!

Karine-la-sarcastique.

dimanche 26 septembre 2010

Be real!!

J'ai toujours pensé que les années qui passent ne servaient pas seulement à nous flétrir la peau et à nous rendre les cheveux gris. Je croyais qu'elles servaient également à nous faire maturer, cheminer et évoluer. Faut croire que ce n'est pas donné à tous!

Quand on est plus jeune, il est normal de se chercher, d'avoir de la difficulté à établir sa vraie personnalité et de vouloir "flasher", question de se démarquer. Mais à 40 ou 50 ans??? Ça devient maladif!

Ce que je vous décris, ce n'est rien de rare. Je suis certaine que plusieurs d'entre vous avez eu à côtoyer des personnes qui ressentent le besoin d'étaler leurs avoirs, leurs bons coups. Souvent, cet "étalement" est amplifié, simplement pour combler un besoin de se démarquer. Voulez-vous un exemple? La semaine passée, une connaissance que je n'avais pas vu depuis 7 ou 8 ans me raconte que sa fille habite maintenant dans mon coin. Elle me dit que cette dernière "s'est fait construire un DOMAINE dans telle ville". Pas une maison, les amis... un domaine!!! Est-ce que je peux vous dire que je me suis retournée et que j'ai roulé les yeux d'exaspération?

Et des anecdotes comme celle-là, nous en avons tous. Chaque fois que l'on jase en groupe, il y en a toujours un ou deux pour essayer de "beurrer épais", d'épater la galerie. C'est tellement courant d'essayer d'être mieux que le voisin que même la plus "groundée" d'entre nous rentre dans le jeu. Je me suis surprise, hier, à répondre par une dizaine d'excuses, à la question "est-ce que tu allaites?", tout ça parce que le jugement est tellement présent que j'en deviens honteuse de ne pas le faire! Et pourtant, on s'en fiche de ce que les gens pensent non?

Et bien non! Parce qu'au groupe de "flasheux inutiles", nous devons ajouter beaucoup de communs des mortels qui embellissent la vérité simplement parce que leur situation est pratiquement une plaie aux yeux des autres. Combien de gens "augmentent" leur salaire annuel pour ne pas avoir l'air pauvre? Combien de personnes achètent une maison délabrée simplement pour pouvoir dire qu'ils sont propriétaires? Combien d'autres changent leur titre simplement pour faire plus "hot"? Un coiffeur, c'est un styliste maintenant... Une secrétaire, c'est une adjointe administrative.

Et la dernière catégorie de ce groupe sélect est la dépendante affective, celle qui doit être le centre d'attention par manque de confiance en soi. Vous savez, celle qui pleure plus que les autres, qui rit plus fort, qui ressent le besoin d'avoir pleins "d'amis", celle qui te dit qu'elle "t'aime donc beaucoup" même si elle ne te connaît que depuis deux semaines! Vous voyez le portrait?

Ce qui me désole dans tous ces exemples c'est que les gens qui rentrent dans ce groupe ont simplement un gros manque de confiance en soi. Ils ont peut-être honte de qui ils sont, de ce qu'ils ont et ils se sentent diminués. Ils vont jusqu'à mentir sur leur situation et, souvent, ils se croient! Mais au fond d'eux, quand ils se regardent dans le miroir, quand ils se retrouvent seul avec eux-mêmes, c'est souvent là que la vérité les frappe. Parce qu'au manque de confiance en eux s'ajoute le regret d'avoir embelli la vérité, d'avoir un peu exagéré, bref d'avoir menti!

Je continue vraiment de croire, qu'en vieillissant, il y a une assurance qui s'installe. Du moins, dans mon cas. Même que pour moi, cette assurance frôle le "je m'en foutisme"! Je me plais à penser que c'est parce que j'essaie de rester le plus souvent "groundée", fidèle à ce que je suis, à ce que je pense. Bref, je crois être vraie! J'ai, bien sûr, encore beaucoup d'amélioration à faire pour être terre-à-terre en tout temps et pour ne jamais me laisser influencer par ce que les autres pensent mais j'y travaille beaucoup. Et je crois que beaucoup d'entre vous faites la même chose. C'est pourquoi j'envois ce message aux "fakeux" et aux "flasheux" de ce monde: évitez nous vos discours vides et votre étalage. C'est inutile! Les plus "groundés" vous voient venir avec vos gros sabots. Cela ne vous sert donc à rien sauf peut-être à vous couvrir de ridicule!

Cheminez, bordel! ;-)

Karine-qui-voudrait-se-faire-construire-un-cabanon-dans-son-"domaine"!

samedi 18 septembre 2010

À toi, mon 33...

Un jour, une amie m'a dit qu'il y a des gens que l'on côtoie le temps d'une chanson, le temps d'une saison ou le temps d'une vie. Et c'est vrai. Il y a des personnes que l'on rencontre qui resteront à nos côtés des années et d'autres qui vont arriver soudainement et partir sans raison. Par contre, la longévité d'une relation ne démontre pas nécessairement l'importance de la personne pour nous. Souvent, c'est la vie qui nous amène simplement ailleurs.

Vous en avez sûrement vous aussi. Des rencontres marquantes, des personnes qui furent importantes même si vous ne les voyez plus. Et comme j'ai toujours été une nostalgique non-avouée, je pense souvent à ces personnes de mon passé.

Quand j'étais plus jeune, début vingtaine, je me suis inscrite à un réseau de rencontre. Juste pour le fun, juste pour voir sur quel moron je pourrais tomber. Dans ce temps-là, (on parle ici d'il y a plus de 10 ans!!), on retrouvait sur ces réseaux des endroits pour discuter en direct, des "chat room". On se choisissait un surnom et on allait jaser virtuellement avant de faire des rencontres dans des partys organisés. Au fil du temps, je me suis retrouvé au sein d'un groupe de personnes, plus âgées que moi pour la plupart, avec qui je me suis liée d'amitié. Après quelques semaines, je n'allais plus sur ce réseau pour faire des rencontres de mec mais bien pour déconner avec mes nouveaux amis virtuels qui étaient assez loufoques! J'avais hâte de terminer ma journée pour pouvoir rire et m'amuser avec eux. Ensuite est venu le temps de se mêler à eux dans le "réel". C'est alors qu'a commencé une série de partys, de rencontres, de "get together" et de folles soirées et ce, pendant quelques années. J'étais la plus jeune mais on ne me l'a jamais fait sentir. On se voyait pratiquement chaque week-end. Nous avions nos endroits, nos rituels. J'ai rencontré tellement de gens différents. Certains m'ont touché, d'autres m'ont ému. D'autres encore m'ont tapé sur les nerfs mais avec plusieurs, une franche camaraderie s'est développée.

J'ai rencontré une fille du Saguenay immigrée temporairement sur la rive-nord, un tigron papa de deux jeunes enfants à l'époque, une douce demoiselle atteinte de sclérose en plaque qui m'a fait comprendre cette maladie, une maudite française, une Lyne pleine de classe qui m'a invité à goûter mes premiers sushis, une "Neige" tellement directe, un grand gaillard qui était plus baveux que moi et combien d'autres encore. Mais les deux "vedettes" du groupe étaient deux "buddies" inséparables. Vous savez, les deux gars qui étaient fait pour se rencontrer, qui faisaient rire tout le monde. Un était le faire-valoir de l'autre. L'autre était le meilleur public de l'un.

Ces deux gars, on les appelait 33 et 35. Je vous le jure, deux "stars"!! Si tu voulais que ton party soit amusant et qu'il attire du monde, il fallait que 33 et 35 soient là. Mais bon... Il n'y avait pas souvent d'inquiétude puisque les deux lurons étaient de TOUS les partys. Quand le premier arrivait, tu savais que l'autre suivait pas trop loin derrière. Et c'est à ce moment que le "fun pognait"!

Et puis la vie a fait son oeuvre. Certains se sont "matchés", ont fondé une famille. D'autres sont déménagés. Il nous ait arrivé de nous revoir, à quelques occasions, pour rire encore un bon coup. Mais le groupe était plus restreint. Par contre, avec 33 et 35, la chimie était toujours présente. À chaque fois, c'était un réel plaisir pour moi de revoir mes deux clowns préférés.

Aujourd'hui, l'un des deux clowns a décidé qu'il en avait assez de faire rire les gens. Il cachait, derrière son humour parfait, une grande tristesse. Le gars le plus drôle de l'humanité (selon moi!!) est partit. Et c'est tout un choc.

Non, ce n'était pas mon meilleur ami. Non, je ne le fréquentais pas à toutes les semaines. Non, il n'était pas quelqu'un "d'important" dans ma vie. Mais il a été marquant. Pour moi comme pour plusieurs de ce groupe. Il était LE noyau, LE gars à connaître.

Oui... Il y a vraiment des gens qui resteront imprimé dans notre mémoire sans avoir eu besoin d'être des grands amis. Ils ont passé le temps d'une chanson mais la mélodie nous reste dans la tête pendant longtemps.

33, tu savais que je n'étais jamais "bullshit" Tu me l'as assez dit! Je n'écris pas tout ça simplement pour faire dans le mélodrame. Je le pense sincèrement. Mes plus gros éclats de rire, c'est toi qui les a causé. Tu restes, définitivement, le gars le plus drôle que j'ai pu connaître. Par contre, pour reprendre une phrase de Yannick, c'est vraiment la seule fois où tu ne m'auras pas fait sourire. J'te garde un p'tit coin de mon coeur, mon Ben.

AnGEvE-ta-crisse-de-folle

lundi 6 septembre 2010

L'individualisme

Je viens d'avoir un choc. Je regarde les nouvelles et j'apprends qu'un homme de 46 ans, atteint de trisomie 21, est mort de faim et de soif quelques jours après que son frère aîné, qui s'occupait de lui, soit également décédé mais de cause naturelle.

Peut-on imaginer pire mort que celle-là? Mourir assoiffé et affamé parce qu'on est incapable de s'occuper de soi-même et qu'il n'y a plus personne pour nous aider! En entrevue, le journaliste précisait que ces deux hommes étaient souvent victimes de railleries et ne sortaient pas de la maison. C'est la raison pour laquelle aucun voisin ne s'est inquiété de ne pas les voir depuis quelques jours.

On blâme souvent le manque de ressources, d'intervenants et d'argent dans les programmes sociaux pouvant aider les personnes nécessitantes. Il est vrai que nous avons un besoin criant dans ce domaine. Mais pour une fois, regardons nous dans le blanc des yeux et disons nous les vraies affaires!!!

Le vrai problème, dans ce drame, c'est l'individualisme qui frôle souvent l'indifférence et la méchanceté!! De plus en plus, nous vivons chacun pour soi, ne se mêlant pas aux autres, ne cherchant pas à savoir ce qui se passe chez le voisin. Pourquoi? Parce qu'on a peur, parce qu'on ne veut pas savoir, parce qu'on n'a pas le temps de s'occuper des autres, etc... Des raisons, il y en a des tonnes! À trop vouloir vivre que pour soi, on oublie la collectivité, l'entraide et toutes les autres valeurs qui forment une belle société. Si seulement UN voisin avait pris l'habitude d'aller voir ces deux hommes à chaque deux ou trois jours, la personne trisomique serait encore en vie et n'aurait pas vécu ce calvaire! Si une personne du village s'était levé et avait décidé de faire cesser les moqueries, les deux frères se seraient peut-être mêlés à la communauté et auraient osé demander de l'aide (car il semblerait que les moyens financiers n'étaient vraiment pas au rendez-vous!)

Comment peut-on être si seul au monde? Comment peut-on mourir de cette façon en 2010 dans une société qui se dit "évoluée"? On nous bombarde de commerciaux nous demandant de parrainer un enfant en Afrique ou d'envoyer des dons au Pakistan mais on ne peut même pas venir en aide et offrir des ressources adéquates à des gens tout près de nous! Moi, ça me dépasse!

Le don de soi, la chaleur humaine, les visites de courtoisies ne coûtent absolument rien à donner et font des miracles pour des gens qui en ont besoin. Posez vous la question... Savez-vous ce que fait votre voisin? Savez-vous si la petite amie de votre fille est bien en sécurité chez elle? Êtes-vous certain que l'ado d'à côté mange à sa faim tous les jours? Je ne dis pas qu'il faut nourrir le quartier ou offrir son aide à tous les gens qui ont des besoins dans votre entourage mais je crois que l'on peut être un peu plus attentif à ce qui se passe autour de nous. Les personnes âgées, les enfants, les gens handicapés sont souvent laissés à eux-mêmes. Peut-on seulement être plus vigilant et leur porter attention? Un sourire, un signe de main ou une visite peut, finalement, sauver une vie!

Combien de fois ai-je entendu quelqu'un me raconter que sa voisine d'en bas "mangeait des volées" mais qu'il n'osait pas appeler la police par peur des représailles. Combien d'enfants aurait-on pu sortir de l'enfer de l'inceste si on ne s'était pas dit: "C'est pas de mes affaires"? On est 7 millions au Québec. Un tout petit pays, une toute petite nation. Cela pourrait être facile de s'occuper les uns des autres non?

En terminant, cette histoire m'a rappelé pourquoi j'ai passé tous les tests afin de savoir si ma fille était atteinte d'une maladie comme celle là durant ma grossesse. Pour moi, il était clair que, si elle avait été malade, j'aurais mis un terme à ma grossesse. Il n'était pas question que je fasse entrer dans ce monde, un enfant lourdement hypothéqué dès sa conception. Et cette histoire ne fait que renforcir ma pensée. Je suis certaine que les gens atteint de trisomie 21 sont des êtres attachants qui apportent beaucoup pour leurs proches mais qu'en est-il quand les parents meurent et qu'il ne reste plus personne pour s'occuper d'eux? Je me serais posé la question toute ma vie si ça m'était arrivé à moi. Quelle hantise pour les parents!!!

Karine-qui-sait-déjà-que-son-voisin-a-un-gros-cinéma-maison-car-les-vibrations-se-font-entendre-jusque-chez-moi-quand-il-écoute-un-film!!!

mercredi 1 septembre 2010

Vox populi Bastarache

Pas de long texte aujourd'hui. Pas d'opinion de ma part. J'ai plutôt envie de connaître la vôtre.

On s'entend que la Commission Bastarache va créer tout un émoi dans l'arène politique du Québec. Les révélations qu'on y entend, qu'elles soient vraies ou fausses, amèneront des conséquences désastreuses pour certaines personnalités politiques, certains juges et certaines autres personnes qui s'amusent à tirer des ficelles dans les coulisses du pouvoir. Depuis la CECO (commission d'enquête sur le crime organisé dans les années 70), aucune commission d'enquête n'a attiré autant l'attention que celle sur le processus de nomination des juges et n'a autant ébranlé certaines institutions québécoises.

J'ai donc envie de savoir combien de mes "millions" de lecteurs suivent les travaux de cette commission. Est-ce que cela vous passionne ou, au contraire, vous sentez vous ennuyé par ce processus qui nous coûte si cher? Avez-vous déjà votre idée sur qui dit vrai ou attendez-vous le rapport final? Est-ce vraiment utile ou assisterons-nous à un règlement de compte sur la place publique? Enfin, si les déclarations de Bellemare sont vraies, êtes-vous vraiment surpris que ce genre de choses se passe au Québec?

Allez... Parlez moi!

Karine-qui-veut-savoir!

jeudi 19 août 2010

Pour l'honneur!

Habituellement, je m'abstiens de parler des accommodements raisonnables, des rites religieux des autres nationalités qui viennent s'établir ici, pour la simple et bonne raison que je me range du côté du gros bon sens! Et il semblerait que le gros bon sens est raciste aux yeux de plusieurs Québécois! Je suis pour la laïcité et ce, dans son ensemble et pour tous les habitants de notre belle province. Et certains comportements me font friser les poils!!

Cette mère afghane de Dorval qui a été relâchée, aujourd'hui, en attendant son procès. Elle est accusée d'avoir tenté de tuer sa fille parce que cette dernière était rentrée un peu trop tard. Un crime d'honneur, il parait. Même chose pour la jeune fille de 16 ans de Brampton en Ontario et pour la famille à Kingston, toujours dans cette même province, il y a quelques mois. Toutes des femmes qui ont perdu la vie (ou qui ont passé bien près!) pour une histoire "d'honneur"

Ce qui me purge là dedans c'est de constater l'inaction. L'inaction des gouvernements, bien sûr, pour rentrer dans la caboche des nouveaux arrivants que ce genre de geste est illégal, inadmissible et contre nos lois. L'inaction, également, des groupes de femmes et autres citoyens. Mais vous êtes où, mesdames, pour ne pas vous insurger contre ces crimes? Là, ça va faire. On endure les signes religieux dans nos institutions par peur des représailles. On tolère la liberté de religion dans nos cabanes à sucre et autres endroits où il faut changer les menus et tasser le mobilier pour permettre les prières parce que nous sommes trop mous. On regarde les femmes voilées à l'embarquement des avions et dans les isoloirs de votation sans même dire un mot car le sujet est sensible. Pendant ce temps, il y a des gens de race noire qui se font harceler pour s'identifier aux deux minutes, simplement parce qu'ils ont la peau foncée. Mais si la personne a un voile alors là, pas touche!!

Moi, jusque là, j'en ai un peu rien à foutre. Si les proprios de cabanes à sucre veulent faire des menus sans porc, tant pis pour eux. Si les parcs aquatiques veulent mettre la sécurité de leurs clients en danger parce qu'ils doivent accepter que les femmes se baignent habillées jusqu'au cou, d'accord. Tant que ça ne me touche pas, que ça ne me brime pas, m'en sacre! À la limite, si les crimes d'honneur sont permis dans certains pays et que les autorités de ces dits pays ferment les yeux, m'en contrefiche encore plus. Mais quand ça se passe chez moi, dans ma cours, dans mon pays où les hommes et les femmes sont égaux, ça m'enrage! Je vis dans un endroit où les femmes sont aimées et respectées, où les homosexuels ne sont pas traités avec mépris, où les gens de toutes origines peuvent se marier avec d'autres gens de toutes origines, bref dans un pays civilisé, à mon humble avis. Il faudrait peut-être que certains immigrants le comprennent hein?

Et là, svp, épargnez moi les commentaires me traitant de raciste ou m'accusant de manquer d'ouverture d'esprit. Évitez de me dire que ce ne sont pas tous les immigrants qui sont comme ça (je le sais!!!). Ce que la majorité de la population n'a pas compris c'est que quand des gestes vont à l'encontre de nos valeurs profondes et de nos lois, il n'y a pas de couleur de peau ni de rites religieux qui tiennent. Un point c'est tout!

Karine-bin-tannée!

dimanche 8 août 2010

Un blogue sur les blogues!

Je regardais "Zone doc" à Radio-Canada vendredi soir (c'est l'fun la vie de famille!!! Il fût un temps où, le vendredi soir, je sortais avec mes amies pour flirter dans les bars!!! J'pense que je vais pleurer!!) et le sujet concernait les nouvelles technologies de l'information ou comment l'information est passée des journaux papiers aux sites web! Bien sûr, le reportage parlait des blogues et de la blogosphères ô combien fournie et, habituellement, enrichissante. Le journaliste interrogeait, au sujet des blogues, Richard Martineau et Patrick Lagacé, deux chroniqueurs ayant des blogues extrêmement populaires.

Les deux mecs parlaient de leur passion pour l'opinion, le franc-parler, etc... Il est vrai que chacun a un blogue qui ne fait pas dans la dentelle. Qu'on soit d'accord ou non avec leurs opinions, il n'en reste pas moins que leurs textes font jaser! Par contre, Martineau et Lagacé avouaient tous deux ne plus lire les commentaires que les gens laissent sur leurs blogues car trop blessant ou carrément menaçant! Les deux racontaient avoir longtemps lu les commentaires jusqu'à ce qu'ils soient trop affectés ou complètement dépassés par certaines absurdités que le commun des mortels laissait.

C'est bizarre car j'ai justement eu, la semaine dernière, la même réflexion en furetant sur le web. Plusieurs blogues sont très populaires mais vient avec la gloire, les nombreux crétins qui ne savent pas différencier l'auteur de l'opinion. Et comme il m'est arrivé quelques fois de goûter à ce genre de commentaires disgracieux, je me sentais interpellé.

Je vous dirais que je trouve assez effrayant de lire tout ce qu'on peut trouver comme conneries sur les blogues. Les gens peuvent être complètement dans le champs avec leurs commentaires, quand ce n'est pas carrément méchant! La plupart du temps, les commentaires laissés par les internautes ne font que me rappeler que le gros bon sens et le discernement ne sont pas des vertus que tout le monde possède. Mais quelques fois, j'ai vraiment le goût de péter les plombs! Certaines personnes, ne partageant pas l'opinion du blogueur, vont vraiment insulter ou menacer ce dernier. Parfois de façon directe et d'autres fois de façon détournée. Si vous lisez certains commentaires qu'on m'a laissé, ici, vous verrez que j'y ai aussi eu droit. Pourquoi? Pourquoi certains ne savent pas critiquer l'opinion au lieu d'attaquer l'auteur? Mais surtout, pourquoi lisez vous un blogue si vous détestez celui qui l'opère?

Moi, ça me dépasse! Bien sur, la majorité du temps, les crétins qui laissent des commentaires bas de gamme ne valent pas la peine qu'on s'intéresse à eux. Mais quand même! Ils croient vraiment qu'on les prendra au sérieux? Que cela aidera à faire passer leurs idées? Moi, je suis contre la censure. Je crois fermement que si j'ai droit à mon opinion, les autres également, même si celui-ci diverge grandement du miens. Par contre, j'ai dû supprimer une fois des commentaires car ces derniers m'attaquaient directement et parlaient de ma vie privée. Pour les autres, je ne supprimais pas même si certains commentaires étaient un peu à la limite du bon goût. Je me disais que les auteurs de ces lignes se "calaient" tout seul et que mes lecteurs intelligents passeraient outre.

Mais bon... Je trouve les réactions de certains êtres humains assez "weird"... Quand on attaque une personne directement simplement parce que ses idées ne nous plaisent pas, c'est que notre argumentation est assez pauvre... ou que notre QI n'est pas très loin de celui d'un pâté chinois! Certains m'ont déjà dit qu'en écrivant un blogue d'opinion comportant des textes aussi "sensibles", je m'exposais à ce genre de chose, je courrais un peu après. Et bien non! Je ne crois pas qu'on puisse plus s'en permettre sur le net. Je suis curieuse de savoir si le Bruno, qui m'a écrit que "mon esprit limite m'obligeait à me limiter à mon petit monde" (voir dernier texte) aurait oser me dire cela en pleine figure! Car c'est cela ma façon de voir les choses. Je n'écris jamais un texte, un opinion ou un commentaire, sur le web, que je n'oserais dire en vrai. Mes opinions virtuelles reflètent vraiment mes opinions réelles. Et si mes propos s'enflamment lors d'une discussion avec quelqu'un sur le net, soyez assuré que j'utiliserais le même langage et les mêmes arguments face à face. Pas certaine que tous peuvent en dire autant.

Bref, je trouve cela ridicule de devenir grossier ou menaçant quand on commente un blogue. Cela enlève toute crédibilité à nos propos et à celui qui les écrit. Et, avant d'écrire un commentaire (quel qu'il soit!!) sur la blogosphère (ou même, sur le web en général), demandez vous donc si vous assumeriez votre opinion dans le monde réel également. Cela nous épargnera de lire les calamités!

Comme disait l'autre: Je lève mon verre à tous ceux qui m'aiment pis les autres, qu'ils mangent de la ma... !!

Karine-qui-lit-quand-même-les-commentaires-parce-que-trop-curieuse-pour-ne-pas-le-faire!!

mardi 27 juillet 2010

Toujours les mêmes "patterns"

Mon chum a une nouvelle habitude depuis qu'il doit donner des boires de nuit; il regarde LCN. Sauf que maintenant, il a étendu cette habitude à la journée également. Ce midi, je me retrouve donc avec ce cher Claude Poirier (vous savez, ce "vrai" négociateur!!!) qui jase avec la madame de Ville-Émard qui a retrouvé son conjoint de 72 ans ainsi que ses deux garçons morts dans la nuit de vendredi à samedi. Cinq pauvres minutes m'ont suffit pour rouler les yeux, comprendre le portrait et changer de poste!

Attention... Je sympathise avec la dame. Peu importe le genre de vie qu'elle menait, qui elle fréquentait ou comment elle élevait ses enfants, cela ne change rien au fait qu'elle ne méritait pas qu'on tue ses enfants. Je persiste et signe: la détresse chez les hommes est de plus en plus évidente mais les ressources ne sont pas adéquates. Plusieurs d'entre eux posent donc des gestes fatals.

Là où je veux en venir c'est le "pattern", les histoires de vie qui se ressemblent toutes quand surviennent des drames comme ceux-là. Des gens au passé houleux, connaissant la pauvreté et où l'éducation est absente. Souvent, il y a aussi consommation de drogue et/ou d'alcool, casier judiciaire... Bref, la crème de la crème!

Je dois être mal faite mais j'ai un peu de difficulté à prendre en pitié ces situations et les gens qui s'y retrouvent. Pour la simple et bonne raison que, souvent, ces derniers se victimisent depuis des lunes, savent qu'ils sont dans la "marde" mais préfèrent y rester! La femme battue qui vole de conjoint violent en conjoint violent, le fils d'alcoolique qui le devient à son tour, la famille au grand complet qui retire les chèques bleus à chaque premier du mois. Et à chaque fois que ces personnes parlent, c'est pour dire combien ils font pitié, combien ils ne sont pas chanceux, combien c'est pas de leur faute, etc... C'est là que je n'embarque pas!

J'ai eu une conversation semblable, en famille, dernièrement. Les avis étaient, bien sûr, partagés. Il est évident que de donner une opinion telle que la mienne me fait passer pour une sans-coeur mais je continue de dire que certaines gens se complaisent dans leur rôle de victime et, en plus, aiment bien l'étaler! Voulez-vous bien me dire qu'est-ce que cette mère de famille faisait à appeler Claude Poirier quatre jours après le drame? C'est comme le père du bébé de 21 jours qui s'est fait manger par un chien, il y a quelques temps... Le lendemain du drame, il parlait à la télévision, disant combien la jeune mère était une bonne maman et qu'il n'a pas assisté au drame puisqu'il était au bureau du B.S!!! Pourquoi ce besoin "d'exposure"? Même sur certains sites de clavardages ou d'échanges, je lisais cette semaine une personne qui nous informait qu'elle ne se sentait pas bien dû au fait qu'elle avait arrêté de consommer du pot et qu'elle commençait ses antidépresseurs!! Il y a des tranches de vie qu'il vaut mieux garder pour son psy...

Bref, la misère humaine est partout. Certains ont le sort qui s'acharne sur eux, je l'avoue. Mais je crois quand même que plusieurs aiment bien patauger dans leur merde car il est beaucoup plus facile de rester dedans que de tenter de s'en sortir! Et c'est aussi beaucoup plus facile de rejeter la faute sur les autres. Et pourtant, des exemples de gens qui se sont sortit de la drogue, de l'alcool, de la pauvreté ou de la violence, il y en a des tonnes! J'ai, autour de moi, une foule d'individus qui ont décidé de ne pas être des "victimes", de ne pas s'apitoyer sur leur sort, de ne pas faire comme leurs parents dysfonctionnels, etc...

En terminant, je suis tenté de pousser l'audace jusqu'à vous dire que, desfois, j'ai l'impression que certains des acteurs de ces existences misérables "courrent" un peu après. Ils répètent, tout au long de leur vie, les mêmes erreurs faisant toujours les mêmes mauvais choix.

Oui c'est triste le drame de Ville-Émard. Mais Madame avait 40 ans de différence d'âge avec Monsieur, ce dernier ayant 72 ans et étant père d'un garçonnet de 1 an! Madame dit que le couple vivait des moments difficiles, accumulant les problèmes d'argent (Monsieur, à 72 ans, ne travaillait sûrement plus et on le comprend mais Madame elle?) et avouant que certaines personnes courraient après son conjoint (est-ce qu'il y a encore quelqu'un qui ne sait pas que d'emprunter de l'argent à un shylock quand tu es dans le trouble n'aidera pas ta cause???). Madame dit aussi qu'elle se rendait souvent dans un bar (pour chanter... C'était "sa thérapie, ce qu'elle aimait faire le plus au monde") et qu'elle s'y rendait également quand le couple se chicanait.

Je vous laisse faire vos conclusions par vous-même.

Karine-la-sans-coeur!

samedi 10 juillet 2010

Coupe Longueuil et tout le reste!

Je me ferai sûrement "garocher" des tomates quand certains auront lu ce texte. Il y aura certainement des gens pour me dire que j'ai des préjugés ou que je suis "snob"... M'en fou! Ça fait longtemps que je veux me défouler et ce jour est arrivé!

Je sais très bien que tous les goûts sont dans la nature, qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture, que l'habit ne fait pas le moine mais "ya" toujours bin des maudites limites! Le style vestimentaire, l'apparence, c'est souvent notre carte de visite. C'est notre outil pour donner une bonne (ou une mauvaise!!) première impression. Cela peut aussi être une "signature", une façon de se démarquer des autres. Certaines personnes pousseront l'audace et adopteront un genre bien à eux. Ceux-là, je peux comprendre. Mais il y a tous ces autres qui nous portent à croire qu'ils n'ont jamais ouvert un magazine de mode ou qui ne connaissent pas Jean Airoldi et ses contraventions de style! Je suis donc volontaire pour remettre les pendules à l'heure!

Avouez qu'il y a des endroits où l'on retrouve une plus forte concentration de quétaines, de "fashion victims" et de ti-clins qui cherchent à attirer l'attention. Et je ne parle pas seulement des vêtements! Que ce soit avec les cheveux, dans la démarche, dans la façon de parler ou simplement en respirant, certaines villes regroupent vraiment la crème des "out" (je vous laisse deviner lesquelles!!)

Voici donc mes petites montées de lait sur certains styles et comportements qui font qu'une personne fait carrément "Laval" ou "Longueuil"!!!

1- Un bikini, c'est réservé aux filles qui n'ont pas eu d'enfant, qui n'ont pas de vergetures, qui ne font pas d'embonpoint et qui ont le ventre et les seins fermes. Sinon, c'est laid! Je comprends que c'est plate pour les toutounes qui voudraient donc en porter un mais il faudra se contenter d'un maillot une-pièce! Si vous ne répondez pas à tous ces critères et que vous tenez quand même à porter un ti-bikini-à-cordes, attendez d'être dans le sud, dans un pays où personne ne vous connaît!

2- Les "percings" dans le sourcil ou dans la langue, c'est un peu comme les tatouages de scorpion ou de rose sur une cheville... ça fait "cheap"!

3- Mesdames, les cheveux teint "auburn" ou roux-orange, c'est vraiment pas beau! Et profitez-en donc pour dire à vos maris qu'une teinture noire (question de ne pas assumer ses cheveux gris!) ou pire, une perruque (question de ne pas assumer sa calvitie!), ça ne berne personne! Messieurs, si vous ne pouvez "dealer" avec la perte de vos cheveux, au lieu d'investir dans un toupet en cheveux de Barbie, payez vous une bonne thérapie!

4- Un "bluetooth", c'est fait pour jaser au cellulaire dans une voiture... alors ça doit rester dans une voiture!!! Quand vous débarquez de votre auto, vous enlevez l'oreillette! Non, vous n'avez pas l'air "in" quand vous jasez bin fort dans votre "bluetooth" pendant votre déjeuner chez Cora! Oh, et en passant, un cellulaire accroché après une ceinture de pantalon, ce n'est pas chic! (compris Papa??)

5- À moins de faire partie d'un gang de rue, il est totalement interdit à tout adolescent (ou pire! gars de 30 ans) de se vêtir de jeans trop grande avec un fond de culotte qui traîne à terre, d'un bandana ET d'une casquette croche sur la tête, d'avoir des grosses médailles imitation or dans le cou et de marcher comme si tu venais de te casser une épaule et une cheville!

6- Les pharmacies qui vendent des teintures à cheveux bleues, vertes ou roses devraient être poursuivies en justice!

7- Les cheveux longs, c'est comme les minis-jupes et les "leggings"... il y a un âge limite pour cela!

8- Un soutien-gorge est toujours un "must" quand on a plus de 25 ans et qu'on porte une camisole!

9- Les chapeaux de cowboy en paille sont réservés pour les plages du Mexique... pas pour sortir dans les clubs! Même chose pour les ti-colliers en bois!

10- Finalement, du parfum, c'est comme de la tarte au sucre... Un peu c'est bon mais la tarte au complet, ça tombe sur le coeur!

J'arrête ici mais je pourrais continuer longuement! Je sais bien que tous n'ont pas les moyens financiers de s'habiller chez Ogilvy et de suivre toutes les tendances (moi la première!) mais quand tu as deux paires de pantalons à 20$, pourquoi choisir la plus laide???

En terminant, il n'y a pas seulement le look qui fait qu'on a l'air ti-clin... Le comportement compte pour beaucoup! Cracher par terre, prendre des photos cochonnes et les mettre sur le net en pensant qu'on attirera plus de gars, faire des courses de "char" dans un quartier résidentiel, se promener en voiture, les fenêtres baissées, avec la musique dans le tapis en pensant que cela nous donne l'air cool, gueuler après son enfant de 2 ans en ayant une cigarette dans le coin de la bouche, être le public-cible du "Loft" ou de "Big Brother"... et j'en passe!

À vouloir trop avoir l'air "in", on fini souvent bin bin "out"!

Karine-qui-a-vécu-trop-longtemps-sur-le-Plateau!

jeudi 1 juillet 2010

God save the queen!!

Donner un biberon à un nouveau-né, c'est plate en maudit! Il faut donc essayer d'égayer cette tâche et quoi de mieux que la télé pour divertir une activité ennuyeuse. Ce midi, je syntonise donc mon Radio-Canada préféré pendant que ma fille tète joyeusement et OH, surprise! J'aperçois un abat-jour blanc faisant des tatas à la foule aux côtés d'un Harper tout souriant (oui oui!! Vous avez bien lu... les mots "Harper" et "souriant" dans la même phrase!!) pendant qu'une Isabelle Boulay chante la "toune" la plus plate et la plus déprimante de son répertoire (je crois même avoir aperçu le prince Philip cherchant une corde pour se pendre...) Je me dis "Bin coudont! Autant rire un bon coup!" et je prends quelques minutes pour regarder les célébrations (???) de la fête du Canada.

Il est assez inutile que je répète, encore une fois, que je trouve les Canadiens "stuck up", que je crois que nous n'avons vrrrrrrrrraiment rien en commun avec eux et combien la maudite musique "canadian" est plate! La différence entre un party de St-Jean sur les plaines avec Paul Piché et une prestation de Jan Lisiecki (ça, c'est un pianiste de l'Alberta!!) sur la colline parlementaire était assez flagrante! (D'ailleurs, j'aimerais faire une petite parenthèse. Je voudrais offrir un gros bravo (sarcasme, ici!) à Johnny Reid, chanteur country canadien, qui a voulu souligner ses origines écossaises pendant sa chanson en faisant venir sur scène deux gros sosies de ZZ Top qui jouaient de la cornemuse!!!! La fête nationale de l'Écosse est le 30 novembre, pas le 1ier juillet, tsé!!) La plupart d'entre vous, chers lecteurs, savez quelles sont mes positions politiques. Mais bon, je respecte les fédéralistes qui s'amusent à agiter leur ti-drapeau rouge et blanc en regardant Geneviève Borne souhaiter un "Happy Canada Day!"

Là où j'ai dû réprimer mes envies de vomir c'est quand j'ai entendu mon bon ami Stephen prononcer son discours patriotique (il aurait d'ailleurs intérêt à prendre des cours de patriotisme auprès de Vincent Gratton s'il veut, un jour, soulever une foule avec ses discours...) Quelle disgrâce que d'entendre mon "Prime Minister" vénérer Élizabeth! "Notre souveraine" par ici, "notre Majesté" par là!! C'est à croire qu'il a oublié qu'avec la Constitution de 1982 (tsé, le papier que René Lévesque n'a pu signer grâce à Trudeau...), le Canada a complètement coupé le cordon d'avec le Royaume-Uni.

J'ai trouvé pathétique de voir le peuple canadien se comporter en colonisé face à cette octogénaire assez inutile, selon moi! Nous (veuillez m'exclure...) avons eu l'air d'une gang d'enfants mineurs vénérant leur mère indigne qui passe les voir aux 10 ans. C'est quoi cette idée de pratiquement baiser les pieds de la reine d'Angleterre? À ce que je sache, le Canada n'est pas une monarchie! Je comprends qu'elle est la chef du Commonwealth, que nous en faisons partie mais il ne faudrait quand même pas oublier que ce n'est qu'à titre symbolique et que cela ne confère à "Betty" aucun statut légal. Elle n'est donc pas notre reine proprement dite!

Ce qui devait être la fête nationale du Canada s'est transformé en véritable cérémonie de lèche-botte envers Élizabeth II, éclipsant complètement le pourquoi des célébrations du 1ier juillet. Vraiment aucune fierté, le peuple canadien! Je n'ai pas de félicitations à vous faire!

Et si quelqu'un sait combien toute cette mascarade m'a coûté en tant que contribuable, évitez de me le dire! J'ai tendance à faire de la haute-tension quand on m'annonce des stupidités!

Karine-qui-se-demande-si-les-lunettes-complètement-démodées-sont-un-prérequis-pour-être-reine!

mercredi 23 juin 2010

J'ai un rêve...

Chaque année, à cette date, je me sens un peu triste. Je reprends le goût à la fête plus tard en soirée mais durant la journée, j'ai le vague à l'âme. Que voulez-vous, mon pays, je l'ai dans le coeur, dans la tête. Peu importe les arguments qu'on me sort, le temps qui passe, les partis politiques qui prennent le pouvoir, je continue de croire qu'un pays appelé Québec serait encore la meilleure des solutions.

J'ai le rêve d'un pays qui nous appartiendrait. Un pays où la langue française serait reine, où notre culture tellement distincte ne serait plus en danger. Je rêve d'un endroit qui, bien qu'entouré des monstres anglophones, se battrait pour rester différent, où les gens qui l'habitent seraient reconnus pour leur loyauté envers leur patrie. Je rêve d'un endroit où l'on accueillerait des immigrants de partout en leur faisant découvrir la beauté de notre peuple, de notre histoire et de nos valeurs. Je rêve d'un pays où nos impôts serviraient uniquement à nous et où nos ressources seraient à la base de notre économie.

En attendant que mon rêve se réalise, je continue d'exiger de me faire servir en français quand je suis à l'ouest de la rue St-Laurent, je préfère le cinéma québécois aux "blockbusters" américains et je manifeste contre un gouvernement fédéral qui démontre clairement une haine envers la culture francophone. Bon... j'avoue que ce n'est pas aussi glorieux que de mettre un petit X à côté d'un OUI sur un bulletin de vote mais ce sont des petits gestes qui, j'espère, peuvent faire une différence.

Bonne Fête Nationale, cher(e)s Québécoises et Québécois. Profitez de cette journée pour vous rappeler d'où vous venez, de faire un brin de recherche sur l'histoire de votre patrie et des acteurs qui ont fait de ce peuple tout ce qu'il est. Écoutez votre musique, regardez votre cinéma, laissez vous bercer au son de votre langue si riche. Bref, célébrez ce pays que j'aime tant. Oh... et en passant, pas besoin de se saouler comme des trous pour festoyer! On peut ti pas se faire honte s.v.p???

Karine-la-souverainiste

jeudi 17 juin 2010

Super Môman!

Je ne voulais pas faire un texte sur le sujet. Je trouve qu'il y a assez de blogues traitant de la maternité et de la vie au quotidien avec des enfants. De plus, je ne crois pas être tellement différente des autres nouvelles mamans. On passe toutes par là, ça l'air! Mais finalement, c'est plus fort que moi, faut j'en parle! Pas parce que je suis en symbiose avec ma fille (vous me connaissez... moi et les symbioses!!!) mais bien parce que je me demande quelle idée j'ai eu de faire un bébé!!!!

Bon... j'exagère... mais juste un peu! Je suis très contente de ma fille, je suis en admiration devant elle et je peux sincèrement dire que j'ai le plus beau bébé de la Terre (désolée pour les autres mamans!!) Par contre, on aura beau avoir été avertit, il n'y a rien ni personne qui peut nous préparer au changement de vie qu'un poupon amène! Non... ce n'est pas un changement de vie; c'est la disparition pure et simple de cette dernière!

Ma question existentielle, dans ces temps-ci, est: quand est-ce qu'on dort, bâzwell??? On se lève aux aurores pour donner le biberon, on doit préparer ceux de la journée (j'ai oublié deux fois l'eau qui bouillait sur la cuisinière, ce matin...), on fait faire les rots, on change les couches (parce que ma fille ressemble à son père lorsqu'il prend de la bière! Pour chaque consommation ingurgitée, elle en pisse deux!), on donne le bain, on change les vêtements qui puent le lait caillé, on redonne un autre biberon, on refait faire des rots (qui ne veulent pas toujours sortir en 5 minutes!), on essaie de suivre les recommandations de l'infirmière ("une demie heure de tapis d'éveil trois fois par jour, pas plus de deux heures consécutives dans la balançoire, il faut stériliser pendant 10 minutes chaque item que bébé se mettra dans la bouche..." ALOUETTE!) et pouf! On réalise qu'il est rendu 14h00, qu'on est toujours en pyjama, qu'on a réellement besoin d'une douche et qu'on a un foutu mal de crâne parce qu'on a toujours pas eu le temps de manger un morceau!

Mais le plus difficile, quand on a un nouveau bébé, c'est de constater que ta vie à toi s'est arrêtée mais que celles des autres continuent! Le facteur apporte quand même les factures qu'il faut payer, la banque n'a pas rallongé ses heures d'ouverture pour te permettre d'y aller entre deux tétées, le frigo se vide (d'ailleurs, je n'ai pas compris comment puisque je n'ai plus le temps de manger!) et l'épicerie ne se fait pas toute seule et pour finir le plat, le mari doit retourner au boulot parce qu'il faut bien travailler dans la vie! Je suis certaine que, simplement en lisant ce dernier paragraphe, vous êtes essouffles! Imaginez moi qui vit ce calvaire depuis deux longues semaines!

Et pour couronner le tout, les hormones sont toujours dans le tapis (ça devait pas arrêter avec l'accouchement, ça???), on pleure pour des riens, on se fâche pour d'autres riens. On a envie de retrouver notre intimité (lire ici "partie de jambes en l'air féroce pour faire descendre la tension") avec notre conjoint mais notre bébé a tout transformé en zone sinistrée pour 4 à 6 semaines! Rien pour aider à se calmer les nerfs!

Je sais bien que je ne suis pas la seule dans cette situation. Vous êtes des milliers de parents à vivre ce quotidien. Certains l'auront même plus dur que moi qui a, malgré tout, un bon bébé pas trop pleurnichard. Mais avouez qu'on se sent terriblement déconnecté et un peu seule quand ça nous arrive. Vivement le réseau affectif et l'entourage pour nous supporter. Et vivement la communication et l'amour solide avec le conjoint.

N'allez pas croire que je sois sur le point de péter les plombs, loin de là! Même que, quand je me regarde aller, ça me donne envie de rire! Je vous jure que si certaines de mes journées étaient filmées, on aurait une comédie burlesque qui ferait un malheur au box-office! Car en plus de courir comme une poule pas de tête, j'ai le syndrome de la nouvelle maman! Je me bats avec le pousse-pousse pour l'ouvrir, je n'ai toujours pas compris comment fonctionne le porte-bébé et j'oublie, une fois sur deux, qu'une petite fontaine de pipi peut jaillir quand on effectue un changement de couche! Je vous l'dis: Mister Bean peut aller se rhabiller!

En bref, c'est bin "cute" la vie de mère mais c'est aussi hyper exigeant. Je lève mon chapeau aux mamans monoparentales ou celles qui sont "pognés" avec un conjoint qui n'aide pas du tout! Car ce n'est pas pour rien que cela prend deux personnes pour "fabriquer" un bébé... Ça en prend tout autant pour parvenir à passer au travers des premiers mois de vie de famille!

Sur ces belles paroles, je vous laisse... Romy réclame sont 72ième boire de la journée!

Karine-qui-rêve-d'avoir-une-minute-pour-s'épiler!

mercredi 9 juin 2010

Un accident????

Selon le site www.linternaute.com, la définition d'un accident est "un évènement soudain et inattendu qui entraîne des dégâts et des dommages". Personne n'est à l'abri d'un accident, d'un évènement fâcheux ou même d'un moment d'inattention qui changera à jamais notre vie. Mais là, ce n'est pas un accident! C'est carrément de la négligence!

Je n'amènerai rien de nouveau sur ce drame qui s'est joué à St-Barnabé, lundi dernier. Une mère de 17 ans qui a laissé son bébé naissant par terre, seul et entouré de deux gros chiens, question d'aller faire un tour dehors! Un des chiens a soudainement décidé de se servir du bébé comme "appetizer" et le bébé est décédé! Je n'ai pas de nouvelle théorie sur ce qui s'est passé, je n'apporterai pas de point de vue différent. Je veux juste crier mon indignation!

Que ceux qui disent qu'on devrait laisser la mère tranquille pour qu'elle puisse vivre son deuil se taisent!!! Que ceux qui pensent qu'elle ne méritait pas d'accusation au criminel aillent se faire cuire un oeuf! C'est complètement irresponsable et stupide d'avoir fait une chose comme celle-là! Avec ou sans les chiens, on ne laisse pas un bébé de 21 jours seul dans la maison, par terre, pour aller faire je-ne-sais-quoi dehors! Voulez-vous bien me dire quelle bulle lui a passé par la tête??? Et c'est sans compter que la grand-mère, pas plus brillante, était là aussi! On a ici la preuve que le jugement (ou plutôt le manque de!) est héréditaire!

Non, aucune pitié ou de chagrin envers la mère de ma part! Elle devra vivre avec les conséquences de son geste pour le restant de sa vie. Elle aura à porter le poids de sa négligence jusqu'à son dernier souffle. Elle devra subir le regard des gens pendant bien longtemps!

La seule chose avec laquelle je ne suis pas d'accord est l'accusation d'homicide involontaire qui a été portée contre cette jeune fille. Si j'avais été procureur de la couronne, c'est une accusation de négligence criminelle que j'aurais porté. Pourquoi? Parce que le fardeau de la preuve pour le procureur est vraiment plus gros dans le cas d'un homicide involontaire. Ce dernier devra prouver qu'il y a eu intention de tuer pour que la jeune fille soit condamnée et il est quand même assez évident que ce n'était pas le cas. Les chances que la mère soit punie pour son geste, sous ces accusations, sont pratiquement inexistantes! Elle s'en sortira avec, si on est chanceux, un p'tit "speach" du juge et elle retournera à la maison. Tandis qu'avec une charge de négligence criminelle, elle aurait pu être reconnue coupable.

Je sais, je suis dure. Certains me trouveront sans-coeur, diront qu'elle souffrira bien assez comme ça. Je m'en fou! Je suis complètement révoltée par cette histoire d'horreur. Moi, qui se lève aux deux minutes pour vérifier que ma fille de 6 jours respire encore, ne peut comprendre qu'une maman puisse avoir été si irresponsable! Et, inutile de me le dire, ce n'est qu'un cas de négligence parmi tant d'autres. Si on savait tout ce qui se passe derrière les portes closes...

Message à Mgr Ouellet et au gouvernement Harper: Ce n'est pas le débat sur l'avortement et sur le choix qu'a une femme de terminer sa grossesse ou non qu'on devrait rouvrir mais bien le débat sur l'obligation de la ligature des trompes pour toutes les femmes qui sont assez connes pour faire des affaires de même qu'il faudrait entamer!

Karine-qui-ne-laisse-même-pas-une-mouche-approcher-sa-fille!