Je viens de lire un commentaire qui me jette par terre à propos de l'appel au boycott que plusieurs lancent suite à la fermeture des entrepôts de Provigo à Québec et à Boucherville. Ça sert à rien, je ne comprend pas l'monde!!!
Résumons les faits: Mon ami Galen "j'ai hérité de la buisness familiale ce qui ne veut pas dire que j'ai les aptitudes pour la faire rouler" Weston a décidé qu'il était plus facile de fermer ses installations au Québec que de devoir négocier les trois conventions collectives qui arrivaient à échéance. Tout commença avec la boulangerie Weston, située à Longueuil. Ensuite, on ferma l'entrepôt Provigo de Québec (après, bien sûr, avoir foutu les employé(e)s en lock-out) et pour terminer, on annonça la fermeture de la section viande de l'entrepôt de Boucherville qui devait négocier sa convention collective en juin. On transfert toute la marchandise en Ontario où les employés ne sont pas syndiqués, travaillent pour des salaires de crève-faim et où il n'y a pas de convention empêchant Mister Weston de faire affaire avec des sous-contractants, coupant de ce fait l'herbe sous le pied des travailleurs. Les rumeurs veulent même que, d'ici deux ans, Provigo ferme toutes ses entrepôts au Québec!
Vous imaginez le nombre de pertes d'emploi? Pour ce qui est de Provigo, nous en calculons environ 600, jusqu'à présent. Mon tendre époux est de ceux-là. Je suis donc touchée de près...
Mais ce qui me fascine avec ce genre d'évènement c'est la réaction de la population. Bien sûr, un appel au boycott des magasins Maxi, Provigo et Loblaws a été lancé. Certains seront solidaires mais la plupart de la population s'en foutera royalement. Ce matin, j'ai lu une réflexion assez éloquente démontrant ce fait: Une fille disait "qu'il faut être fou pour boycotter Loblaws puisque les vêtements pour bébés ne sont vraiment pas dispendieux! De plus, si on les boycott, d'autres employés se retrouveront au chômage!" Avouez que de tels propos mériteraient une tite-claque en arrière d'la tête!!
Mais en y repensant, ce n'est pas surprenant. Les gens démontrent leur solidarité pendant quelques semaines et reviennent ensuite à leurs bonnes vieilles habitudes. Combien d'entre vous allez chez WalMart malgré la fermeture du magasin de Jonquière (qui voulait se syndiquer) et malgré leurs pratiques de gestion douteuses? Combien d'entre vous achetez encore le Journal de Montréal ou le lisez en cachette dans les restos où vous déjeunez, malgré le lock-out qui perdure? Je me rappelle, il y a quelques années, pendant la grève à la SAQ, voir les gens traverser les piquets de grève pour aller acheter leur vin... Et quand les journalistes leur demandaient pourquoi ils faisaient cela, la plupart d'entre eux répondaient que c'était le temps des Fêtes et que, bon, ils ne pouvaient quand même pas se priver de leur vin quotidien!!!!
Avec un tel manque de solidarité, ne vous surprenez pas que les grosses entreprises ferment leurs usines et leurs entrepôts dès que quelque chose ne fait pas leur affaire. Ils s'en foutent puisqu'ils savent que la population québécoise sera quand même fidèle. Et devinez pourquoi ces mêmes entreprises brandissent la menace de fermeture dès que tout n'est pas à leur goût? Parce qu'ils savent que nous sommes peureux! Que nous nous écraserons par peur de perdre nos "jobs"!!! Mais avons nous oublié que de travailler au salaire minimum dans un WalMart, sans grands avantages sociaux, en sachant que les proprios sont classés parmi les gens les plus riches au monde, ce n'est pas un bon emploi????? Mieux vaut être sur le chômage que de se dévouer pour de telles multinationales!!
Je n'en peux plus! Vous ne vous tenez pas debout, chers Québécois! Vous vous laissez gagner par la peur, vous nivelez vers le bas! Et vous manquez grandement de solidarité les uns envers les autres! Mieux vaut aduler Pierre-Karl que de compatir avec les employés du Journal. Mieux vaut payer ses cannes de thon 1$ moins chères que de se révolter contre WalMart. Et mieux vaut manger ses biscuits "Choix du Président" que de s'indigner devant autant de pertes d'emploi!
Bin coudont... Peut-être que mon peuple est redevenu une "gang de yes-men"?
Karine-qui-est-scandalisée!
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Le linge de bébé est effectivement assez faible comme argument... si au moins ça avait été : Les biscuits décadents sont mes préférés! Là, j'aurais pu comprendre!
RépondreSupprimerUn autre point de vue tout a fait différent sur ce sujet... à lire sur le blog http://beaumerdier.blogspot.com/2010/04/fermeture-du-centre-de-distribution.html
RépondreSupprimerextrait : Les 410 malheureux ex-travailleurs du centre de distribution Provigo de Québec n'ont qu'un coupable a pointer : le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Provigo (CSN). Une offre patronale finale rejeté a 97.8% !
Un peu tanné de les voir réagir comme des victimes. Karine, ton chum à probablement voté contre l'offre patronale malgré les nombreux avertissements de l'employeur quant à la rentabilité de cet entrepôt depuis deux, trois ans. De plus, ce n'est pas parce qu'à Québec on a pas trop senti la crise économique (ville de fonctionnaires)que ce n'est pas une réalité actuelle pour les entreprises. Je pense qu'avant de se laisser manipuler par le syndicat, ton chum aurait dû réfléchir à la situation dans laquelle il placerait sa famille. J'ai beaucoup plus de peine pour mes chums de gars qui travaillaient pour Provigo dans l'équipe de gestion, qui eux, ont perdus leurs jobs à cause de gros enfants gatés et qui n'ont pas eu leur mot à dire. Et surtout arrêté de me faire chie... avec les supposés reculs de l'employeur. Vous en connaissez combien d'employeur qui sont prêt à payer 1000$ par année/travailleur pour permettre à ces employés d'avoir l'assurance dentaire et leur offrir 3 semaines de bonus payéesé travailleurs qui je tiens à le rappeler gagne 46000$ pour se faire dire par une machine quelle caisse soulever. Beaucoup de responsabilité ca. Arrivée en ville gang de cabochon.
RépondreSupprimerJe vais te répondre, cher Anonyme. Pour ton info, mon mari travaillait pour l'entrepôt de Boucherville qui n'a même pas eu la chance de voter pour quoi que ce soit puisque l'entreprise a fermé la section des viandes AVANT de devoir négocier (c'est écrit dans mon texte... la convention arrivait à écheance en juin). De plus, je ne sais pas qui sont tes chums, mais si les gestionnaires de Provigo étaient si respectés par l'entreprise, on leur aurait offert de les replacer. On voit ici la preuve du manque de sens puisque, si ta théorie est vraie, l'entreprise ne devrait pas faire "payer" ses bons et loyaux gestionnaires à cause des "maudits" syndiqués. En terminant, je ne sais pas qui t'a donné tes infos, mais plusieurs points de litige étaient en rapport avec les horaires, certains avantages sociaux et non pas seulement au niveau des salaires. Oh, et en passant, si mon mari faisait 46 000$ par année, il y a une bonne partie de cet argent que je n'ai jamais vu! Par contre, j'ai vu mon chum travailler des quarts de travail de 10 heures (avec en tout, environ une heure et demie de pause) pour lever en moyenne 30 000 lbs de caisse par soir. (ah oui.... j'oubliais de te dire que c'était des quarts de soir avec mercredi et jeudi comme journées de congé...) La plupart de ses collègues qui ont une dizaine d'années d'ancienneté n'ont tout simplement plus de dos!!!
RépondreSupprimerDe toute façon, mon texte était sur les réflexions "petit peuple" et sur le manque de solidarité des uns envers les autres et non pas sur Provigo précisemment! (et moi qui croyait écrire clairement...)
Ta réponse démontre clairement ce que j'essayais de dénoncer: que les entreprises ont raison de brandir la menace de fermeture dès que les employés décident de ne pas céder sur la perte de leurs acquis, puisque le reste de la population n'est pas solidaire. Au contraire, on les condamne puisque plusieurs se contentent de 10$ de l'heure et jalousent ceux qui en font le double. Pourtant, ce sont les hauts dirigeants qui font des millions grace aux employés d'entrepôt et d'usine qu'il faudrait condamner.
La seule chose que je peux reprocher aux personnes qui doivent se contenter d'emplois de ce genre, dans des multinationales qui leur font chanter des chansons chaque matin pour leur donner un sentiment d'appartenance à 9.50$ de l'heure, c'est de ne pas avoir été à l'école! La clé pour éviter ce genre d'exploitation est encore d'être formé adéquatement. L'éducation, c'est encore la solution à beaucoup de problèmes!
Karine!! tu as tellement raison je suis d'accord avec toi quand tu dis que le peuple du Québec se tient pas,ce que L'anonyme a dit est vraiment stupide dans ses propos à tendance patronale. Je sympatise avec ceux qui ont perdu ces emplois causés par ce Géant qui se fou carrément des conséquences des employés de la base qui lui ont donné tant d'énergie pour rien . Tout ca pour dire 70 millions Québec ca veut rien dire que le Québec pour eux c'est bas de gamme. Je trouve qu'il commence à ressembler comme WALLMART avec leur méthode sans la chanson par contre. bravo! Karine pour ton commentaire qui est vraiment juste et sensé.
RépondreSupprimerAttention "ancien de Provigo"!! Le commentaire de Anonyne n'était pas stupide.... C'est seulement son opinion qui est différente de la tienne et de la mienne. Si on veut que les Québécois se soutiennent, il faut commencer par se respecter les uns les autres! :-)
RépondreSupprimerDe plus, tu dis que son message est a tendance patronnal. Juste pour te faire sourire, je suis moi-même gestionnaire de carrière (j'ai toujours été boss!) et jusqu'à mon accident de travail, je dirigeais des employés syndiqués!! ;-)
Je ne suis ni en faveur des syndicats ou des patrons! Je suis en faveur du gros bon sens et des employeurs et employés qui se respectent mutuellement. Quand des syndiqués font des conneries, je le dis (ex: les cols bleus de Montréal quand ils jouent aux fiers à bras!!) mais quand ce sont les patrons qui sont cons, je le dis aussi!!! Et dans le cas de Galen Weston, c'est lui le clown!!
tout à fait d'accord avec Karine. IL est clair que l'employeur n'agit pas correctement.
RépondreSupprimerComme dit Galen Weston: ça donne le goût de changer de super marché..