La journée de la femme!

Vous connaissez mon petit côté féministe. Mmmm... Non.... Pas vraiment féministe. Je suis simplement l'une de celles qui croient à l'égalité des sexes, aux forces de chacun et à la complémentarité des hommes et des femmes. Mais aujourd'hui, en cette journée internationale de la femme, je NOUS offre ce petit blogue.

Quand vous avez votre "journée" dans l'année, c'est que vous faites partie d'une minorité visible ou que vous en avez "arraché" par le passé et que l'on vous a offert cette "journée" pour souligner votre courage et votre ténacité à faire tomber les préjugés. Les femmes entrent donc dans la même catégorie que le SIDA, la Terre, les Patriotes et même la marmotte!!

Quand on y pense, c'est un peu pathétique qu'en 2010, nous soyons encore obligé de souligner la journée internationale de la femme. Il est évident que dans un pays civilisé comme le nôtre, l'importance est moins grande. Bien sûr, il y aura toujours des "ti-clins" pour dire qu'une femme c'est inférieure ou pour "sacrer" une bonne claque à sa blonde qui ne l'écoutait pas mais ces cas de manque de respect envers la gente féminine sont beaucoup plus rares que dans certains pays du Moyen-Orient ou d'Afrique.

Encore en 2010, certains pays ne donnent aucun accès à l'éducation si vous êtes une fille. Ces dernière sont vouées à faire des bébés (et souvent, suite à des viols), à trouver la bouffe et faire des repas dans un environnement d'extrême pauvreté. Dès leur naissance, ces femmes sont conditionnées à n'être que des objets, des servantes. Dans la pensée collective, il est inutile d'éduquer une femme puisque cette dernière ne sert à rien d'utile pour la société.

Il y a aussi ces autres qui subiront l'excision clitoridienne. Encore aujourd'hui, près de deux millions de fillettes sont susceptibles de se faire mutiler par ce "rite traditionnel" qui se fait pour sauvegarder la virginité de la fille, empêcher le désir féminin (qui est considéré comme malsain) et augmenter le plaisir sexuel masculin!

Enfin, il y a celles qui doivent se cacher le visage et le corps, ne jamais regarder un homme dans les yeux, qui n'ont pas le droit au divorce mais qui peuvent se faire lapider sur la place publique si elles déshonorent mari ou famille. Ces femmes qui se font "corriger" et qui l'acceptent, pensant que c'est ce que leur dieu exige. Ces femmes qui maintiennent que c'est ELLES qui font le choix de se couvrir quand nous savons pertinemment bien qu'elles sont conditionnées depuis des générations.

Et des situations comme celles-là, il y en a des tonnes encore... Des endroits où être une femme est une malchance. Des pays où un père qui voit son épouse accoucher d'une petite fille est carrément déçu.

Ici, au Québec, nous avons la chance d'avoir des lois qui confirment l'égalité entre les deux sexes, qui donnent des pouvoirs aux femmes, les mêmes qu'aux hommes. Mais même sans ces lois, nous avons surtout des hommes qui ont compris que l'infériorité des femmes n'existe pas. Nous avons des hommes qui saluent le courage de leur épouse quand elle porte un enfant et accouche dans la douleur, nous avons des garçons qui offrent des roses et qui protègent leur copines et nous avons des pères qui enseignent à leur fils à respecter la gente féminine.

Malgré tout, il est important de se rappeler que les femmes sont encore, parfois, des servantes. Le problème s'est transformé, n'est plus aussi visible qu'au siècle dernier mais il est toujours là. Les femmes sont encore vouées à être des super-woman, travaillant, s'occupant des enfants, des activités parascolaires, des rendez-vous avec le dentiste et des p'tits nez qui coulent. Bien sûr, les hommes s'impliquent de plus en plus dans la vie familiale mais avouons que les dames sont encore les plus sollicitées. Faut croire que certaines traditions sont bien ancrées et que je ne verrai pas de mon vivant la VRAIE égalité homme-femme!

C'est donc la preuve que, même en 2010, il est important d'avoir une journée internationale de la femme. Une journée où nous avons droit à un "merci d'être simplement ce que nous sommes"

Karine-qui-pense-à-sa-grand-mère,-à-sa-mère-et-à-toutes-ces-femmes-qui-ont-fait-ce-qu'elle-est-aujourd'hui...