Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, j'aime les blogues d'opinion. J'aime les gens d'opinion même si je ne suis pas toujours d'accord avec eux. Richard Martineau en est un bon exemple. Il y a des fois où il me fait suer (comme à sa dernière présence à l'émission "Tout le monde en parle" avec le président du syndicat du Journal de Montréal) mais il y a aussi les fois où j'aimerais avoir sa verve, son savoir-dire (et écrire!!). Je me permets de recopier, ici, un texte qu'il a fait paraître sur son blogue et sur sa tribune au Journal de Montréal, hier. Ce texte est un exemple des fois où je suis parfaitement d'accord avec lui!! Sentez vous bien à l'aise de commenter!
"Avez-vous vu le reportage de Félix Séguin à LCN, hier ?Il y a quelques jours, ce journaliste est allé faire un topo sur la rentrée des classes. Il s’est pointé à l’école primaire de la Petite-Bourgogne, à Montréal, afin de montrer des enfants se chamailler dans la cour avec leurs sacs à dos et leurs beaux souliers neufs. Or, qu’est-ce qu’on pouvait voir, sur ces images ?Des fillettes de sept, huit ans avec un foulard islamique sur la tête.
UN CHOIX PERSONNEL ?
Chaque fois qu’on ose aborder le sujet du voile, on entend toujours les mêmes arguments :« Si certaines musulmanes portent le voile, c’est parce qu’elles le veulent. C’est un choix volontaire, personne ne les oblige à le porter, c’est leur décision… »Dans le cas d’une femme de 21 ans, peut-être (quoiqu’il ne faut pas minimiser la pression de l’entourage, qui « encourage » souvent les femmes à « décider volontairement » de cacher leur chevelure diabolique sous peine de passer pour des traînées). Mais une enfant de sept ans ? Vous croyez vraiment qu’une fillette décide par elle-même de porter un foulard sur sa tête ? Ou qu’un garçon de dix, onze ans jeûne par choix ?
À GENOUX DEVANT LA RELIGION
Au Québec, on a des lois qui protègent les droits des enfants. La convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, par exemple, affirme que les enfants « doivent pouvoir exprimer leurs opinions sur toute question qui les intéressent et les concernent »…Mais dès qu’il est question de religion, pfffft, nos belles lois et nos beaux principes prennent le bord. Pourquoi ? Légalement, je ne peux pas obliger ma fille à porter une couronne de princesse ou un chapeau de cow-boy sur la tête. C’est interdit. Ça serait considéré comme de la maltraitance, une forme d’humiliation. Mais je peux l’obliger à porter un voile, même si elle ne le désire pas. Pourquoi ?
L’ENFANT DOIT ÊTRE LIBRE
En février 2004, la militante iranienne Azar Majedi a prononcé un discours sur le port du voile chez les mineures. Voici ce qu’elle a dit :« Les mineures qui portent le voile ne le font pas par choix. Elles le portent à cause d’une contrainte dictée par les partisans d'une secte religieuse. Soutenir la
liberté de l'enfant
exige que la loi supprime cette contrainte. « L'enfant n'a pas de
religion, de tradition ni de fanatisme. Il n'adhère à aucune secte religieuse. C'est un être nouveau, qui est né par hasard et
indépendamment de sa volonté dans une famille avec une religion, une tradition et des fanatismes particuliers. La société a le devoir de
neutraliser les conséquences négatives de ce tirage au sort. «
La société a le devoir de créer des conditions égales et équitables
pour la vie de tous les enfants ainsi que pour leur développement,
leur épanouissement et leur participation active dans la vie sociale.
Contrecarrer le cheminement normal de la vie sociale
d'un enfant est de la maltraitance.« Aucune fillette de neuf ans ne choisit de se marier, d'être mutilée, de
se transformer en servante ou d'être privée de sport, d'études et de récréation. Parler de choix du voile
islamique par les enfants est absurde. »
DE LA DISCRIMINATION ?
Dans le reportage de Félix Séguin, Diane de Courcy, présidente de la Commission scolaire de Montréal, affirme qu’on ne peut pas interdire le voile à l’école car ce serait de la discrimination. Et le droit des enfants, madame, vous y pensez ?"
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